Mélikah Abdelmoumen. – Petite-Ville. – Montréal : Mémoire d’encrier, 2024. – 290 pages.
Polar mais pas seulement
Résumé :
Simon, célèbre journaliste et écrivain engagé,
est retrouvé mort à 40 ans dans le parc aménagé sur les ruines de la Zone.
C'est dans cette banlieue pauvre de Petite-Ville qu'il a grandi avec Mia, tous
deux adoptés par Annick Mesplède, travailleuse sociale. Qui a tué Simon ?
Petite-Ville dresse le portrait de nos villes minées par l'exclusion,
l'injustice et les inégalités.
Commentaires :
L’intrigue s’ouvre sur la mort mystérieuse de
Simon James, journaliste engagé âgé de 40 ans, retrouvé dans un parc aménagé
sur les ruines de la Zone, un quartier défavorisé où il a grandi avec Mia, sa
sœur adoptive
Mia devient ainsi la narratrice principale,
traçant le portrait d’une société marquée par les inégalités, la violence
médiatique et les dynamiques de pouvoir. Cette déclaration en page liminaire,
en lettres capitales, donne le ton :
« PERSONNE
N'EST PAUVRE PAR CHOIX, N'EN DÉPLAISE AUX POLÉMISTES DE COIN DE COMPTOIR QUI
N'ONT JAMAIS MANQUÉ DE RIEN. »
« Petite-Ville »
est un roman qui exprime une critique sociale et médiatique puissante, une « autopsie poétique du monde médiatique »
qui va au-delà d’un polar traditionnel. Mélikah Abdelmoumen y dénonce « avec une plume aiguisée les dérives d’un système qui confond bruit et
vérité », mettant en lumière les thèmes de la pauvreté, de la violence, du
deuil, du dialogue avec nos morts, de la manipulation médiatique, de l’omniprésence
des chroniqueurs provocateurs, des discours de haine et de la responsabilisation
journalistique. Une thématique plus que jamais d’actualité.
En cours de lecture, des extraits d’archives
reproduites sur des pages grises viennent appuyer la narration.
Le ton est à la fois poétique et sombre,
entre la dure réalité et « une
écriture lyrique » dans un « récit
non linéaire, introspectif, à la fois désordonné et fluide » au rythme
plutôt lent dans le développement de
En conclusion, « Petite-Ville » est une œuvre littéraire qui se caractérise son
propos engagé et sa richesse stylistique, malgré quelques réserves sur le
rythme et la structure. Si vous recherchez une fiction qui interpelle autant
par ses idées que par son écriture, le roman de Mélikah Abdelmoumen répondra à
vos attentes. Mais ne vous attendez pas à plonger dans un suspense haletant.
* * * * *
Romancière et essayiste, Mélikah Abdelmoumen est née à Chicoutimi en 1972. Elle est une figure incontournable de la scène littéraire québécoise. Elle est aussi essayiste et éditrice ; elle fut jusqu’en 2025 rédactrice en chef de la revue Lettres québécoises. Son essai « Baldwin, Styron et moi », publié chez Mémoire d'encrier en 2022, a remporté le Prix Pierre-Vadeboncoeur. Elle vit à Montréal. « Petite-Ville » a été finaliste au Prix littéraire des collégien.ne.s 2024.
Je tiens à remercier les éditions Mémoire d’encrier pour l’envoi du service de presse.
Au Québec, vous pouvez commander votre
exemplaire du livre via la plateforme leslibraires.ca
et le récupérer dans une librairie indépendante.
Évaluation :
Pour
comprendre les critères pris en compte, il est possible de se référer au menu
du site [https://bit.ly/4gFMJHV],
qui met l’accent sur les aspects clés du
genre littéraire.
Intrigue et suspense
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Originalité :
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Personnages
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Ambiance
et contexte :
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Rythme
narratif :
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Cohérence
de l'intrigue :
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Style
d’écriture :
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Impact
émotionnel :
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Développement
de la thématique :
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Évaluation globale :
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