Edward Abbey. – Le retour du gang. – Paris : Édition Gallmeister, 2017. – 446 pages.
Roman
Résumé :
Le monstre est en marche : le
super-excavateur géant GOLIATH, le plus terrifiant engin jamais construit par
l'homme, menace les déserts de l'Ouest. C'est compter sans les membres du Gang
de la Clef à Molette, révoltés de voir la nature ainsi menacée et bien décidés
à enrayer la course du titan. Entre cette bande de quatre insoumis et la
“Machine” industrielle s'engage alors un combat désespéré. Les usines
explosent, les bulldozers s'évanouissent dans la nature… Contre
l'asservissement des esprits, tous les coups sont permis !
Commentaires :
Il faut attendre 373 pages avant le retour du
fameux « Gang à Molette » dans ce roman écologique qui aurait inspiré
la création de l'organisation environnementale Earth First ! et qui n’a rien
d’un polar. Humour et sarcasme sont au rendez-vous dans une suite déjantée de
chapitres-saynètes impliquant les différents personnages de l’histoire.
L,auteur nous en avertit en page liminaire : « Quiconque prendra ce livre au sérieux sera immédiatement abattu.
Quiconque ne le prendra pas au sérieux sera enterré vivant par un bulldozer
Mitsubishi ».
J’y ai trouvé un long récit plutôt décousu, sans
suspense, truffé de longues descriptions et d’énumération quasi interminables qui
m’ont ennuyé. Une histoire un peu fouillis par moment, à lire certainement au
second degré considérant les propos racistes, homophobes, machos et misogynes
échangés entre les différends acteur de ce vaudeville romanesque.
Tous les éléments de cette micro société de
l’ouest des États-Unis composée de mâles rustres du désert, de l’Amérique
profonde, passent à la moulinette. À commencer par ce crétin d’évêque mormon (monseigneur
Love) pour qui le capitalisme et la croissance effrénée l'emportent sur tous
les principes moraux et environnementaux. Même les éco-terroristes non violents
sont décrits comme une bande de mal foutus désorganisés. Avec à leur tête une figure
de proue scandinave d’un ridicule achevé.
Il faut probablement avoir lu le premier tome
publié quatre ans plus tôt pour mieux apprécier ce dernier roman d’Edward
Abbey, lui-même un activiste écologique radical dont la finale est à la fois
prévisible et irréelle.
J’ai apprécié, entre autres, certaines idées
énoncées le long du récit : « Il fut
un temps où les hommes aiment les idées; aujourd’hui, ils se contentent de
slogans »; les impacts positifs pour l’environnement des déplacements
à bicyclette versus les véhicules motorisés; les moyens et les processus mis en
œuvre par les éco-guerriers pour atteindre leur but, la méthode proposée pour contrer
la déforestation.
J’ai souri par moments, sans plus. Et, en
toute honnêteté, je dois reconnaître la qualité d’écriture, un texte bien
traduit de l’américain dans une langue française plutôt internationale.
Particulièrement dans les dialogues très naturels.
Mes attentes étaient peut-être trop élevées.
Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
***
Psychologie des personnages :
****
Intérêt/Émotion ressentie :
**
Appréciation générale :
***
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire