Roman
noir
Résumé :
Haute-Mauricie.
Le train avance lentement entre lacs et forêts. À la gare de Rapide-Blanc, la
vieille Mikona Awashish en descend pour rejoindre sa fille, qui l'attend sur le
quai. Par la fenêtre du wagon, l'agent de protection de la faune André Chillas
épie les deux Atikamekw, persuadé qu'elles sont là pour braconner. Mais c'est à
un autre type de chasse que les femmes ont l'intention de s'adonner. Et elles
entraîneront dans leur sombre dessein la jeune Lorie, venue se recueillir au
bord du lac à Matte, sur le site de camping où sa mère a été tuée l'été
dernier. Un paradis où, la nuit venue, rôdent toutes sortes de prédateurs.
Commentaires :
Les
éditions Héliotrope Noir récidivent avec un autre sombre roman. Auteure de
plusieurs polars, Maureen Martineau nous entraîne en Haute-Mauricie dans une
Zone d’Exploitation Contrôlée (ZEC), royaume hors civilisation de certains mâles
blancs, chasseurs, pêcheurs…, qui carburent à la testostérone. Elle met en
scène trois femmes et une ourse qui ont diverses raisons de se diriger vers le lac à Matte. Une histoire inspirée
des enquêtes menées en Abitibi concernant la disparition et le meurtre de
femmes autochtones, de l’implication et de l’aveuglement volontaire des forces
policières. Une histoire à la fois horrible dans les faits relatés et poétique
dans les descriptions oniriques de l’environnement où évoluent les
protagonistes, « sous un ciel gros
engoncé dans un matelas de nuages ». Un scénario dans lequel les
« poissons sont les seuls gagnants ».
À
mon avis, Zec La Croche est très
certainement le meilleur roman de Maureen Martineau. « Bien tassé » en 169 pages, comme
elle le mentionnait dans la dédicace qu’elle m’a faite. Un roman tout en
ambiance. Des chapitres courts qui invitent à dévorer le récit en quelques
heures. Un suspense qui se construit de page en page pour aboutir dans
l’horreur une finale inattendue. Des personnages très crédibles qui convergent vers
l’assouvissement de leur soif de vengeance. Et cette ourse…
J’ai
beaucoup aimé et je vous le recommande sans réserves.
Ce que j’ai aimé : Le sujet d’actualité, la psychologie des personnages,
le suspens permanent qui s’installe dès les premiers chapitres, le style de l’auteur.
Des images qui nous hantent. D’autres qui nous rapprochent de la nature vierge tel
ce train en provenance de Senneterre (Abitibi) qui « s’enfonce en forêt, escorté par une armée de sapins ».
Ce que j’ai moins aimé : -
Cote
: *****