André Marois. – Irrécupérables. – Montréal : Héliotrope, 2021. – 246 pages.
Polar
Résumé :
Depuis des
jours, à la même heure et au même endroit sur son terrain, le sergent-détective
Mazenc trouve une canette de boisson énergisante : un désagrément d’abord
mineur, puis de plus en plus irritant, surtout à l’aube d’une semaine de
vacances bien méritée. En bon protecteur de la bucolique région mandevilloise,
Mazenc se met en tête de pincer le pollueur, s’attendant à trouver un vulgaire
vandale à sermonner, sans plus.
Mais la
forêt abrite des criminels bien plus dangereux… À croire que tous les malfrats
de la province en ont fait leur repaire. En menant sa petite enquête, le
sergent-détective ira ainsi fouiner dans des affaires de plus en plus louches,
mettant en péril non seulement ses plans de vacances, mais sa vie !
Heureusement, pour un policier comme lui, le danger reste toujours plus
attirant que le repos.
Dans ce truculent polar où la région de
Lanaudière tient un rôle de choix, on avance sur ses gardes, certain de mettre
le pied dans un piège au détour d’un sentier de quatre-roues.
Commentaires :
Définitivement la région de Mandeville, dans
Lanaudière au Québec, se prête à merveille pour y camper des histoires sombres
(l’expression est faible) !
Après Bienvenue
à Meutreville (2016) que j’avais
adoré, André Marois récidive avec ce 12e roman, un polar mettant en
vedette son sergent-détective Mazenc, un récit palpitant non économe en nombre
de victimes. Un autre « tourne-page » difficile à déposer sur sa
table de nuit sans regretter d’en regretter les tenants et aboutissants, au
risque de passer une très mauvaise nuit.
Pour qui connaît un peu la région, l’auteur nous
entraîne dans le quotidien d’une communauté qui évolue dans un environnement
forestier et giboyeux où les armes sont omniprésentes, aux résidences isolées,
dans un univers exclusivement masculin de chasseurs buveurs de Labatt Bleue et
de boissons énergisantes, d’adeptes de véhicules tout-terrain (VTT) et de pick-up F150, de policiers ripoux, de voleurs
de grand chemin, d’assassins sans scrupules. Un univers où la violence est au cœur
de l’action habilement traitée. Avec un clin d’œil à une réalité régionale bien
québécoise : connexion internet pourrie. « … la MRC s’en fout de ceux qui habitent loi. Ils sont capables d’envoyer
des fusées sur Mars, mais la haute vitesse au bout du chemin du Parc, oublie ça
! On est pogné avec Bell pison ‘tit fil de téléphone. C’est ça, la région. »
En somme le décor parfait entre Mandeville et
Godbout sur la Côte Nord pour y tricoter serré un récit tragique mettant à
l’épreuve l’instinct fiable et réconfortant du sergent-détective Mazenc qui se
croit en vacances. Le tout en référence aux réflexions belliqueuses du général
chinois Sun Tzu extraites de son traité L’art
de la guerre rédigé au VIe siècle av. J.-C.
Écriture efficace. Scènes de fusillades des
plus réalistes. Un titre quoi occupe une place de choix dans la collection
Héliotrope Noir dont la ligne éditoriale a pour objectif de dresser la
cartographie du crime à l’échelle du Québec.
Merci aux éditions Héliotrope pour le service
de presse.
Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****
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