Chloé LaDuchesse. – L’incendiaire de Sudbury. – Montréal : Héliotrope, 2022. – 243 pages.
Roman
Résumé :
Emmanuelle se terre à Sudbury depuis quelques
années et joint les deux bouts grâce à des contrats de design web pour des
clients plus ou moins réglos. Lorsqu’elle retrouve le vieil agenda de son
ancien amant, qui a mystérieusement disparu de la carte il y a huit mois, elle
se met en tête d’apprendre ce qui lui est arrivé. Sa femme, la redoutable
docteure Herman, l’aurait-elle banni, voire éliminé en découvrant ses
infidélités? Plusieurs autres hommes manquent à l’appel, surtout des paumés –
des cobayes parfaits pour l’étude clinique de Herman. Emmanuelle mène
l’enquête, jamais tout à fait sobre, prenant de plus en plus de risques…
Commentaires :
Que de
personnages dans ce cours roman qu’on dit un polar qui adapte les codes à une
fiction centrée la faune des paumés d’un quartier de Sudbury. Cette ville reconnue
pour sa géographie particulière, formée dans le cratère d'impact d'une
météorite écrasée il y a 1,85 milliard d'années et ses immenses rochers à
surface noire font la particularité de la géologie. Bien présent dans l’univers
de la narratrice personnage principal qui
s’improvise « détective » dans une histoire sans suspense, qui ne tient pas le
lecteur en haleine.
Un rythme
lent qui s’active tardivement, aux alentours du quatrième quart du récit. Un ou
des crimes auraient été commis : assassinat ? disparition ? évasion ? Les
états d’âme et le passé de la protagoniste qui arpente le quartier à pied, en
bus, en taxi – on a quasiment envie de suivre les parcours sur Google Maps pour s’y retrouver – entre
son appartement, des bars, des hôtels, des restaurants de fast-food, des dépanneurs... semblent l’emporter sur l’énigme et sa
résolution plutôt décevante.
Avec en
parallèle cette relation malsaine avec un entrepreneur en construction sans
scrupule qui, en chute finale, explique à elle seule le titre et l’illustration
de la couverture de première.
L’autrice dresse
un portrait réaliste de ce milieu glauque peuplé de laissés pour compte qui n’ont
d’autres moyens de survivre que de quémander. Et ce tant dans les descriptions
des lieux et des personnages que dans les dialogues naturels mélangeant les
deux langues officielles canadiennes.
En tout
respect, il m’a semblé tout au long de ma lecture, peut-être à tort, que ce
roman n’était pas à la hauteur des 15 autres qui composent la collection Héliotrope Noir. D’ailleurs, avec cette
première incursion en Ontario, l’éditeur devra modifier l’énoncé de son
objectif de « tracer, livre après
livre, une carte inédite du territoire québécois dans lequel le crime se fait
arpenteur-géomètre ».
Tous les
goûts étant dans la nature, je vous invite à vous faire une idée par vous-même de
ce court roman bien écrit qui vous plaira peut-être.
Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
**
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
**
Appréciation générale :
**
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