Claire Cooke – Jurée No 9 Une enquête d’Emma Clarke.
– Saint-Bruno-de-Montarville : Les éditions Goélette, 2017. – 375 p.
Polar
Résumé : À peine remise de sa dernière
enquête, Emma Clarke est aux prises avec un nouveau meurtre. Carmen Lopez,
assistante à la galerie d'art On aura tout vu!, est retrouvée sans vie dans son
salon. Très vite, l'affaire tourne au triangle amoureux impliquant un illustre
avocat et son épouse. Mais alors que tous les indices mènent vers une seule
personne et que le procès se met en branle, les doutes refont surface, pointés
par une troublante jurée.
Commentaires : Jurée No 9 met en scène une
enquêtrice, Emma Clarke, pianiste et adepte de moto, aux prises avec ses
propres démons (encore un autre membre du corps policier qui a des comptes à
régler avec son passé) et une jurée psychologiquement déséquilibrée, décidée à
venger toutes les femmes de l’outrage (je n’en dis pas plus) dont elle a été
elle-même victime en tentant d’influencer le jury. Et quelques personnages
généralement bien campés dans une histoire de crime passionnel dont on ne
connaît le dénouement évidemment imprévu qu’à la toute fin. En ce sens, le
suspense est maintenu tout au long des 375 pages.
Ce roman se
divise en deux parties : la première décrit sans dévoiler d’indices l’objet de
l’enquête : une maîtresse enceinte assassinée, un mari avocat trompeur et
macho, une épouse photographe dans le
coma à la suite d’un accident de voiture, un galeriste, un policier en amour
avec l’enquêtrice dont le père, résident à Londres, est aussi policier coincé
dans une enquête qui ne donne aucun résultat et quelques autres personnages
secondaires. Bien que de prime abord le scénario semble bien imaginé,
l’enquête, ponctuée de visites d’Emma Clarke chez sa psy piétine comme c’est
souvent le cas dans cette littérature de genre.
La deuxième
partie décrit le procès et le stratagème imaginé par la jurée no 9. Difficile
de croire qu’un membre d’un jury puisse se présenter au quotidien sous un
déguisement, même si la protagoniste est une maquilleuse au cinéma. J’ai eu
aussi beaucoup de difficulté avec le déroulement des interrogatoires au palais
de justice : la séance s’ouvre en début d’avant-midi, les avocats interrogent
un témoin (une dizaine de questions pour la Couronne, cinq ou six pour la
défense – lu en 5 minutes) et voilà que la séance est levée pour le dîner.
Somme toute
une histoire intéressante, quoique plutôt mince. Le premier roman de Claire
Cook, Le cruciverbiste dont la critique avait été plutôt positive, semble-t-il,
annonçait une suite prometteuse. Je me promets de le lire afin de me faire une
meilleure idée du potentiel de cette auteure sympathique.
Ce que j’ai aimé : La réflexion sur le modus operandi
de meurtres commis par des femmes vs par des hommes.
Ce que je n’ai pas aimé : La sauce un peu étirée : le récit
aurait pu être réduit de quelques dizaines de pages.
Cote : ¶¶
Très bonne histoire très détaillée j'ai lu aussi le cruciverbiste que j'ai bien aimé comme j'adore aussi ce livre félicitations pour vos deux livres qui garde en haleine du début jusqu'à la fin
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