Éric
Yung. – La tentation de l’ombre – Clermont-Ferrand :
Éditions La Borée, 2018. 277 pages.
Polar
Résumé : Récit romancé, La
Tentation de l'ombre est une plongée en apnée dans un monde interlope où
seuls les initiés, flics et voyous, peuvent vivre et parfois survivre. Un jeune
provincial, entré dans la police nationale et affecté dans un service de police
judiciaire les plus mouvementés de Paris, a pour mission de pénétrer le milieu
du grand banditisme. Il effectue ses classes dans les quartiers de Pigalle, la
Villette et l’Opéra avant de rejoindre la BRI [Brigade de recherche et
d’intervention] (brigade antigang) du fameux 36 quai des Orfèvres.
Ce
récit compose aussi une peinture des mœurs politiques d’une époque, celle des
années 1970 et du début des années 1980. En effet, le jeune policier, chargé d’enquêter
sur l’assassinat d’une haute personnalité, une affaire politico-judiciaire qui
deviendra un des scandales parmi les plus retentissants du XXe siècle, se
rebelle contre sa hiérarchie. Pour son plus grand malheur.
Écrit
comme un polar, ce récit constitué de faits réels auxquels l’auteur a été mêlé
de près, glace le sang tant il met à nu la fragilité des êtres et dévoile les
turpitudes de la raison d’État.
Un
roman dans lequel la fiction ne parvient pas à dépasser la réalité !
Commentaires : La littérature de genre polar et roman noir nous a
habitués à une structure classique d’enquête sur un ou plusieurs crimes menée
par un policier souvent aux prises avec ses démons intérieurs. Avec La tentation de l’ombre, on est dans un
tout autre monde, un univers sombre.
Tout
est dit dans le résumé présenté sur la quatrième de couverture de cette pseudo
fiction entre le polar et le roman noir. Un flic/auteur raconte une histoire
qui fait froid dans le dos. Le récit d’une partie de sa vie. Dans le style
d’une autofiction.
Écrit
à la première personne, ce roman nous fait côtoyer policiers et politiciens
crapuleux et nous entraîne dans l’univers d’omerta dans lequel doit évoluer un
jeune policier confronté à la réalisation de sa mission et aux volontés de la
hiérarchie. Un merdier de violence et d’intimidation.
Avec
un style percutant, une écriture incisive, l’auteur-personnage de La tentation de l’ombre nous livre une
œuvre coup de poing qui ne laisse pas indifférent. « Les flics sont semblables aux chasseurs. Ils aiment les battues, les
traques, les embuscades et s’excitent à l’approche de la curée. » Cet
extrait traduit bien l’ambiance générale de l’univers de l’unité antigang dans
laquelle il fait évoluer son protagoniste.
Éric
Yung (pseudonyme de Jean-Bernard Vincent) qui a déjà publié une dizaine
d’ouvrages est un fin connaisseur des affaires criminelles et policières et il
le démontre hors de tout doute. Un auteur que j’ai eu la chance et le plaisir de
découvrir grâce aux éditions de La Borée. J'en recommande fortement la lecture.
Ce que j’ai aimé : L’ambiance générale, les sentiments exprimés par le
narrateur, le parallèle avec son enfance, la chute finale.
Ce que j’ai moins aimé : -
Cote
: ¶¶¶¶
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