Victoire (Michel Tremblay)

Michel Tremblay. – Victoire – Montréal : Leméac, 2020. – 133 pages.

 



Roman élégiaque

 

 






Résumé :

 

1898, au cœur des Laurentides. Après sept ans pas­sés au couvent, Victoire tourne le dos à la vie de reli­gieuse qui l’attendait et décide de rentrer à Duhamel pour retrouver son frère Josaphat, orphelin comme elle depuis le décès de leurs parents dans l’incendie de l’église du village.

 

 

Commentaires :

 

Mon commentaire sera bref : un sujet délicat, un amour interdit, une histoire touchante relatée dans le non-dit campée dans un environnement porteur d’émotions.

 

Que dire de plus, sinon à ajouter sur votre pile à lire même si vous n’avez pas lu, comme moi, l’ensemble de l’œuvre gigantesque de Michel Tremblay, dramaturge, romancier, conteur, traducteur, adaptateur, scénariste de films et de pièces de théâtre et parolier pour Pauline Julien, Renée Claude et Monique Leyrac.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****

Incendie nocturne (Michael Connelly)

Michael Connelly. – Incendie nocturne – Paris : Calmann-Lévy, 2020. – 771 pages.

 



Polar

 

 





Résumé :

 

À ses débuts, Bosch a eu un certain John Jack Thompson comme mentor. Un homme qui lui a appris à toujours prendre une affaire personnellement et à déployer tous ses efforts pour la résoudre. À la mort de Thompson, sa veuve confie à Bosch un dossier volé par son mari aux scellés avant sa retraite. Il s’agit d’une affaire non résolue : un jeune homme abattu dans une ruelle coupe-gorge de Los Angeles des années plus tôt.

Bosch demande l’aide de Renée Ballard, déjà fort occupée au quart de nuit à Hollywood après qu’un sans-abri a été retrouvé calciné dans sa tente. Ensemble, ils en arrivent bientôt à se poser une terrible question : le mentor de Bosch a-t-il dérobé ce dossier pour tenter de résoudre l’affaire après son départ de la police… ou pour s’assurer que la vérité ne soit jamais faite sur ce meurtre?

 

 

Commentaires :

 

Michael Connelly récidive avec son nouveau binôme Renée Ballard et Harry Bosh. Mais, cette fois, en intégrant le demi-frère de ce dernier, l’avocat Mickey Haller. Avec la même structure de récit : deux enquêtes parallèles qui finissent par se rejoindre, alternance de blocs de chapitres BOSH / BALLARD. Une formule intéressante, mais qui fera son temps si l’auteur persiste à l’avenir.

 

Les enquêtes de son inspecteur fétiche et les méthodes parfois peu orthodoxes de son personnage avocat permettent toujours de mettre en évidence les travers de la société dans laquelle ils évoluent. Incluent ceux des milieux policiers et judiciaires. Elles nous permettent d’en apprendre sur les pratiques et les techniques d’enquête, d’analyse des scènes de crime, de la logique des interprétations des indices et des faits. Une véritable immersion dans l’univers du crime et des heures sombres. Personnellement, j’apprécie en particulier les mises en scène imaginées par Mickey Haller pour faire acquitter ses clients.

 

Mais cette recette d’écriture au récit laborieux qui risque d’atteindre ses limites si, en finale, elle continue d’annoncer la prochaine collaboration des deux protagonistes. Les problèmes de santé de Harry Bosh sont-ils annonciateurs de sa disparition de l’imaginaire de Connelly, laissant toute la place à sa nouvelle héroïne hors normes ?

 

En attendant la version française de The Law of Innocence (série Mickey Haller, arrêté par la police qui trouve le corps d’un ancien client dans le coffre de sa Lincoln ) et de Fair Warning (série Jack McEvoy qui traque un tueur en série qui a été complètement exploité sous le radar) attendus en 2021.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
****
Qualité littéraire :
***
Intrigue :
***
Psychologie des personnages :
***
Intérêt/Émotion ressentie :
****
Appréciation générale :
****

Un homme meilleur (Louise Penny)

Louise Penny. – Un homme meilleur – Montréal : Flammarion Québec, 2020. – 492 pages.

 


Polar

 

 





Résumé :

 

Alors qu’une crue printanière place toute la province sous la menace de terribles inondations, n’épargnant ni Three Pines ni la rivière Bella Bella, Armand Gamache affronte une tempête médiatique. De retour d’une suspension de neuf mois à la suite de décisions « désastreuses », il est rétrogradé à la section des homicides de la Sûreté du Québec, sous la direction de son gendre et ancien lieutenant, Jean-Guy Beauvoir. Au cœur de ce tumulte, un père fou d’inquiétude sollicite l’inspecteur-chef pour retrouver Vivienne Godin, sa fille disparue. Gamache ne peut que s’associer à la douleur d’Homer Godin et se répéter cette question : comment réagirait-il, lui, s’il devait craindre de n’avoir pas su protéger sa propre enfant d’un conjoint violent ?

 


Commentaires :

 

Après quatorze enquêtes d’Armand Gamache, j’avoue malheureusement m’être un peu ennuyé dans cette histoire invraisemblable.

 

L’ex-directeur de la Sûreté du Québec rétrogradé simple enquêteur devenu spécialiste de la gestion de la crue des eaux. Un récit d’une lenteur à l’image de la vie quotidienne à Three Pines, ce village fictif à quelques kilomètres de Montréal, où tout un chacun invite tout un chacun à partager des repas dont le menu finit par se ressembler d’un roman à l’autre. Three Pines, la mythologie du village québécois idéalisé qui vit drame sur drame depuis que Gamache s’y est installé.

 

Des retours en arrière, des redites d’enquêtes antérieures et cette manie de Gamache de constamment héberger chez lui les criminels potentiels. Sans oublier Clara, cette artiste au talent douteux, qui s’immisce sans raison apparente dans cette histoire. Ni les sandwichs de Reine-Marie, l’épouse de l’enquêteur déchu, toujours prêtes pour dépanner un petit creux. La même brochette de personnages qui n’en finissent pas de palabrer (incluant les fuck fuck fuck de la cane de la poète mal embouchée) au coin du feu [j’avoue en avoir escamoté la lecture de certains passages pour tenter d’accélérer la résolution de l’enquête].

 

Vivement un séjour d’Armand Gamache à Paris pour s’aérer l’esprit, à condition de ne pas encore centrer l’action autour d’un passé que maîtrisent les lectrices et les lecteurs de l’ensemble de l’œuvre de Louise Penny !  

 


Originalité/Choix du sujet :
****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
***
Psychologie des personnages :
****
Intérêt/Émotion ressentie :
***
Appréciation générale :
***