Basse-ville Blues (Gilles Simard)


Gilles Simard. Basse-ville Blues. – Québec : Crescendo, 2021. – 156 pages.

 


Autofiction

 

 



Résumé :

Avec comme trame de fond les bars louches de la Basse-Ville de Québec en 1983-84, Basse-Ville blues se veut le récit d’une enquête journalistique sur la prostitution, un road trip urbain lancinant et poignant où Gilles Simard, jeune journaliste alcoolique et pharmacodépendant,tente de mener à bien son projet tout en luttant contre ses nombreux démons.

Durant cette tranche de vie trépidante de l’auteur, on croisera donc avec bonheur les Julie, Estelle, Brigitte, madame Thérèse, Ange-Aimée- Trente-Sous et quantité d’autres personnages hautement colorés qui faisaient la renommée de lieux aussi « légendaires » que le Bar Chez Richard, le Croissant d’or, la Grande Hermine et enfin le quartier St-Roch avec son Mail et ses rues des plus animées. Une étude de moeurs sans complaisance, un récit haletant avec en filigrane une quête de soi inachevée, voilà qui résume bien Basse-ville Blues.

 

Commentaires :

 

Une plongée en apnée dans le milieu de la prostitution dans certains quartiers de la ville de Québec au milieu des années 1980. Rédigée sans retenue, cette autofiction décrit la souffrance de laissés pour contre prêts à toutes les bassesses pour survivre et noyer dans l’alcool, la drogue et le sexe sale les affres de leur vie au quotidien.

 

Préparez-vous à accompagner l’auteur dans un décor glauque, poisseux, nauséabond dans sa quête immersive d’informations pour la rédaction de trois dossiers publiés dans le journal Le Soleil de Québec reproduits en annexe aux titres révélateurs : « Un métier au seuil du désespoir », Méprisées, il faut faire les ‘’smattes’’ », « Qu’on soit de la haute ville ou bien de la basse ville », « Un phénomène toléré par la police », « Agence pour cœurs brisés : réparation à domicile… » et « Autant de motivations que de clients ». Et dans sa libération de ses propres dépendances, lui qui avait publié en 2012 « Le Cœur enveloppé, journal d’un ex-psychiatrisé ».

 

Un récit qui flirte avec le concept de roman noir plus réel que fictif.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
****
Intérêt/Émotion ressentie :
****
Appréciation générale :
****