Marie-Hélène Voyer. – L’habitude des ruines. – Montréal : Lux Éditeur, 2021. – 216
pages.
Essai
Résumé :
« Malgré tout, il faut bien écrire et
persister. Redire la nécessité de préserver notre patrimoine bâti et notre
patrimoine paysager, ces balises de notre mémoire extérieure qui irriguent
notre mémoire intérieure. Dans cette éternelle province jalonnée de rivières et
de clairières, de boisés et de chemins de traverse, de maisons tranquilles, de
lieux de peines et de labeurs, il faut ruser toujours mieux pour résister aux
attaques avalantes et aplanissantes des promoteurs qui ne pensent qu’à
engloutir l’espace et le bien commun pour leur propre profit.
Il le faut, car tous ces lieux de
ressouvenance dont on ne parlera bientôt plus, tous ces lieux sont à la base de
ce que Jacques Ferron appelle notre “orientation”, cette conscience aiguë du
temps et de l’espace qui nous protège de l’aliénation. »
Avec L’habitude
des ruines, Marie-Hélène Voyer signe un texte magnifique sur le rapport
trouble du Québec au temps et à l’espace. Elle y parle de nos démolitions en
série, de notre manière d’habiter ce territoire en nous berçant trop souvent
d’images empruntées. Elle pose ainsi une question fondamentale : peut-on bâtir
ce pays sans le détruire et sans verser dans l’insignifiance ? Son essai offre
un plaidoyer pour ces lieux modestes qui forment l’ordinaire de nos vies et qui
dessinent les refuges de nos espoirs et de nos solidarités.
Commentaires :
Je me contenterai comme commentaires de vous
citer la motivation de cette autrice, professeure de littérature au cégep de
Rimouski, qui décrit parfaitement ce petit ouvrage qui parle de parle de nos
démolitions en série, de notre manière d’habiter ce territoire en nous berçant
trop souvent d’images empruntées qui n’ont rien à voir avec ce qui nous a façonnés
comme nation :
« J’ai voulu cet essai habité de ces
images de démolitions et de reconstructions en carton-pâte, un essai plein de
repiquages et de hors-champs, de broderies d’images, de notes éparses et de
souvenirs. S’y déclinent les figures, les points d’intensité et les paradoxes
qui caractérisent notre rapport au bâti […]. »
De quoi s’interroger sur la devise à laquelle
on tient temps : « Je me
souviens » face au « sacre de
l’oubli et de la laideur au Québec » !
J’en recommande la lecture à tous les
décideurs des administrations publiques et à toutes celles et à tous ceux qui
ont à cœur de protéger l’essence même de notre culture.
Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****
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