Louise
Penny. – Un outrage mortel – Armand
Gamache enquête. – Montréal : Flammarion Québec, 2017. 491 pages.
Polar
Résumé : Quittant sa retraite de Three Pines, Armand Gamache
accepte de reprendre du service à titre de commandant de l’école de police de la
Sûreté. À cette occasion, Olivier lui offre une curiosité : une carte
centenaire qui était emmurée dans la salle à manger du bistro du village. Il n’en
faut pas plus pour mettre l’ancien enquêteur sur la piste d’un passé qu’il
préférerait sans doute oublier. C’est alors qu’entrent en scène quatre
étudiants de l’école de police et un professeur… découvert assassiné. Dans la
table de nuit de la victime, une copie de la carte de Gamache fait peser de
lourds soupçons sur ce dernier. D’autant que son comportement avec une recrue
au profil inquiétant désarçonne tout le monde, y compris le fidèle Beauvoir. Le
commandant a ses secrets, mais les outrages du passé ne sont-ils pas plus
dangereux lorsqu’on veut les occulter?
Commentaires : La couverture de quatrième annonce : Dérangeant… Puissant… Intelligent…
Personnellement j’avoue avoir été plutôt déçu par ce 12e opus de
Louise Penny. D’abord par une histoire totalement invraisemblable. Imaginez un
meurtre à l’école de police dont le directeur subtilise, sur le lieu du crime,
un document et ramène dans son village quatre étudiants qui sont liés d’une
certaine manière au crime, sous prétexte de les protéger. D’autant plus que le
directeur de l’établissement, en l’occurrence bien évidemment Armand Gamache
qui fait un retour inattendu dans les rangs de la SQ (attendez, dans le
prochain roman, il deviendra directeur général du corps policier (peut-être par
la suite ministre de la Justice ou premier ministre, qui sait ?). Une histoire
qui répète de nombreux clichés romanesques créés par l’auteure : le
sempiternel village imaginaire et idyllique de Three Pines, la poétesse
bougonne et son oiseau de basse-cour qui la suit docilement, la peintre toujours
aux prises avec ses démons artistiques, les colorés proprios du bistrot… et
j’en passe.
On
parle et palabre à satiété dans ces 490 pages qui allongent un récit sans grand
suspense autour d’une vieille carte qu’on dit énigmatique trouvée dans les murs
du bistrot. Des discussions à n’en plus finir sur des sujets, somme toute sans
intérêt. Et au menu, comme dans les autres romans de Louise Penny, les repas au
bistrot ou chez les uns et chez les autres. Avec en plus, l’impossibilité
d’identifier le genre animal de la nouvelle bête adoptée par les Gamache :
un chien, un furet, un singe ! Sans oublier une touche politiquement correcte
alors que Gamache reçoit chez lui « des hommes, des femmes, une asiatique,
un gay, une gothique et un handicapé en fauteuil roulant ». Deux oubliés :
une personne à la peau foncée et un autochtone. J’ironise.
Vous
aurez compris que je n’ai pas aimé cette fiction que l’éditeur annonce être
classé numéro 1 au palmarès du New York
Times. Un polar que j’ai lu davantage par habitude, le petit dernier d’une
série qui, à mon humble avis, commence à tourner en rond.
Ce que j’ai aimé : La chute finale sur l’identité d’un personnage et un
certain intérêt dans le dénouement de l’histoire qui traîne en longueur.
Ce que j’ai moins aimé : Le scénario invraisemblable.
Cote
: ¶
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