Formation d’élite (Lee Child)

Lee Child. – Formation d’élite. – Paris : Calmann-Lévy, 2019. – 427 pages.

 



Thriller

 







Résumé :


1996. Jack Reacher fait encore partie de l’armée. Revenu d’une mission où il a exécuté deux criminels de guerre en Bosnie, il est décoré. Mais, aussi étonnant que cela paraisse, il est aussi renvoyé à l’école avec deux autres agents tout aussi brillants et décorés que lui. Pourquoi ? Il se le demande encore lorsqu’il apprend qu’une cellule djihadiste dormante basée à Hambourg et infiltrée par la CIA vient d’entendre parler d’un traître américain. Cet homme aurait quelque chose à vendre à des terroristes islamistes… et, potentiellement, à d’autres individus tout aussi dangereux, mais d’un genre différent. Le tout pour la coquette somme de cent millions de dollars.

Reacher se voit ainsi confier la tâche de retrouver cet homme, de chercher à savoir ce qu’il est prêt à vendre à ce prix et, naturellement, de faire tout ce qu’il faut pour l’arrêter. Car, si personne ne paie, les conséquences seront absolument catastrophiques…

 

 

Commentaires :

 

J’ai été un peu déçu par ce nouveau roman de Lee Child mettant en vedette son personnage fétiche Jack Reacher. Bien sûr, on retrouve le même militaire capable de maîtriser 3 combattants armés en moins de 6 secondes. Mais, cette fois-ci, l’homme se surpasse en mettant à profit un don incroyable de tirer des conclusions et d’orienter son action dans un contexte aux mille alternatives. J’exagère à peine.

 

L’action est lente dans Formation d’élite. Une centaine de pages auraient pu être éliminées, ce qui aurait certainement contribué à rythmer le récit. Et tout déboule un peu vite en finale.

 

Par contre, je dois avouer avoir découvert une réalité de la guerre froide que probablement plusieurs lecteurs apprécieront. Il est toujours intéressant de situer une fiction au cœur de faits historiques. Ce qui fournit des éléments de crédibilité à un récit imaginaire. Je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir.

 

Votre évaluation sera peut-être moins sévère que la mienne. À vous d’en juger et de vous laisser convaincre dans cette nouvelle enquête de Jack Reacher personnifié bizarrement au cinéma par Tom Cruise.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
****
Intrigue :
***
Psychologie des personnages :
****
Intérêt/Émotion ressentie :
***
Appréciation générale :
***

Tuer le fils (Benoît Séverac)

Benoît Séverac. – Tuer le fils. – Paris : La manufacture de livres, 2020. – 281 pages.




Polar

 

Résumé :

 

Matthieu Fabas a tué parce qu’il voulait prouver qu’il était un homme. Un meurtre inutile, juste pour que son père arrête de le traiter comme un moins que rien. Verdict, 15 ans de prison. Le lendemain de sa libération, c’est le père de Matthieu qui est assassiné et le coupable semble tout désigné. Mais pourquoi Matthieu sacrifierait-il encore sa vie ? Pour l’inspecteur Cérisol chargé de l’enquête et pour ses hommes, cela ne colle pas. Reste à plonger dans l’histoire de ces deux hommes, père et fils, pour comprendre leur terrible relation.

 

 

Commentaires :

 

Parmi mes meilleures lectures de l’été 2020 avec ses personnages principaux attachants – dont ce commandant de Police à la Criminelle de Versailles accro de confitures – biens définis et secondaires tout aussi bien imaginés. Un page turner qui nous accroche dès les premiers chapitres et qui nous tient jusqu’au dénouement qu’on finit par deviner après les ¾ du récit grâce à de subtils indices. Ce qui ne gâche pas du tout notre plaisir de naviguer dans l’univers de ces policiers en quête de résolution d’un crime évident à la lumière des faits, entre Tuer le père et Tuer le fils.

 

De belles réflexions sur la conciliation travail/famille, sur les relations humaines, sur la paternité et sur la littérature. Puisqu’il est question d’ateliers d’écriture romanesque, « le besoin d'écrire, les raisons d'écrire » au cœur de cette enquête à la thématique fort originale probablement inspirée du vécu et des connaissances de l’auteur. Nombreux retours sur le passé de chacun des policiers qui permettent de mieux saisir leurs états d’âme, les conflits du quotidien, les relations avec l’autorité, leur désabusement. En trois mots : un polar humaniste.

