Jacques
Saussey. – 7/13. – Paris : Éditions
du Toucan, 2018. 456 pages.
Polar
Résumé : Hiver 2015. Durant l’absence prolongée des
propriétaires, une villa de la banlieue parisienne est le théâtre d’un crime
atroce. Lorsqu’il arrive sur les lieux, le capitaine Magne découvre avec effroi
que le corps n’est plus reconnaissable. Pas de vêtements, pas de papiers :
l’identification s’annonce compliquée.
Décembre
1944. Un officier américain scrute avec inquiétude le brouillard qui plombe le
ciel de l’Angleterre. Il projette de traverser la Manche au plus vite pour
rejoindre la France où il doit préparer l’arrivée prochaine de ses hommes. Le
mauvais temps s’éternise mais bientôt, une proposition inattendue va faire
basculer son destin.
Soixante-dix
ans plus tard, elle confrontera les enquêteurs du quai des Orfèvres à l’un des
mystères les plus stupéfiants qu’ils aient jamais rencontrés.
Commentaires : Les critiques de cette septième enquête de
l’inspecteur Magne sont dithyrambiques. Il est vrai que la conjonction entre un
fait historique qui, de nos jours, est encore énigmatique et des événements
récents offre une véritable opportunité littéraire. Le tout dans un contexte
très contemporain où écologie et migrants font régulièrement la manchette.
Il
faut croire que je n’étais pas « In the
mood » (un jeu de mots que vous pourrez décoder aux deux tiers de
l’ouvrage environ) lorsque j’ai entrepris la lecture de 7/13, un auteur que j’ai
découvert sur le tard, je le confesse. J’ai mis du temps à m’accrocher au
récit. La découverte du premier cadavre est par contre hallucinante. Jacques
Saussey ne mâche pas ses mots. J’en ai eu des frissons dans le dos.
Dans
les premiers chapitres, les palabres entre militaires m’ont quelque peu ennuyé
et, dans l'ensemble, le rythme plutôt lent. En revanche, l’intégration à
l’équipe d’enquête des « Laurel et Hardy » du Nord apporte une touche
d’humour et de légèreté dans cette histoire plutôt complexe. À souligner la très
haute qualité d'écriture de l’auteur malgré l’emploi surabondant de figures de
style qui m’ont parfois agacé.
Somme
toute, cette histoire aux valeurs humanistes m’a fait découvrir un pan de la Deuxième
Guerre mondiale qui m’était inconnu et j’en suis reconnaissant à l’auteur de
contribuer ainsi, dans une œuvre romanesque, à préserver la mémoire historique collective.
Si
ma « pile à lire » cessait de s’accumuler à un rythme fou, il
faudrait que je relise 7/13 pour peut-être rejoindre le groupe des lectrices et
des lecteurs qui sont tombés sous le charme. Et apprivoiser l’univers du
capitaine Magne.
Ce que j’ai aimé : La découverte des hypothèses entourant la mort de ce
militaire connu pour une tout autre raison.
Ce que j’ai moins aimé : Je crois l’avoir déjà exprimé.
Cote
: ¶¶¶
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