J.L. Blanchard. – Les os de la méduse – Une
enquête de Bonneau et Lamouche. – Montréal : Fides, 2022. – 374 pages.
Polar
Résumé :
Une enquête de Bonneau et Lamouche. Un
squelette dans le placard, c’est classique. Mais un cadavre décharné dans la
penderie d’un luxueux manoir de la métropole, c’est plutôt inhabituel. Le comte
de Clairvaux, qui y vit discrètement dans le respect des traditions familiales,
se passerait bien de ce genre de publicité.
Un seul indice sérieux semble mener à
l’assassin : une silhouette fantomatique, captée en pleine nuit par des caméras
de surveillance. Mais voilà que de nouveaux éléments surgissent, entraînant le
duo d’enquêteurs Bonneau et Lamouche sur des pistes insoupçonnées... Que
viennent faire un trésor inestimable, un célèbre tableau de maître et une
mystérieuse infirmière portée disparue depuis plusieurs années dans cette
enquête aux ramifications tentaculaires ? Chose certaine, la maladresse de
Bonneau et l’irrévérence de Lamouche s’avèrent encore une fois irrémédiablement
incompatibles ! Et pourtant...
Commentaires :
Après le Silence
des pélicans qui nous a fait découvrir un nouvel auteur de polar à succès, Jean-Louis
Blanchard persiste et signe en nous entraînant dans une aussi loufoque aventure
en compagnie de Bonneau, son lieutenant de police atypique « ... un
casse-pied anachronique, grotesque et entêté, mais il y a dans cette mixture
quelque chose d’indéfinissable qui lui confère du génie ». Une
nouvelle enquête, cette fois dans le milieu des arts, inscrite dans une trame
historique au cœur d’un quartier cossu de la métropole montréalaise.
Une histoire qui s’étale sur quelques jours,
truffée de rebondissements cocasses et mettant en valeur le « génie » de deux policiers
mal-aimés de leurs collègues. Le jeune Lamouche pour qui les gaucheries de son binôme
gaffeur ont le même effet que l’eau sur le dos d’un canard. Plutôt enclin, pour
des raisons non avouées, à lui attribuer le mérite de la résolution de l’enquête
et à lui attribuer des qualités de grand limier. Et le lieutenant Bonneau, aux
prises cette fois avec un doigt qui ne lui fait pas honneur, dont l’estomac
crie toujours famine au mauvais moment, maladroit, rustre et impertinent,
toujours en retard sur les événements. Finalement le plus sympathique des deux
protagonistes au point où on souhaite une autre récidive de l’auteur.
Formation oblige, j’ai particulièrement
apprécié la portion historique entourant la fameuse méduse, conséquence d’une
recherche bien documentée. Je me suis amusé à visualiser sur Internet des éléments
figuratifs du roman et des détails géographiques sur Google Maps. Il est
évident que l’auteur a parcouru le secteur où il a campé son récit dont il a
réservé la conclusion dans une chute inattendue.
Tout est crédible dans ce roman à l’écriture
dynamique et aux nombreuses chutes en fin de chapitres nous obligeant à en
poursuivre la lecture : les dialogues naturels, les descriptions des
lieux, les personnages secondaires, la courtepointe d’humour qui tapisse la
narration (on sent que l’auteur a du plaisir à faire cheminer ses personnages)
dont les rapports au style littéraire très personnel que Bonneau doit produire
pour son supérieur.
La méduse m’a fait moins rire que les
pélicans. Je me suis toutefois diverti
de la première à la dernière page. Du bonbon pour amorcer mes lectures d’été.
Et pour conclure, d’ici à ce que vous vous
procuriez votre exemplaire en format papier ou numérique, je vous laisse avec
cet extrait d’un dialogue sorti de son contexte : « Vaut mieux avoir, une fois l’an, l’air ridicule que de porter en tout
temps une tête de nul ! »
Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****
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