J'haïs les vieux (François Barcelo)

François Barcelo. – J’haïs les vieux. – Montréal : Coups de tête, 2013. 110 pages.

Roman noir








Résumé : Armand Lafleur est un vieux chanteur de charme qui vit dans la solitude et l’oubli. Un beau soir, alors qu’il regarde une série policière, deux jeunes trentenaires frappent à sa porte pour l’inviter à remettre un prix dans un grand gala, le soir même. Une limousine l’attend en bas, et un tuxedo dans une loge là-bas.

Armand Lafleur accepte, pour se rendre compte que non seulement il a servi de bouche-trou, mais qu’il devra remettre un prix à sa pire ennemie, une vieille folle qui habite le même immeuble que lui et qui vient de faire paraître un dernier disque de ses grands succès.
Écœuré, Armand modifie le résultat et accorde le prix à une jeune artiste qui le rejoindra après la cérémonie, pour le remercier comme il se doit.

Personne n’entendra la vieille chanteuse se glisser dans la chambre d’Armand…

Commentaires : Je tenais à lire ce quatrième opus dans la série « J’haïs » (comme on dit au Québec) après « … le hockey, … les bébés  et … les Anglais ». J’y ai retrouvé une situation toute aussi absurde farcie de critiques politiques, sociales, économiques et culturelles. Ce pauvre vieux de plus de 80 ans a toutes les raison d’haïr les vieux et les vieilles qu’il côtoie et, si on était dans la vraie vie, d’haïr son auteur qui l’a plongé dans une histoire de meurtres et de suicide dont il finit par se rendre responsable jusqu’à vouloir lui-même disparaître de la carte.

Le mauvais sort s’acharne définitivement contre lui et, au fur et à mesure que s’accumulent les problèmes, toutes hypothèses, tentatives d'explications, solutions potentielles, rien ne se déroule comme anticipé. Un classique dans le style de François Barcelo qualifié de « docteur Jekyll et M, Hyde de la littéraire québécoise », dans ce petit roman noir où le futur d’Armand Lafleur ne tient qu’à un fil de téléphone, à ceux d’un ascenseur et à une boîte de tomates en conserve. Mais, il y a toujours des vieux qui viennent tout gâcher.

Avec une intrigue bien ficelée et un pur style d’humour noir, J’haïs les vieux se lit d’un trait et vous fera rigoler à coup sûr.

Ce que j’ai aimé : L’humour grinçant de l’auteur.

Ce que je n’ai pas aimé : Quelques redites.


Cote : ¶¶¶¶

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