Huit crimes parfaits (Peter Swanson)


Peter Swanson. – Huit crimes parfaits. – Paris : Éditions Gallmeister, 2021. – 342 pages.

 

Polar

 

 




Résumé :

 

Libraire spécialisé en roman policier, Malcolm Kershaw reçoit la visite surprise du FBI. L’agent Gwen Mulvey enquête sur deux affaires étranges : une série de meurtres qui rappelle un roman d’Agatha Christie, et un accident qui fait écho à un livre de James Cain. Elle espère donc que l’avis d’un expert du genre lui permettra d’interpréter correctement les (rares) indices à sa disposition. Et ce n’est pas tout : Malcolm, quinze ans plus tôt, a publié sur son blog une liste intitulée « Huit crimes parfaits », où figuraient ces deux intrigues. Serait-il possible qu’un tueur s’en inspire aujourd’hui ? Très vite, l’angoissante certitude s’impose : le tueur rôde déjà à proximité. Malcolm commence à le voir partout, et sent un véritable nœud coulant se resserrer autour de son cou.

 

 

Commentaires :

 

Avertissement !  La lecture de ce polar plutôt atypique mettant en scène un libraire féru de littérature du crime risque de faire croître votre pile à lire (PAL).

 

En effet, dans ce récit un peu fou et très documenté, vous prendrez certainement autant plaisir à tenter de résoudre l’énigme des amalgames entre les meurtres qui s’accumulent et une certaine liste de polars qu’à en découvrir ou vous rappeler les intrigues qui sous-tendent ces crimes dits parfaits.

 

Et peut-être que par déduction, découvrirez-vous avant les derniers chapitres lequel des personnages imaginés par Peter Swanson dans son quatrième roman est le véritable assassin en série ! Sinon, votre plaisir culminera avec la chute finale.

 

Ce polar est à la fois captivant, intelligent et novateur tant dans sa structure que par la thématique littéraire qu’il propose. Avec son personnage principal, Malcolm Kershaw, à la personnalité plutôt complexe dont on découvre progressivement l'histoire personnelle plutôt noire. Et l’agente du FBI, Gwen Mulvey, qui mène en parallèle son enquête sur ces crimes sériels dotée d’une érudition « polardienne » hors du commun. Quant à la brochette de personnages qui complètent la distribution, les traits de caractère de certains d’entre eux permettant de mieux comprendre leur interaction avec le libraire auraient mérité d’être encore mieux définis.

 

Très contemporain aussi ce roman avec ses références aux abîmes du Web. Un autre « page turner » qui se dévore en quelques heures.

 

Un polar ayant pour thème les polars. Une œuvre littéraire qui traite de littérature. Si vous êtes fervent,es de lecture de romans policiers, de thrillers ou de romans noirs, Huit crimes parfaits, vous comblera.

 

Une lecture qui risque d’avoir comme conséquence de prendre d’assaut votre librairie indépendante préférée pour peut-être vous procurer l’un ou l’autre des titres mentionnés dans ce roman. De quoi agrémenter chaque saison de l’année en alternance avec les nouveautés et d’autres classiques de ce genre littéraire.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
****
Psychologie des personnages :
****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****

#Jenaipasportéplainte (Marie-Hélène Branciard)

Marie-Hélène Branciard. – #Jenaipasportéplainte. – Gleizé : Éditions du Poutan, 2017. – 259 pages.

 


Polar

 

 




Résumé :

 

Après une manif pro « Mariage Pour Tous », Solün, photographe de presse, découvre le corps inanimé d’une jeune femme.

 

À l’hôpital où elle l’accompagne, elle fait connaissance avec ses amis et se lance avec eux à la poursuite des agresseurs… La traque de violeurs en série se met en place avec des moyens peu conventionnels, mais terriblement efficaces.

