Richard Ste-Marie. – Stigmates. – Lévis : Alire, 2021. – 344 pages.
Polar
Résumé :
Quelques jours après avoir demandé à voir le sergent-détective Francis Pagliaro, Gaétan Rivard, un détenu de la prison de Donnacona condamné à perpétuité pour avoir tué Florence Lussier et son fils Jérémie, a tenté de se suicider. Francis, déjà affairé à élucider une pénible histoire de féminicide impliquant un policier, accepte néanmoins la demande de son supérieur de découvrir ce qui a poussé l’ancien pharmacien à poser un tel geste, car, lors de leur rencontre, Rivard lui avait remis une feuille sur laquelle il avait dessiné un dessin très enfantin tout en ajoutant : « Gardez ça, ça vous sera utile à présent. »
Pagliaro rouvre donc le dossier vieux de
vingt et un ans pour lequel Rivard a plaidé coupable. Or, plus il fouille, plus
il réalise à quel point ces aveux ont arrangé bien des gens de l’entourage du
pharmacien. Mais quand il trouve un dessin – étrangement semblable à celui reçu
du détenu – du petit Jérémie, à l’époque âgé de sept ans, Francis comprend
qu’il a en main la clef qui va lui permettre non seulement d’expliquer le geste
de Rivard, mais aussi la raison pour laquelle il s’est déclaré coupable de
meurtres qu’il n’a vraisemblablement pas commis… voire de découvrir le
véritable auteur de l’ancienne tuerie !
Commentaires :
Dans l’univers polardien québécois, Richard
Ste-Marie, un auteur de la capitale nationale, est une valeur sûre. La cinquième
enquête du sergent-détective Francis Pagliaro le confirme encore. Un roman
intelligent dans lequel le protagoniste, un « italien de Terrebonne »
nous invite à réfléchir avec lui sur le côté sombre de certains individus, la
mission parfois désespérante des policiers et sur l’application parfois
expéditive de la justice. Une histoire qui se déroule principalement en
périphérie du quartier Limoilou, en des
lieux qui me sont tous familiers. Une œuvre littéraire reposant sur une abondante
recherche, entre autres sur la psychologie du témoignage de jeunes enfants qui
savent parfois décoder une situation de façon plus fluide qu’un adulte.
Francis Pagliaro, le personnage fétiche de
Ste-Marie est amateur de Blanche de Chambly et de musique classique. Car la
musique est omniprésente dans les fictions de cet auteur ancien clarinettiste, saxophoniste
et professeur de sculpture, de dessin et d'estampe numérique à l’école des arts
visuels de l’Université Laval. Des récits écrits dans un style caractérisé par des personnages principaux et
secondaires bien campés et l’intégration de dialogues naturels et efficaces
adaptés au niveau social de chacun d’entre
eux.
Stigmates, dont le titre
trouve tout son sens en finale du roman, est un tourne page qui nous garde en
haleine tout au long de cette enquête autour d’un crime abominable. Ste-Marie
maîtrise l’art de décrire sobrement, mais efficacement les scènes d’horreur auxquelles
sont confrontés ses personnages. Et dans le cas présent, avec une chute
imprévisible.
Depuis l’année dernière, les éditions Alire
publient sur YouTube de courtes entrevues avec certains de leurs auteurs. Je
vous invite à visionner celle au cours
de laquelle Richard Ste-Marie nous parle de Stigmates dans
deux courtes vidéos : https://youtu.be/8qDY0A6mFCU
et https://youtu.be/NlMO3IICbic.
Et courez chez votre libraire pour vous
immiscer dans l'enquête minutieuse de Francis Pagliaro.
Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****
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