Christian Giguère. – Le printemps des traîtres. – Montréal : Héliotrope, 2020. – 244 pages.
Roman
noir
Résumé :
Michaël a rencontré Dominique
durant la fièvre du printemps 2012. Aujourd’hui, il est père d’une petite fille
et réduit à vendre du fentanyl dans les secteurs pauvres de Longueuil. Un jour,
il est approché par le Gang de l’Ouest. Billy McCallister, l’impétueux chef de
clan, et Aidan, son écervelé de fils, ne lui inspirent pas confiance, mais
Colm, un vieil Irlandais rompu aux arcanes de l’organisation, le convainc de
s’enrôler. La paye est proportionnelle au risque, et Michaël sent que c’est sa
dernière chance de sauver sa famille de la ruine.
Première
mission : détourner un convoi de jeunes réfugiées que la Triade destine à la
prostitution, puis alerter les médias sur les méfaits de l’organisation
ennemie. Sauf que les McCallister ne sont pas les seuls à tirer les ficelles,
et la mission a tôt fait de déraper. Michaël se retrouvera au cœur de la
tempête, et Colm aura du mal à protéger sa recrue.
Commentaires :
Le printemps des traîtres est le deuxième roman noir de
Christian Giguère. Cette fiction a pour thèmes des sujets de l’heure :
corruption politique, groupes mafieux,
prostitution, délinquance, drogue, assassinats, immigration illégale, interventions
de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) dans un espace-temps, la rive
sud de Montréal post printemps érable. Un cocktail explosif propice à la
traîtrise.
L’écriture
de Christian Giguère est efficace : elle nous plonge dans l’atmosphère
glauque de l’univers du personnage principal, Michaël, et de son protecteur,
Colm, deux brigands amoureux de
littérature. L’utilisation du retour dans le temps permet de bien cadrer les
tenants et aboutissants de cette sombre histoire. Le rythme du récit est plutôt
modéré. De nombreux personnages secondaires émergent au gré de l’action. Le
drame se construit progressivement au gré des chapitres entraînant le lecteur à
espérer une heureuse conclusion.
Certaines
répliques en anglais (irlandais) dans les dialogues m’ont quelque peu frustré, mon niveau de maîtrise de la langue
ne me permettant pas d’en bien comprendre le sens.
En
conclusion, une thématique originale qui s’insère très bien dans l’objectif de
cette collection qui, comme l’indique l’éditeur, vise à « tracer, livre
après livre, une carte inédite du territoire québécois dans lequel le crime se
fait arpenteur-géomètre ». La couronne sud de Montréal y a maintenant une
place de choix.
Merci
aux éditions Héliotrope pour le service de presse.
Originalité/Choix
du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue
:
****
Psychologie
des personnages :
*****
Intérêt/Émotion
ressentie :
****
Appréciation
générale :
****
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