Zygmunt Miloszewski. – Un fond de vérité. – Paris : Mirobole, 2015. – 540 pages.
Thriller
Résumé :
Fraîchement divorcé, Teodore
Szacki a quitté son travail de procureur à Varsovie et débarque dans la
paisible bourgade de Sandomierz, où il compte bien refaire sa vie. Mais six
mois à peine après avoir abandonné l’agitation de la capitale et l’asphyxie de
son mariage, il s’ennuie déjà.
Heureusement,
devant l’ancienne synagogue de la vieille ville, du travail l’attend : un corps
de femme drainé de son sang, tout comme dans un rite sacrificiel juif… Lorsque
le mari de la victime subit le même sort, la population de la ville renoue avec
des peurs vieilles de plusieurs décennies. Aux prises avec une flambée
d’antisémitisme sans précédent, Szacki va devoir plonger dans un passé aux
échos douloureux, et tenter de trouver la vérité dans une histoire qui déchaîne
toutes les passions.
Commentaires :
Deuxième
opus de la trilogie consacrée aux enquêtes du procureur polonais Teodore Szacki
que j’ai nettement préféré au premier (Les
impliqués). Avec Un fond de vérité, l’auteur nous entraîne dans les
méandres d’un pan de l’histoire de son pays : les relations troubles entre
les communautés juives et catholiques campées dans la petite ville de
Sandomierz aux prises avec des légendes urbaines et un antisémitisme persistant.
Un
roman policier enlevant avec une chute que je vous défie de deviner qui s’appuie
sur des stéréotypes « toujours existants et douloureux » imaginé dans
une ville de province dont est tombé amoureux son auteur. Très critique à l’égard
de la société polonaise, de ses institutions, de sa justice. Des rappels
historiques qui expliquent en tout ou en partie l’intrigue menée de main de
maître.
Une
autre occasion pour découvrir des aspects de la personnalité et du flair du
procureur Szacki aux prises avec ses propres démons. Une enquête où l’humour
caustique de Zygmunt Miloszewski contribue à la fois à appuyer et à dénoncer
une réalité aux confins de l’histoire ancienne et actuelle, voire fictive.
J’ai
beaucoup apprécié les descriptions « cinématographiques » des lieux, de
la ville au passé historique très riche, la plus charmante cité de la Pologne
selon l’auteur, avec son vieux quartier dominant la Vistule, sa cathédrale, son
château, son quartier juif, ses nombreuses églises, ses murailles médiévales et
son labyrinthe souterrain. Comme si on y était, aux côtés du procureur et des
nombreux personnages qu’il côtoie dans la progression de son investigation.
Vivement
le troisième volet de cette trilogie qui a valu, en France, à son auteur de se
classer finaliste du Grand Prix des lectrices de ELLE et récipiendaire du Prix du polar à Cognac et du Prix du polar
européen du Point.
Originalité/Choix
du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue
:
*****
Psychologie
des personnages :
*****
Intérêt/Émotion
ressentie :
*****
Appréciation
générale :
*****
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