Mikaël Archambault. – Dernière manche - Une enquête de Gaétan Tanguay. – Boucherville : Éditions de Mortagne, 2022. – 362 pages.
Thriller
Résumé :
Samuel
Cadieux, le joueur de tennis numéro un au classement mondial, décède en plein
match aux Internationaux du Canada, à Montréal.
S’agit-il
d’un cas de « mort subite du sportif »?
Pas pour
Gaétan Tanguay, journaliste spécialisé en statistiques avancées. Contacté par
un mystérieux informateur qui affirme détenir d’importantes révélations au
sujet du joueur, il croit plutôt à un meurtre déguisé.
Aidé par Tarah, une jeune femme très
intéressée par le passé de Cadieux, Gaétan mène l’enquête et déterre des
secrets qui ne demandaient qu’à rester enfouis. Mensonges, menaces, complots :
dans l’entourage de la star du tennis, tout le monde semble avoir quelque chose
à cacher.
Commentaires :
À ce jour, le sacro-saint monde du sport
professionnel avait échappé à l’imaginaire des auteurs et des autrices de
thrillers québécois. Mikaël Archambault, auteur dans le domaine de l’humour,
scénariste à la télévision et scripteur pour de nombreux artistes saute à pieds
joints dans ce filon romanesque mettant en scène un couple de blogueurs
atypique plus efficace qu’un duo à la Dupond et Dupont du service de police de
Montréal.
D’une part, ce Gaétan Tanguay, journaliste
propriétaire du site web Référence-sport.com, au nom parfaitement symétrique,
une encyclopédie universelle de statistiques sportives sur deux pattes à l’image
d’un Paul Houde, célèbre commentateur sportif québécois, un ascète fanatique à
l’agenda réglé au quart de tour qui se consacre à son dogme de la précision,
fils de parents tout aussi maniaques.
D’autre part, Tarah, la seule candidate ayant
répondu à l’appel de Tanguay à la recherche d’une assistante, une jeune femme
au franc-parler, à l’habillement et aux manières laissant à désirer aux yeux du
journaliste, lui qui refuse d’enfiler des bas qui n’ont pas été repassés !
Et une brochette de personnages bien campés
évoluant dans une histoire enlevante aux rebondissements qui s’enchaîne tout au
long des 112 courts chapitres. Et comme il se doit, une chute finale non
prévisible. Truffé d’expressions propres à la discipline sportive en vedette,
le tennis, ce récit repose sur une écriture fluide. Même si, comme moi, vous n’y
connaissez rien de ce sport de raquettes et de balles ni de son écosystème,
vous apprécierez cette immersion dans une enquête dans laquelle se démarque la
portion féminine du couple mal assorti.
Ce quatrième roman de Mikaël Archambault annonce
déjà une suite, « En échappée »,
dans l’univers du hockey professionnel dont un extrait nous en donne un
avant-goût en post-scriptum. Connaissant « la
vaste palette d’intérêts » de Tanguay « connaissant tout du hockey jusqu’au baseball, en passant par le
bobsleigh et le ballon-balai », on peut déjà prévoir que la littérature du
crime québécoise s’enrichira de quelques nouveaux titres. Même si le
journaliste tatillon « déteste une
unique discipline : le soccer » et qu’il en « a une aversion viscérale, comme d’autres
vouent une haine à Céline Dion sans réelle bonne raison », je mettrais
ma main au feu que son auteur lui infligera le supplice d’y mener une autre
enquête avec sa nouvelle associée. Pour notre grand plaisir.
J’ai beaucoup aimé ce roman rafraîchissant
que j’ai dévoré dès les premières pages. Merci à l’éditeur pour le service de
presse : l’ouvrage était accompagné d’une balle de tennis autographiée par
l’auteur.
Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****
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