Marie-Ève
Bourassa. – Red Light. Le sentier des
bêtes. – Montréal : VLB éditeur, 2017. 364 pages.
Polar
Résumé : Parce qu’il s’est juré de ne plus jamais mettre en
péril la vie de ses proches, Eugène Duchamp a délaissé pour de bon ses
activités de détective. Avec son ami Herb Parker, il s’adonne désormais à la
contrebande d’alcool, modeste commerce qui leur assure des jours relativement
tranquilles. Mais voilà que la célèbre danseuse Carole Morgan, nouvellement
couronnée Miss Montréal, est retrouvée étranglée le long des voies du chemin de
fer. Pour la police, Herb est un suspect tout désigné : le bootlegger est introuvable depuis la
nuit du meurtre, or la victime aurait été vue pour la dernière fois sortant
d’un club de jazz au bras d’un jeune Noir. Parce qu’il sait son compagnon
parfaitement incapable de commettre ce crime odieux, Duchamp, à son grand dam,
reprend du service pour le disculper.
Commentaires : Troisième et dernier volet d’une trilogie ayant pour
cadre le quartier des plaisirs de Montréal dans les années 1920-1930 : le
Red Light. En pleine Prohibition. Un opus qui possède les mêmes qualités que
les deux précédents quoique l’intrigue m’a semblée un peu plus mince. Un roman
que j’ai tout de même lu d’une traite avec beaucoup d’intérêt.
Marie-Ève
Bourassa n’est pas seulement une romancière et une écrivaine au talent
remarquable. Elle fait aussi œuvre d’historienne en campant les personnages de
cette série dans une époque méconnue pour un grand nombre de lecteurs. Le sentier des bêtes est truffé de
nombreuses descriptions de lieux, de personnages et d’événements qui nous
plongent littéralement dans l’atmosphère du moment.
Avec
les personnages principaux et secondaires, on arpente les rues délabrées du
quartier, on entre dans les tripots mal famés, on sent l’odeur de la déchéance.
Tout est décrit avec le moindre détail. Une qualité qui a aussi pour
conséquence de ralentir le rythme de l’action. Mais on savoure et on en demande
encore.
J’ai
eu l’occasion d’en discuter avec l’auteure lors d’une rencontre publique dans
une librairie de Québec, la Librairie Pantoute pour ne pas la nommer. Enseigner
l’histoire par le roman, la réalité historique par la fiction romanesque. Tout
un défi de recherche et d’écriture. Relevé par une auteure québécoise dont le
talent a été souligné en 2017 avec le prix
Arthur-Ellis du meilleur roman policier canadien en français et le prix Jacques-Mayer 2016 de la Société du
roman policier de Saint-Pacôme pour le premier volet de Red Light.
Lecteurs
de la Francophonie : empruntez Le
sentier des bêtes après avoir dit Adieu,
Mignonne et suivi les aventures des Frères
d’infortune.
Ce que j’ai aimé : L’ambiance générale – on se sent à Montréal en 1933 –
et la qualité de l’écriture.
Ce que j’ai moins aimé : Une certaine lenteur dans le déroulement de
l’action.
Cote
: ¶¶¶¶¶
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