Jusqu’au dernier cri (Martin Michaud)


Martin Michaud. Jusqu’au dernier cri. – Montréal : Libre Expression, 2021. – 296 pages.

 


Polar

 

 



Résumé :

 

Coleman, un jeune homme constamment mêlé à des histoires louches, doit participer à un transfert d’argent entre deux groupes criminels. Les choses tournent mal: ses acolytes sont tués et la valise contenant l’argent disparaît. Coleman prend la fuite et se réfugie dans un hangar désaffecté d’une mine du Nord-du-Québec, où il est retrouvé quelques jours plus tard. La situation dégénère en prise d’otage; Coleman exige de parler à Victor Lessard, la seule personne en qui il a confiance. Il a besoin qu’on découvre le coupable du vol d’argent pour l’exonérer et envoie donc Victor sur une piste, que ce dernier remontera avec Jacinthe. Leur enquête deviendra rapidement une chasse à l’homme effrénée.

 

 

Commentaires :

 

Sixième épisode des enquêtes de Victor Lessard dans la continuité d’un univers que partage le héros en binôme avec sa « partner » toujours aussi chiante que sympathique. Une intrigue campée au cœur de la pandémie de coronavirus truffée de considérations sur l’impact de cette catastrophe sanitaire et de l’urgence climatique sur la santé mentale des jeunes, sur la société en général et sur l’omniprésence du complotisme. Avec une finale un peu moralisatrice. Et le récit nous tient en haleine et ne manque pas d’action, particulièrement en deuxième partie. Victor et Jacinthe sont définitivement « pas tuables » et ont une résistance physique hors du commun.

 

L’auteur nous entraîne, au cours du récit, sur quelques fausses pistes qui donnent une dynamique intéressante à l’action. Quant aux problèmes de santé de la complice de Lessard évoqués dès le premier chapitre… vous verrez.

 

L’idée de transposer l’action dans le nord du Québec est intéressante en soi. Loin de leur zone de confort montréalaise, les personnages m’ont apparu se répéter dans leurs joutes verbales ironiques. Un procédé qui semble avoir atteint ses limites.

 

Plus court que les autres titres de la série, Jusqu’au dernier cri n’est pas, à mon avis, la meilleure mouture de Martin Michaud. En cours de lecture, j’ai eu l’impression d’urgence de publier un premier polar avec comme « personnage » secondaire la COVID-19. Serait-ce le « dernier cri » de Lessard et du « vieux » couple Victor-Jacinthe du SPVM ?  

 

Somme toute, un roman, agréable à lire, bien écrit et à la structure narrative impeccable, crédible avec de nombreuses références à l’actualité.

 

Avec le prochain opus, Martin Michaud devra nous surprendre.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
****
Psychologie des personnages :
****
Intérêt/Émotion ressentie :
****
Appréciation générale :
****