Marie-Ève
Bourassa. – Red Light T.1 Adieu, Mignonne.
– Montréal : VLB éditeur, 2016. 305 pages.
Roman
noir
Résumé : Montréal, début des années 1920. Depuis son retour des
tranchées, Eugène Duchamp, opiomane taciturne et infirme de guerre, vit reclus avec
sa femme Pei-Shan dans un appartement miteux du quartier chinois. Quand une
jeune prostituée frappe à sa porte pour le supplier de retrouver le bébé qui
lui a été enlevé, l’ancien policier accepte de l’aider malgré ses réticences.
Duchamp a beau répéter qu’il n’est pas détective privé, il sait qu’il est le
seul à pouvoir élucider cette affaire dont les autorités se désintéressent. Son
enquête prendra des dimensions insoupçonnées et le mènera des quais mal famés
du port aux demeures patriciennes sur les hauteurs du mont Royal.
Commentaires : Comme l’indique la quatrième de couverture, ce roman
noir « est le premier tome d’une
trilogie qui nous transporte dans le quartier du Red Light de Montréal, où une
faune bigarrée venait oublier ses malheurs dans les effluves de l’alcool de
contrebande et la musique des cabarets ». Et croyez-moi, dès les premières plages, le
lecteur est plongé dans l’atmosphère glauque de ce quartier mal famé de la
Métropole d’après la Première Guerre mondiale.
Tout
est crédible dans cette fiction : les personnages crapuleux, les
descriptions des lieux de débauche, les mentalités des différents groupes
sociaux, la violence sous toutes ses formes même encouragée par les forces
policières. L’auteure a aussi choisi d’écrire les dialogues dans une langue
populaire et crue, avec parfois une certaine inconstance.
Dans
un récit original et bien ficelé, direct et sans longueur, Marie-Ève Bourassa
nous entraîne dans les péripéties d’une enquête qui progresse à un rythme qui
suscite la curiosité et l’intérêt du lecteur. Passant des milieux les plus
pauvres de la cité son lot de maisons closes, de prostituées, de piqueries, de
cabarets plus ou moins louches sous la gouverne de mafieux acoquinés avec des
policiers crapuleux, des orphelinats, des hôpitaux, des biens pensants de la
haute bourgeoisie anglophone qui, lorsqu’on gratte un peu le vernis de la
probité cache des objectifs pas toujours reluisants.
Un
récit qui repose sur de nombreuses recherches permettant d’atteindre un
réalisme tel que le lecteur est abruptement plongé dans l’ambiance glauque du
Montréal des années 20. Hâte de lire la suite intitulée Frères d’infortune.
Ce que j’ai aimé : Tout : les personnages, l’intrigue, les
descriptions des lieux.
Ce que j’ai moins aimé : -
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