 

Le commandant Jourdan, officiellement chargé de l’enquête va d’ailleurs moyennement apprécier l’aide de ces justiciers amateurs…

 

 

Commentaires :

Il est toujours intéressant de découvrir un polar différent : une fiction lesbienne contemporaine et militante; sur une thématique toujours d’actualité, la violence envers les femmes, l’homophobie et les préjugés; la traque de violeurs en séries, la peur de dénoncer, de porter plainte. Le tout campé dans l’omniprésence des outils électroniques de partage d’information : courriels cryptés, réseaux sociaux officiels et marginaux, blogues au service d’une bande d’amis solidaires et prêts à tout pour se venger.

Dans ce deuxième roman, l’auteure lyonnaise a en effet réuni une brochette de personnages originaux, déjantés et attachants (quoiqu’on s’y perd un peu dans les dénominations, les surnoms et les avatars avant que ne débute effectivement l’enquête). Mais bon, l’univers à la fois branché et trash de cette histoire sordide est tout à fait crédible.  

Il faut souligner le style original de Marie-Hélène Branciard dont le texte alterne comme des photos polaroid dans lesquelles apparaissent les différents protagonistes au gré du récit. Ce qui contribue à alimenter un bon suspense jusqu’à la chute finale qui nous laisse anticiper le pire. Tout comme les insertions dans la narration d’extraits de blogues ou de chansons, de courriels, de conversations via les réseaux sociaux, de rapports administratifs...  Sans oublier les dialogues naturels farcis d’acronymes et d’expressions omniprésentes sur le web qui collent bien au caractère et à la psychologie des protagonistes. Parfois agressant pour des oreilles francophones québécoises sensibles J.

#Jenaipasportéplainte est un roman engagé dérangeant qui met aussi en scène d’odieux truands (patrons, ripoux et politiciens) impliqués et prêts à tout pour éviter la condamnation et la découverte de la vérité, qui dénonce l’injustice et l’incapacité parfois des forces de l’ordre de pouvoir incriminer les coupables d’actes criminels.

À lire en écoutant sur YouTube les pièces musicales qui accompagne l’histoire.

Merci à l’auteur pour le service de presse.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****

Séquences mortelles (Michael Connelly)

Michael Connelly. – Séquences mortelles. – Paris : Calmann Levy, 2021. – 433 pages.

 


Polar

 

 




Résumé :

 

L’illustre Jack McEvoy, maintenant journaliste au Fair Warning, un site Web de défense des consommateurs, a eu raison de bien des assassins. Jusqu’au jour où il est accusé de meurtre par deux inspecteurs du LAPD. Et leurs arguments ont du poids : il aurait tué une certaine Tina Portrero avec laquelle il a effectivement passé une nuit, et qu’il aurait harcelée en ligne. Malgré les interdictions de la police et de son propre patron, il enquête et découvre que d’autres femmes sont mortes de la même et parfaitement horrible façon : le cou brisé.

 

Le tueur, il le comprend aussi, choisit ses victimes à l’aide de leurs propres données génétiques. Trouver la séquence ADN qui le conduira à sa prochaine proie devient la priorité de Jack.

 

Mais déjà, le monstre est de nouveau prêt à frapper.

 

 

Commentaires :

 

Une autre lecture enlevante. Michael Connelly est toujours à la hauteur. Maître d’un suspense qui croît au fur et à mesure que se déploie le récit. Séquences mortelles est un roman policier qui fait réfléchir en soulevant la problématique de la protection des renseignements personnels liés aux manipulations illicites de l’ADN fourni par un individu dans le cadre de recherches généalogiques. Un sujet très d’actualité. Une histoire sordide qui pourrait très certainement franchir la ligne qui sépare la fiction de la réalité.

