Ragnar Jόnasson. – Siglό. – Paris : Éditions de la Martinière, 2020. – 260 pages.
Polar
Résumé :
À
Siglufjördur, « Sigló » pour les plus connaisseurs, petit port de pêche au nord
de l’Islande, les ténèbres hivernales se sont dissipées. La vie y est paisible.
Mais quelques jours avant Pâques, Ari Thór, l’inspecteur de la police locale,
est appelé au beau milieu de la nuit : le corps d’une adolescente a été
retrouvé gisant dans la rue principale.
Un meurtre
paraît peu plausible dans une bourgade aussi calme. Pourtant, non loin de là,
dans une maison de retraite, un vieil homme sénile a écrit sur les murs de sa
chambre : Elle a été tuée. Et s’il disait la vérité ?
Après plusieurs années passées à Sigló,
l’inspecteur Ari Thór s’y sent toujours comme un étranger. Jongler avec son
travail et sa vie de famille est un casse-tête. Mais l’enquête se complique, et
le temps presse : une nouvelle tempête de neige pourrait bien paralyser toute
la ville.
Commentaires :
Polar d’ambiance du nord (froidure, tempête
de neige, panne de courant), qui nous présente une Islande des petites
communautés comparativement à celle de la capitale, Reykjavik, dépeinte par
Arnaldur Indridason. Dans un pays qui compte à peine 376 000 habitants (équivalent
aux 2/3 de la population de la ville de Québec) répartis sur et qui se classe
parmi ceux les moins sujets à la criminalité, on doit considérer comme un
exploit pour des écrivains islandais d’imaginer des scénarii de polars et de
romans noirs.
Dans Siglό,
la 6e enquête de l’inspecteur Ari Thόr, Ragnar Jόnasson nous
entraîne dans une intervention policière qui s’étale sur cinq jours où les « fausses
pistes » contribuent à alimenter, jusqu’à un certain point, notre intérêt à
solutionner une affaire qu’on aurait imaginée plus complexe. Avec en finale deux
chutes totalement imprévisibles ! Au passage, les connaisseurs auront remarqué
l’importance qu’accorde l’auteur au café, boisson préférée des Islandais, consommé
lors des différentes rencontres qu’effectue le policier.
Un roman plutôt léger et agréable qui se lit
rapidement. Une histoire qui m’a fait découvrir le mouvement d’émigration
islandaise au XIXe siècle vers le Manitoba, au Canada : plus de 14 000
déracinés ayant fui leur pays à la recherche de conditions de vie meilleure.
À noter que Siglό a été publié en français avant sa version islandaise.
Originalité/Choix du sujet : ****
Qualité littéraire : ***
Intrigue : ***
Psychologie des
personnages : **
Intérêt/Émotion
ressentie : ****
Appréciation générale
: ****
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