Mikaël Archambault. – En échappée. – Boucherville : Éditions de Mortagne, 2023. – 281
pages.
Thriller
Résumé :
Karl
Larouche, un ex-hockeyeur de la ligue nationale, s’évade du pénitencier où il
purgeait une peine de six ans pour homicide involontaire à l’endroit d’un
ancien adversaire.
Au même
moment, Montréal accueille le septième match de la finale des séries éliminatoires
sans savoir qu’un drame s’apprête à ébranler la ville. En effet, le gardien de
but de l’équipe locale est retrouvé sans vie. Aussitôt, Larouche devient
l’ennemi public numéro un.
Le journaliste sportif Gaétan Tanguay, féru
de statistiques avancées, et sa nouvelle associée Tarah Dalembert tentent de
démêler le fil des événements. S’engage alors une chasse à l’homme de laquelle
tous ne sortiront pas indemnes.
Commentaires :
Si vous avez lu le premier tome de cette
série « sports crimes », vous y retrouverez les deux protagonistes
imaginés par Mikaël Archambault, Tanguay et Dalembert, journalistes sportifs plus
efficaces à résoudre des énigmes criminelles que les deux Ouellet-te,
inspecteurs du Service de police de la ville de Montréal (SPVM). Sinon, l’auteur
ne manque pas de vous inviter à six reprises – du premier à l’avant- dernier
chapitre – à acheter la première enquête de Gaétan Tanguay dans le milieu du
tennis, Dernière
manche qu’il a publiée en 2022 et que j’avais bien aimée. Un troisième
tome étant déjà annoncé, Hors jeu
(écosystème du soccer), souhaitons que ces rappels insistants ne se
surmultiplient pas ! J
Cela dit, En
échappée est un roman bien écrit dans un style qui n’abuse pas des anglicismes
omniprésents dans la communauté « hockeyenne ». Une insertion dosée aurait
ajouté au réalisme du récit. Ce qui n’est pas le cas avec les multiples peronnismes qu’Archambault
fait commettre à l’entraîneur-chef Benoît Ruel. Quelques exemples :
« … je ne tournerai pas ma langue autour du pot… »
« … même si on a encore du pain sur la planche à dessin. »
« Vous n’y allez pas de mère morte ! »
Certains de ces lapsus pourraient enrichir la
liste énoncée dans l’encyclopédie Wikipédia. Personnellement, je me serais
amusé, dans les dialogues, à formuler des commentaires obscurs, confus, parfois
même incompréhensibles comme plusieurs entraîneurs excellent dans l’art de
communiquer en entrevues dans les bulletins sportifs. Quitte à traduire ces
propos parfois nébuleux et à la structure grammaticale douteuse dans des notes
au bas de page. Mais bon, je ne suis qu’un gérant d’estrade !
Encore une fois, si vous avez lu le tome
précédent, vous n’apprendrez rien de nouveau sur les traits de personnalités de
Gaétan Tanguay et de Tarah Dalembert qui sont égaux à eux-mêmes. Quant au
binôme Ouellet-te, les Dupont et Dupond du SPVM, il est plus que jamais
dépendant du duo de journalistes. Sans oublier, une incursion dans la petite
vie des parents de Tanguay : sa mère, obnubilée par les batraciens et son
père dont la santé mentale dépend des nouvelles du sport.
Comme on a affaire à une fiction, certaines
scènes (le grand brûlé à qui on demande un service, le « multiclouté »
qui se libère et qui est en mesure d’interagir, pour ne nommer que celles-là) sont
quelque peu invraisemblables. Et cette Tarah qui s’inspire des techniques de
Jack Reacher, le héros de l’écrivain britannique Lee Child, pour affronter un
adversaire dans un combat qui semble perdu à l’avance ! J
L’intrigue est composée d’un amalgame de
situations criminelles variées qui servent à brouiller les pistes. Toutes les
pièces du casse-tête – elles sont nombreuses – sont réparties tout au long du
récit. Dans sa dédicace, Mikaël Archambault avait écrit : « Trouveras-tu
la clé de l’énigme avant la fin ? » Ma réponse : « Non ».
Sans la dévoiler, il faut espérer que la passion exacerbée du sport n’engendre
pas de tels désaxés. Puisqu’il ne s’agit que d’un jeu, ici autour d’une
rondelle en caoutchouc.
Merci à l’éditeur pour le service de presse :
l’ouvrage était accompagné d’une carte de type « carte de hockey » Référence sport – Gaétan Tanguay. Au
verso, on y apprend, dans la section « Statistiques en carrière »,
que le journaliste mesure 181,3 cm, qu’il pèse 72,57 kg depuis 10 ans, qu’il écrit
de la main droite et que son taux de crimes résolus est de 100 %. On ne peut
être plus précis pour décrire un personnage maniaque de détails.
Originalité/Choix du sujet : ****
Qualité littéraire : *****
Intrigue : ****
Psychologie des
personnages : ****
Intérêt/Émotion
ressentie : ****
Appréciation générale
: ****
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