 

Quel plaisir de retrouver les deux protagonistes (Jack McEvoy, le journaliste narrateur et Rachel Walling, l’ex-agente du FBI) dans une enquête qui se termine sur les chapeaux de roues, c’est le cas de le dire. Un scénario dans lequel s’amalgament le narrateur et l’écrivain (Connelly) auteur du Poète et de L’Épouvantail. Au point peut-être de nous dévoiler en toute humilité les dessous de leur écriture et de leur édition :

 

« ...j’étais assez malin pour savoir qu’Emily écrivait mieux que moi et que je creusais et fouillais mieux qu’elle. Elle savait bien mieux s’y prendre avec les mots que moi. J’aurais été le premier à reconnaître que les deux ouvrages que j’avais publiés avaient été lourdement révisés, au point même d’avoir été entièrement remaniés et réécrits. Bravo à mes correcteurs, mais c’était à moi que revenaient les droits d’auteur. »

 

Michael Connelly est l’auteur qui m’a fait découvrir en 1993 les littératures du crime avec Les égouts de Los Angeles. Les thématiques qu’il aborde sans excès d’hémoglobine avec ses personnages fétiches (Harry Bosh, Mickey Haller et ici Jack Evoy) mettent en évidence les côtés sombres de la société nord-américaine en s’inspirant d’histoires vraies et de personnes réelles. Les 35 romans qu’il a publiés au cours des 30 dernières années témoignent aussi de l’évolution des moyens matériels et technologiques utilisés tant par les criminels que les forces de l’ordre, les finalités de chacun demeurant toutefois les mêmes.

 

Séquences mortelles est un polar très contemporain avec ses références entre les lignes à l’ère Trump, aux « fake news ». Un « page turner » que j’ai dévoré en trois jours. Inutile de vous creuser les méninges pour identifier le tueur en série avant la chute finale. Avant un chapitre ultime qui annonce que la collaboration McEvoy-Walling va se poursuivre.

 

Connelly aime Los Angeles et se fait toujours un devoir de nous balader dans ses quartiers et dans les environs. Son écriture simple et intelligente, son style fluide, sa facilité pour rendre abordable des aspects techniques parfois complexes et, d'une certaine manière, le contenu pédagogique qui en ressort  fait de ce romancier originaire de Philadelphie un auteur qu'il est toujours agréable de lire et de continuer à découvrir son univers littéraire. 


D’ici là, j’attends la disponibilité en français des prochains opus de l’univers de Harry Bosh/Renée Ballard (The Dark Hours) et de Mickey Haller (The Law of Innocence) pour les commenter.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****

Le Dragon de Saint-Hyacinthe (Pierre Breton)

Pierre Breton. Le Dragon de Saint-Hyacinthe. – Montréal : Héliotrope, 2021. – 189 pages.

 


Polar

 

 




Résumé :

 

Une maison cossue en bordure du parc Dessaules a été le théâtre d’un violent incendie, et le corps calciné de son propriétaire est retrouvé à l’intérieur. Il s’agit de nul autre que Danny Dragon, célèbre chanteur des Mégavolts, le groupe yéyé de l’heure. Pour Cyrille Carignan, chef de la police de Saint-Hyacinthe, cela signifie deux choses : 1) qu’il peut dire adieu à son week-end de golf ; 2) que sa fille Sylvie, une mégafan des Mégavolts, sera inconsolable.

 

Lorsqu’on retrouve un petit criminel au volant de la voiture de la victime, Cyrille est bien tenté, comme tous ses collègues, de l’accuser du meurtre et de classer rapidement le dossier. Mais quelque chose lui dit que l’affaire est beaucoup plus compliquée que ça. Avec l’aide du caractériel agent Truchon, il remuera ciel et terre pour retrouver l’assassin pyromane.

 

 

Commentaires :

 

Mon coup de cœur de juin 2021 ce premier polar, troisième roman de Pierre Breton qui a fait carrière dans le journalisme écrit. Humour et plongée dans l’univers de la musique yéyé des années 1960 au Québec et plus particulièrement dans la « Liverpool » québécoise, la ville de Saint-Hyacinthe, qui a vu naître bon nombre de groupes en quête de célébrité tels les Beatles.

 

J’ai dévoré en deux jours avec un grand plaisir de lecture Le Dragon de Saint-Hyacinthe dont l’action s’accroche à « quelques éléments du réel », comme l’affirme l’auteur en page liminaire. Une fiction très documentée d’un point de vue historique mettant en scène une panoplie de personnages bien campés. Avec le rythme soutenu d’une enquête menée de main de maître par le chef de police de la ville qui peut compter sur les méthodes plus ou moins orthodoxes de son adjoint.

