Éric
Forbes – Amqui. – Montréal :
Héliotrope, 2017. – 284 pages.
Polar/Roman
noir
Résumé : À l’arrêt d’autobus devant la prison de Bordeaux, un
homme attend sous la pluie. Étienne Chénier : libraire dans la
mi-trentaine, né à Amqui, friand d’arts martiaux. Condamné pour meurtre il y a
quatre ans, il vient d’être relâché, bien avant la fin de sa peine, à la suite
de tractations douteuses. Il attend, certes, le bus, mais surtout le moment
propice pour exécuter un plan de vengeance longuement mijoté.
Comment un simple libraire a-t-il pu se transformer
en tueur sanguinaire ? Et que cachent les innombrables pans d’ombre de son histoire
familiale ?
Commentaires : Voilà un véritable roman noir qui se lit avec
intérêt, écrit par un libraire collectionneur de polars et originaire d’Amqui qui
en est à son premier roman ! Une histoire qui se déroule à un rythme d’enfer
mettant en scène un tueur impitoyable qui frappe sur tous ceux qui se
retrouvent volontairement ou involontairement sur son chemin. Et, évidemment, un
enquêteur du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), Denis Leblanc, aux
prises lui aussi avec ses problèmes personnels et une partenaire, Sophie qui
peine à le supporter. De Montréal à Amqui, Étienne Chénier ne fait pas dans la
dentelle. Disons que les globules rouges et blancs ont tendance à se répandre
sur toutes les surfaces.
On
y croit à ce personnage central dont la violence n’a d’égal que la justification
de ses gestes criminels, jusqu’à en légitimer l’usage. Même crédibilité pour l’ensemble
des autres personnages plus ou moins louches, de prime abord plutôt
antipathiques. Un récit dans lequel même les forces policières sont mises en échec.
Préparez-vous à être tenu en haleine tant que vous n’aurez pas lu les toutes dernières
lignes du dernier chapitre.
J’ai,
par contre, eu plus de difficulté avec le choix d’Éric Forbes d’impliquer un politicien
aspirant à la chefferie du Parti québécois en en faisant un être véreux et corrompu
qui a à son emploi des gardes du corps qu’on aurait plutôt tendance à associer
à la pègre. Invraisemblable ce personnage qui ne cadre pas avec la tradition des
élus de ce parti politique. Il faut croire que l’auteur avait ses raisons.
Amqui est un incontournable de la littérature noire québécoise qui ne compte
que quelques auteurs qui ont choisi ce genre littéraire. Éric Forbes, un
écrivain et un libraire amoureux des polars à suivre de près.
Ce que j’ai aimé : Le rythme soutenu et le découpage en courts chapitres
dont les enchaînements contribuent à poursuivre la lecture sans relâche. Le
style d’écriture et l’ambiance de l’histoire.
Ce que je n’ai pas aimé : -
Cote
: ¶¶¶¶
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