Les fantômes de Reykjavik (Arnaldur Indridason)


Arnaldur Indridason. – Les fantômes de Reykjavik. – Paris : Éditions Métailié, 2020. – 313 pages.

 



Polar

 






Résumé :

 

Danni a disparu, elle se droguait, ses grands-parents font appel à Konrad, un policier à la retraite. Une fillette retrouvée noyée dans le lac du centre de Reykjavik en 1947 hante les rêves d’une des amies de l’ex-policier.

Comment la police a-t-elle mené ces enquêtes ? À des années de distance les mêmes erreurs semblent se répéter. Konrad, solide, têtu, coléreux et rompu par son enfance auprès de son père à toutes les ruses des voyous, n’hésite pas à bousculer les conformismes. Il sait aussi écouter les fantômes.

 

 

Commentaires :

 

Sur la couverture de quatrième, l’éditeur affirme que, dans « Dans une construction particulièrement brillante, Indridason crée un suspense et des attentes sur des plans différents et surprenants. Il captive le lecteur et le tient en haleine avec brio. Il est ici question d’espoirs déçus et d’enfants que personne ne protège. » Et il a bien raison.

 

L’auteur islandais qui a publié à ce jour une vingtaine de romans traduits en français nous replonge dans l’univers d’un nouveau personnage dont il nous a fait faire connaissance  dans Ce que savait la nuit, le policier à la retraite Konrad à la recherche d’explications sur son passé. Intrigue bien ficelée, nombreux personnages qui s’insèrent pour alimenter de déroulement lent de l’action lente. Suspense efficace qui nous laisse deviner progressivement la solution de l’énigme exposée dès le premier chapitre.

 

Une histoire noire menée de main de maître avec de nombreux retours sur l’ordonnancement des événements dans une Islande sombre, fantomatique. Des sujets sensibles, la pédophilie, les abus sexuels et la violence conjugale traités de manière brillante dans le non-dit. Du grand Indridason dans une autre enquête efficace comme il sait en imaginer, avec un soupçon de fantastique qui ne nuit nullement à la crédibilité du récit.

 

Une lecture agréable, un texte intelligent, une traduction impeccable de Éric Boury. Si les amateurs regrettent la fin des aventures d’Erlendur Sveinsson, ils retrouvent la même signature dans celles de Konrad. Bien hâte de plonger dans la troisième enquête de personnage La Pierre du remords, avec comme thème « la honte, le désespoir et l’intensité des remords qui reviennent nous hanter. »

 

 

Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****

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