 

Dès les premières pages, le lecteur est entraîné dans l’ambiance de l’époque avec ses acteurs truculents : le chanteur vedette assassiné, la groupie présidente de son fan-club, le gérant « du genre à tenir conseil dans les arrière-salles de cafés de la Petite Italie », les bérets blancs fanatiques, les paparazzis, le maire en quête de popularité... Et le contexte historique : la construction du pont Laviolette, l’autoroute 20 qui vient d’être ouverte, l’école de médecine vétérinaire, l’association avec Saint-Michel terrassant le Dragon, l’objectif ultime des groupes de ce genre musical : le passage au Ed Sullivan Show...

 

Tous les ingrédients sont rassemblés pour apprécier un polar original divertissant, une fiction bien ficelée bien écrite qui donne le goût de découvrir un prochain opus d’un auteur québécois à découvrir.

 

Une lecture d’été à vous procurer auprès de votre librairie indépendante favorite.

 

Merci aux éditions Héliotrope pour le service de presse.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****

SkilledFast tome 1 (Hachin)

Hachin. – SkilledFast tome 1. – Vanves : Pika Édition/Éditions H2T, 2021. – 214 pages.

 



Manga

Policier Anticipation

 

 



Résumé :

 

En 2097, les humains désormais augmentés utilisent des SkilledFast : un implant situé dans leur nuque permettant d’acquérir de nouvelles compétences tout en améliorant considérablement leurs capacités et leurs aptitudes.

 

Eva Steins, le commandant de la police de Central City, enquête sur une série de meurtres dont les victimes sont retrouvées mises en scène, leur SkilledFast arraché. Au point mort dans ses investigations,  Eva reçoit l’aide providentielle de Roman Kirkegaard, un ancien policier reconverti en détective privé, lui-même sur les traces de cet étrange serial killer, pour des raisons clairement plus personnelles !

 

 

Commentaires :

 

SkilledFast est le premier seinen manga (un type de manga dont la cible éditoriale est avant tout constituée par les jeunes adultes de 15 à 30 ans de sexe masculin quoiqu’il arrive que le genre soit destiné à des personnes plus âgées J). Bien qu’au départ la lecture de droite à gauche est quelque peu déroutante, j’ai rapidement pris le rythme du premier tome de ce polar entre suspense et science-fiction.

 

Il s’agit du premier manga de Hachin, un jeune français de 25 ans diplômé en Génie civil. Amateur de science-fiction, il affectionne ce genre littéraire, cinématographique et artistique.

 

Parlons d’abord de la couverture : l’éditeur a vraiment fait un travail de mise en valeur de l’ouvrage avec la couverture aux reflets métalliques de la pochette et une iconographie à la fois intrigante et sombre. Toutefois, la table des matières annonce une pagination inexistante. Quelques coquilles dans quelques phylactères. Au point de vue graphique, on notera parfois des écarts dans la précision de certains dessins mettant en scène ses nombreux personnages aux traits nets et précis par rapport à ceux plus réalistes des vues sur la ville ou relatifs à certains édifices. Certainement une caractéristique du style personnel du mangaka.   

 

J’ai particulièrement apprécié le scénario classique de tueur en série qui se démarque, dans univers cyberpunk, par une réflexion philosophique soulevant des questions morales et éthiques sur la manipulation anticipée des technologies et leur impact sur la vie quotidienne des humains devenus des super-humains. Aussi sur la mainmise potentielle de grands groupes industriels sur les développements de l’intelligence artificielle. Comme le mentionne l’éditeur, l’auteur s’est donné comme but d’interroger et de stimuler la réflexion autour de sujets actuels de notre société en perpétuelle évolution :

 

« Dans cette histoire, j’ai eu à cœur de créer des situations dans lesquelles les idées et les croyances des personnages se confondent avec passion et foi. Certes, il ne s’agit pas de foi au sens religieux. Il est plutôt question de la foi que les protagonistes (et antagonistes) ont pour leurs principes et leur vision d’un monde idéal.

