Nouvelles
policières
Résumé : De son enfance en pleine Révolution culturelle, Chen
Cao garde en mémoire les dénonciations, les cris, les quolibets dont son père a
été l'une des victimes humiliées. Quelques années plus tard, Chen est affecté
d'office dans un commissariat où, jeune policier, il se charge d'une enquête
aux relents d'un passé de corruption : l'assassinat d'un commerçant spolié puis
réhabilité. Cette première enquête le ramène aux heures sombres de la Chine de
Mao et réveille un douloureux passé.Poète de cœur et policier de métier, il
dénoue cette affaire d'une main de maître et devient l'incorruptible inspecteur
Chen.
Commentaires : Dans ce recueil de « nouvelles » policières,
Qiu Xiaolong raconte l’enfance et la « naissance » de son personnage
fétiche, l’inspecteur Chen, au cœur des transformations politiques et sociales que
connaît progressivement la Chine moderne. Fiction et autobiographie s’entremêlent
pour nous dresser un portrait saisissant et révélateur d’une période plutôt
sombre de la vie de l’écrivain. L’œuvre se présente en trois temps : « Jeunesse » raconte l'enfance de
Chen; « Première enquête »
décrit son entrée dans la police et sa première enquête; « Sur le terrain » regroupe de petites
histoires concernant Chen, complétées par la suite de la vie de l’auteur amorcée
dans le préambule jusqu’à ce qu’il devienne écrivain.
Ne
cherchez pas dans cet ouvrage des enquêtes à suspense sur des crimes odieux.
Vous y retrouverez davantage une dénonciation des affres de la Révolution
culturelle de Mao au travers l’histoire douloureuse d’un personnage qui
en a souffert les affres, forcé bien malgré lui de devenir inspecteur de police.
Il était une fois l’inspecteur Chen, c’est aussi l’éloge de la poésie, de la gastronomie,
de la sagesse confrontée à la peur, aux dépossessions, à la corruption de l’administration,
aux dénonciations, à l’autocritique publique, à l’humiliation dans une Chine
brutale à l’idéologie en dérive. Il introduit un personnage récurrent dans l’œuvre
de Qiu Xiaolong : son ami d’enfance Lu, le « Chinois d’outre-mer ».
Ce que j’ai aimé : L’imbrication du récit, de l’histoire du personnage
(de l’auteur) et de sa famille dans celle de la Chine de Mao.
Ce que j’ai moins aimé : -
Cote
: ¶¶¶¶
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