Joël
Dicker. – La disparition de Stephanie
Mailer. – Paris : Éditions de Fallois, 2018. 635 pages.
Polar
Résumé : 30 juillet 1994. Orphea, petite station balnéaire
tranquille des Hamptons dans l’État de New York, est bouleversée par un
effroyable fait divers : le maire de la ville et sa famille sont
assassinés chez eux, ainsi qu’une passante, témoin des meurtres.
L’enquête,
confiée à la police d’État, est menée par un duo de jeunes policiers, Jesse
Rosenberg et Derek Scott. Ambitieux et tenaces, ils parviendront à confondre le
meurtrier, solides preuves à l’appui, ce qui leur vaudra les louanges de leur hiérarchie
et même une décoration.
Mais
vingt ans plus tard, au début de l’été 2014, une journaliste du nom de
Stephanie Mailer affirme à Jesse qu’il s’est trompé de coupable à l’époque.
Avant
de disparaître à son tour dans des conditions mystérieuses.
Qu’est-il
arrivé à Stephanie Mailer?
Qu’a-t-elle
découvert?
Et
surtout : que s’est-il vraiment passé le soir du 30 juillet 1994 à Orphea?
Commentaires : Joël Dicker est un écrivain suisse qui ne fait pas l’unanimité.
Encensé par certains, décrié par d’autres. Personnellement, je me range dans le
premier groupe. J’avais adoré La vérité
sur l’affaire Harry Quebert pour le scénario évidemment, mais aussi pour
les réflexions de Joël Dicker sur l’écriture de fictions. J’avais bien aimé l’histoire
touchante de Les derniers jours de nos
pères. Mais été déçu – c’est connu, tout auteur connaît des hauts et des dans
bas ses écrits – avec Le livre des
Baltimore. Ce qui ne fut pas le cas avec La disparition de Stephanie Mailer.
Bien
sûr, cette histoire qui se déroule dans la banlieue de New York fait intervenir
un grand nombre de personnages. Mais on ne s’y perd jamais. Chacun d’entre eux apparaît
avec des liens de plus en plus évidents au fur et à mesure de l'avancement du
récit. Peu à peu, le lecteur est amené à recomposer un puzzle dans lequel
chaque pièce a sa place. Jusqu’à la résolution finale de l’énigme.
J’ai
trouvé intéressante cette idée d'inviter chaque personnage à raconter à sa
manière les événements vécus ainsi que l’heureux mélange entre les dialogues et
la narration. Au fur et à mesure que progresse l’enquête, policiers, protagonistes,
témoins et victimes se dévoilent amenant le lecteur à de trompeuses
conclusions.
Contrairement
aux dires de plusieurs critiques, je considère que ce récit bien ficelé assure
un intérêt continu jusqu’à la chute finale. J’ai lu La disparition de Stephanie Mailer d’un seul trait. Avec beaucoup
de plaisir. J’y ai aussi noté au passage quelques réflexions sur l'écriture,
dont celles-ci à propos des critiques et les genres de littérature qui m’ont
fait sourire :
« Vous imaginez si les critiques littéraires
se mettaient à écrire ou les écrivains à devenir des critiques littéraires ?
[…] Tout le monde crierait au scandale et
à la partialité, et avec raison : on ne peut pas critiquer un art que l’on
pratique » (p. 307)
« …dans l’ordre du respect accordé aux genres,
il y a en tête de gondole le roman incompréhensible, puis le roman
intellectuel, puis le roman historique, puis le roman tout-court, et seulement
après, en bon avant-dernier, juste avant le roman à l’eau de rose, il y a le
roman policier. » (p. 355)
J’ai
bien aimé ce dernier opus de Joël Dicker. À vous de vous prononcer.
Ce que j’ai aimé : La structure interne du roman, l’imbrication des
différents personnages.
Ce que j’ai moins aimé : -
Cote
: ¶¶¶¶
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