Nouvelles
Résumé : Chaque semaine, vous poussez les mêmes portes pour
vous mêler à une marée humaine d’élèves et d’enseignants. Un univers routinier
dans lequel vous devez naviguer pour parvenir sans trop d’embûches à la fin de
la dernière période et, si possible, en évitant le bureau de la direction. Vous
croyez connaître ce monde par cœur, mais il vous réserve encore des surprises… Quinze
écrivains aux horizons multiples convient le lecteur à un voyage scolaire bien
particulier et l’invitent à pénétrer leur imagination le temps d’une nouvelle.
Mes commentaires : Depuis quelques années, Richard Migneault s’est donné
comme mission de publier des recueils de nouvelles, genre littéraire que peu d’éditeurs
incluent dans leurs productions. Amateur de polars, il a su intéresser un large
éventail d’auteurs québécois ou d’outre atlantique friands d’enquêtes
policières et d’histoires noires. Il en fut ainsi dans Crimes à la librairie, Crimes
à la bibliothèque et Crimes au musée,
tous publiés au Québec chez Druide. Pas surprenant que cet ex-directeur d’établissement
scolaire récidive avec Mystères à l’école,
visant cette fois plus particulièrement un public d’adolescents, futurs
lecteurs de romans de tout acabit.
Le
Multi Dictionnaire de la langue française
définit ainsi un mystère : « Ce qui est caché, difficile à expliquer ».
Et que « faire des mystères » consiste à « prendre des précautions
pour cacher quelque chose ». Ce qui est l’essence même des 15 nouvelles imaginées
par Chantal Beauregard, Geneviève Blouin, Simon Boulerice, Laurent Chabin,
Evelyne Gauthier, Karine Lambert, Martine Latulippe, André Marois, Suzanne
Myre, Julie Rivard, Sonia Sarfati, Robert Soulières, Chloé Varin, Pierre-Yves
Villeneuve et, pour la première fois dans la série de publication qu’il dirige,
Richard Migneault.
En
avant-propos, les jeunes lecteurs sont initiés à ce type de récits plus courts
que les romans : l’amorce d’une nouvelle « nous met en contexte très rapidement, puis un événement se produit et
le mystère s’installe. Au fil du récit, les personnages et vous, amis lecteurs,
essaierez de résoudre l’énigme. C’est ce qu’on appelle le développement ou les
péripéties. Puis l’auteur vous surprendra avec une finale que vous n’aurez
probablement pas prévue. Voilà la chute ! Le moment où vous vous direz : ’’Il
ou elle m’a bien eu !’’ » Ce qui caractérise la plupart des récits
colligés; dans quelques cas, un lecteur adulte averti soupçonnera le dénouement
(Dans les entrailles du dragon de brique ou
Le justicier).
Certains
récits m’ont laissé en plan : Le
carnage canin et, jusqu’à un certain point, La déposition 34-B7. Plusieurs font référence à l’intimidation dont On sort Carignan ! ou Comme
la reine ou la constellation ? D’autres se démarquent par leur originalité :
En vers et contre tous et Rats. Le plus efficace selon moi : Le placard. Le moins crédible : M’infiltrer dans ta vie (Try to fit in your
life). Une belle histoire d’amitié : Ça suffit. Celle qui fait travailler les méninges : Jour J pour Jesse-James. Et le clin d’œil
du directeur d’école à la retraite lui-même, Keviiiiiiiin, au bureau du directeur, une fiction qui s’inspire
peut-être d’un cas vécu ? Seul son auteur le sait, pour paraphraser un fameux
adage.
Une
variété de genres, de styles et d’écritures susceptibles de motiver à la
lecture un large lectorat d’adolescents et, bien sûr, d’adultes parents ou non.
Le tout complété dans les dernières pages par 15 énigmes décrivant chacun des auteurs
ayant collaboré à ce projet original. Heureusement la solution de l’enquête est
fournie : j’ai obtenu un maigre score de 4/15.
Cet
ouvrage rafraîchissant est une réussite, incluant la couverture de première qui
annonce bien les couleurs du contenu du livre. Il propose une incursion réussie dans l’univers
scolaire québécois en cette fin de la première dizaine du XXIième siècle.
Personnellement, j’ai bien hâte de comparer ma perception avec celles de mes
deux petites filles (l’une au début et l’autre à la fin du niveau secondaire). J’ajouterai
ultérieurement leurs commentaires à cet avis de lecture.
Offrez Mystères
à l’école à votre ou à vos ados. Et qui sait, même si une fois n’est pas
coutume, peut-être que d’autres nouvelles feront l’objet d’un prochain recueil.
Ce que j’ai aimé : La variété des récits, les niveaux de langages, l’originalité
de certaines histoires, l’imaginaire des différents auteurs, les remerciements
de Richard Migneault aux personnes et aux auteurs qui ont formé le lecteur qu’il
est devenu.
Ce que j’ai moins aimé : -
Cote
: ¶¶¶¶
Merci beaucoup ! Une chronique qui me touche ...
RépondreSupprimerEt pour répondre à ta question... oui il y a beaucoup de moi dans ce Keviiiiiiin !