Michael Connelly. – L’innocence et la loi. – Paris : Calmann Levy, 2021. – 494 pages.
Polar
Résumé :
Au sortir d’un pot pour fêter sa victoire au
tribunal, Mickey Haller est arrêté pour défaut de plaque. Mais en ouvrant le coffre
de la voiture de Haller, l’agent de police trouve un cadavre à l’intérieur.
Celui d’un escroc que l’avocat a défendu à de nombreuses reprises, jusqu’au
moment où le client l’a arnaqué à son tour.
Accusé de meurtre et incapable de payer la
caution de 5 millions de dollars, Haller est aussitôt incarcéré et confronté à
une avocate de l’accusation qui veut sa peau, Dana Berg. Il comprend qu’il a
été piégé – mais par qui, et pourquoi ? – et décide d’assurer lui-même sa
défense lors du procès.
Pas facile quand, en plus d’être en prison et
donc la cible de violences, il est la proie d’une machination que même Harry
Bosch, son demi-frère, aura du mal à démêler.
Commentaires :
Un autre Connelly palpitant qui met en scène
pour une deuxième fois, après Les dieux du verdict (2015), l’avocat de la défense
Mickey Haller. L’auteur nous démontre à quel point il maîtrise les rouages du
système judiciaire californien et nous donne une leçon de plaidoirie 101 en étalant
tout au long du procès les astuces auxquels ont recours les parties qui s’affrontent
au cours des audiences.
Bien que l’éditeur met en évidence sur le
bandeau les retrouvailles de Harry Bosh, ce dernier est confiné à la
figuration, laissant toute la place à Haller au meilleur de sa forme malgré la
situation difficile à laquelle il est confronté.
Mais c’est par contre le retour de son ex,
Maggie McPherson, qui, aux côtés de Mickey Haller, affronte avec brio une avocate
de l’accusation résolue à ne pas lâcher le morceau dans le prétoire d’une juge
qui ne s’en laisse pas imposer. Le tout alors qu’une pandémie s’annonce.
L’innocence et la loi, un excellent suspense
même si on anticipe que le protagoniste se sortira du pétrin, est aussi l’occasion
pour Michael Connelly d’amener le lecteur à réfléchir sur la notion d’innocence
et de non-culpabilité face à la loi :
« L'innocence n'est
pas un terme de droit. Ce n'est jamais l’innocence de quiconque qui est
reconnue dans une cour de justice. Personne n'est jamais disculpé par le
verdict d'un jury. Le système judiciaire ne peut rendre qu'un verdict de
culpabilité ou de non-culpabilité. Rien d'autre, ça s'arrête là.
La loi de l'innocence
reste à écrire. On ne la trouvera pas dans un Code pénal relié cuir. Jamais
l'innocence de quiconque ne sera débattue dans un prétoire. Nos élus ne
sauraient l'inscrire dans la loi. L'innocence est une idée abstraite qui ne
s'en aligne pas moins de très près sur les lois de la nature et de la science.
Dans la nature, à toute action répond une réaction. Dans la loi, à tout homme
non coupable d'un crime répond un autre qui, lui, l'est quelque part dans la
nature. Et pour que l'innocence de tel ou tel soit prouvée, il faut que le
coupable soit découvert et montré au monde. »
Mentionnons la présence de quelques coquilles
que tout correcteur orthographique pouvait facilement déceler dans un produit d’édition
d’une grande maison française.
Un roman que j’ai savouré de la première à la
dernière page que je vous recommande sans réserve. Vivement le prochain
Connelly, L'étoile du désert (novembre 2022) qui viendra s’ajouter à ma collection !
Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****
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