 

Est-ce que les individus fidèles à leurs idées trahissent forcément celles qu’ils combattent, sans jamais chercher à les comprendre?

 

C’est une des questions que je me suis posé (sic) à travers cette série... »

 

Mentionnons enfin que les dialogues entre les différents personnages qui évoluent dans un décor qui se rapproche plus de 2021 que 2097 sont naturels et bien écrits. Ils alimentent le suspense au fur et à mesure de la progression du récit. Sans parler d’un « page turner », SkilledFast se lit d’un trait.

 

Une belle découverte qui me donne le goût de compléter ma lecture au gré de la sortie des deux derniers tomes.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
****
Qualité littéraire :
****
Intrigue :
****
Psychologie des personnages :
****
Intérêt/Émotion ressentie :
****
Appréciation générale :
****

L’affaire du Château de l’Ombrune (René Le Gal)


René Le Gal. – L’affaire du Château de l’Ombrune. – Fondettes : Éditions Alter Real, 2021. – 379 pages.

 


Thriller

 




Résumé :

 

Mathilde Signoret, jeune professeur de lettres dans un lycée parisien a été adoptée peu de temps après sa naissance. Un jour, elle reçoit un étrange appel : un inconnu, un certain Michel Vincent, prétend être son père biologique. Bouleversée, Mathilde accepte de le rencontrer et de passer un test ADN qui confirme la filiation. Alors qu’ils viennent à peine de fêter leurs retrouvailles, tout bascule : Michel succombe à une soudaine et violente crise cardiaque. Mort naturelle, diagnostique le médecin du SAMU.

 

Mais au moment de la succession, les tensions arrivent. Michel était propriétaire d’un domaine viticole prospère, et Mathilde peut prétendre à une part de l’héritage, au même titre que la compagne de Michel.

Le doute s’installe lorsqu’un employé du domaine se suicide et que Mathilde est agressée. Et si la mort de Michel n’était pas accidentelle ? Mathilde n’est pas au bout de ses surprises. Heureusement, elle peut compter sur l’aide d’un duo de choc : une flic parisienne discrète mais perspicace et un commandant de police hyérois débordant d’assurance.

 

 

Commentaires :

 

L’affaire du Château de l’Ombrune est le 9e roman policier de René Le Gal dont l’action est centrée dans le Var. Professeur agrégé des Sciences de la Vie et de la Terre, il partage avec ses lecteurs son amour pour la région, et plus particulièrement pour la commune de Toulon où a immigré sa famille italienne.

 

Dans cette fiction, j’ai beaucoup aimé les liens entre le récit imaginé avec des lieux réels (dont Saint-Jean-Pied-de-Port aux Pays basques (je m’y suis senti comme lors de mon passage il y a quelques années et Marseille) et des faits historiques (l’ETA et les assassinats politiques) qui servent de décors à une panoplie de personnages dont certains sont nettement antipathiques (Nina et Audrey).

 

L’histoire somme toute assez classique est racontée dans un style fluide, de lecture agréable. La lenteur de l’action illustre bien les difficultés auxquelles sont confrontés les enquêteurs. Mais préparez-vous à de multiples rebondissements, des virages à 180 degrés dans ce scénario où toutes les pièces du casse-tête sont réparties au travers des 72 courts chapitres. Comme l’action se déplace constamment, le lecteur est en mesure de situer par rapport aux points de repère géographiques et temporels au début de chaque transition.

 

Malgré l’absence de suspense haletant, ce roman vous engagera dans une intrigue bien ficelée qui vous donnera certainement le goût de visiter Hyères, La Londe les Maures, Giens dans le département Provence-Alpes-Côte d'Azur.

 

Merci aux éditions Alter Real pour le service de presse.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
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Qualité littéraire :
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Intrigue :
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Psychologie des personnages :
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Intérêt/Émotion ressentie :
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Appréciation générale :
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