Origine (Dan Brown)



Dan Brown. – Origine. – Paris : JC Lattès, 2017. 559 pages.



Thriller






Résumé : Robert Langdon, le célèbre professeur en symbologie, arrive au musée Guggenheim de Bilbao pour assister à la conférence d’un de ses anciens élèves, Edmond Kirsch, un éminent futurologue spécialiste des nouvelles technologies.

La cérémonie s’annonce historique, car Kirsch s’apprête à livrer les résultats de ses recherches qui apportent une réponse stupéfiante aux questions fondamentales sur l’origine et le futur de l’humanité.

Mais la soirée va brusquement virer au cauchemar. Les révélations de Kirsch risquent d’être perdues à jamais. Contraint de quitter précipitamment Bilbao, Langdon s’envole pour Barcelone en compagnie d’Ambra Vidal, la directrice du musée. Ensemble, ils vont se lancer en quête d’un étrange mot de passe qui permettra de dévoiler au monde la découverte de Kirsch.

Commentaires : Comme l’indique la quatrième de couverture, quatre ans après Inferno, « Mêlant avec bonheur codes, histoire, science, religion et art, Dan Brown nous offre avec Origine son roman le plus ambitieux et le plus étonnant. » Et je suis pas mal d’accord, car tous les romans de cet auteur sont, d’une certaine manière, pédagogiques. Et je me suis toujours plu à les savourer en consultant Internet en simultané pour valider ou découvrir des objets, des lieux, des œuvres, des organisations voire des personnages qui sont généralement authentiques. Ce qui apporte une forte crédibilité à la fiction.

J’avais hâte de plonger dans ce récit dont une bonne partie se déroule à Barcelone et à Madrid. Et je n’ai pas été déçu. Peut-être un peu par la révélation finale, la découverte du futurologue devant bouleverser l’humanité. Ce qui n’a nullement gâché mon plaisir de lecture. Comme dans les autres romans de Dan Brown, ce « page turner » se lit d’un trait, chaque chute de chapitre stimulant le lecteur à progresser jusqu’à la 559e page.

J’ai particulièrement apprécié la structure du récit, le style direct de l’auteur, les magnifiques descriptions de la Pedrera et de la Sagrada Familia de Barcelone, l’énigme de l’œuvre d’art « à la Miro » réalisée par le robot à l’intelligence surhumaine, les insertions visuelles, les réflexions métaphysiques : d’où venons-nous et où allons-nous ? Avec un bon rythme. J’ai découvert, entre autres, l’existence de l’Église palarmienne, de la chapelle Torre Girona qui héberge un super centre informatique au coeur de Barcelona et de La Valle de los Caídos, un gigantesque monument fasciste à la mémoire du dictateur Franco.

Ce roman a été publié en 2017. Avant les événements répressifs espagnols en Catalogne du mois d’octobre de cette année-là. Je serais curieux de savoir si Dan Brown aurait présenté autrement le contexte politique « démocratique » castillan s’il avait été publié en 2018. Car la fiction ne peut ignorer la réalité à laquelle elle s’accroche.

Il y a une recette derrière les romans de cet auteur américain. Tout le monde le reconnaît. Plusieurs la décrient. Les œuvres de Dan Brown s’inscrivent dans un divertissement littéraire documenté rigoureusement qui étonne parfois, concentré le plus souvent dans un espace-temps limité, mais qui permet au lecteur de s’évader l’espace de quelques heures. C’est ce qui me plaît dans la prose de cet écrivain dont j’attends toujours la prochaine récidive.

Ce que j’ai aimé : L’imaginaire de l’auteur et l’intégration de la fiction dans la réalité géographique, historique et scientifique. 

Ce que j’ai moins aimé : -

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