 

La fluidité de cette histoire sombre où une touche d’humour et une grande part de réalisme y trouvent leur place débouche sur une finale qui pourrait bien annoncer une suite.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****


Chine, retiens ton souffle (Qiu Xiaolong)

Qiu Xiaolong. – Chine, retiens ton souffle. – Éditions Liana Lévy, 2018. – 267 pages.

 



Polar

 








Résumé :

 

Shanghai suffoque : un nuage mortel recouvre la ville. Le Parti ignore le fléau tandis qu'un tueur en série profite du brouillard pour agir en toute impunité. Les protestations grondent et le peuple se rassemble autour d'une militante écologique qui dénonce les pratiques politiques et menace fortement le pouvoir. en plein pic de pollution, l'inspecteur Chen est appelé à la rescousse. La belle spécialiste de l'environnement aux millions de followers ne lui est pas inconnue...

 

 

Commentaires :

 

Dans le contexte de pandémie de la COVID-19, la couverture de première et même le titre suscitent une interrogation. Mais attention, ce court roman, dont l’action se déroule en chine, traite davantage de pollution atmosphérique que de virus. Encore une fois, l’inspecteur Chen doit mener son enquête en « marchant sur les œufs » des hauts dirigeants de Parti.

 

Chine, retiens ton souffle est le troisième polar que je lis de cet auteur né à Shanghai devenu citoyen américain à la suite des événements de Tian’anmen. Un romancier à la fois défenseur des traditions et très critique de la société chinoise contemporaine dont le protagoniste est poète à ses heures, amateur de proverbes et de bonne chère autochtone.

 

Le genre « polardien » favorise ici la dénonciation de la corruption politique, de la désinformation sur la qualité de l’air, la surveillance des citoyens, l’obligation de communiquer par code, les privilèges des hauts dirigeants de Pékin, la liberté d’expression sous contrôle, la censure éditoriale dans une société encore soumise aux dictats de l’État qui veille sur le bien-être de son peuple. Comment, dans un tel contexte, ne pas comprendre les gestes du tueur en série ?

 

Un roman avec de nombreuses références à des récits antérieurs que j’ai bien aimé malgré la difficulté à m’y accrocher à la lecture des premiers chapitres.  

 

 

Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
****
Appréciation générale :
****

La vie secrète des écrivains (Guillaume Musso)

Guillaume Musso. – La vie secrète des écrivains. – Paris : Calmann-Lévy, 2019. – 376 pages.

 




Thriller

 






Résumé :

 

En 1999, après avoir publié trois romans devenus cultes, le célèbre écrivain Nathan Fawles annonce qu’il arrête d’écrire et se retire à Beaumont, une île sauvage et sublime au large des côtes de la Méditerranée.

 

Automne 2018. Fawles n’a plus donné une seule interview depuis vingt ans. Alors que ses romans continuent de captiver les lecteurs, Mathilde Monney, une jeune journaliste suisse, débarque sur l’île, bien décidée à percer son secret.

 

Le même jour, un corps de femme est découvert sur une plage et l’île est bouclée par les autorités. Commence alors entre Mathilde et Nathan un dangereux face à face, où se heurtent vérités occultées et mensonges assumés, où se frôlent l’amour et la peur…

 

 

Commentaires :

 

Cette incursion dans l’univers romanesque de Guillaume Musso, m’a fait apprécier la maîtrise d’un des auteurs les plus lus en Europe dans la construction d’un récit qui nous tient en haleine du début jusqu’à la chute finale. Un roman dans un roman efficace, des personnages bien campés et un récit qui illustre bien la citation de Gabriel Garcia Márquez que l’éditeur a mis en exergue en quatrième de couverture : « Tout le monde a trois vies : une vie privée, une vie publique et une vie secrète... ».

 

J’ai également beaucoup apprécié les réflexions et les conseils de l’auteur sur la littérature, l’écriture romanesque, le statut d’écrivain, les éditeurs... Un peu comme le fait régulièrement Joël Dicker dans ses romans.

 

Une expérience de lecture qui vous fera surfer entre fiction et réalité que devrait lire tout auteur boudé par le monde merveilleux de l’édition. Un livre qui donne le goût de lire, d’écrire, de publier...

 

 

Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :

*****