José
Rodrigues dos Santos. – Vaticanum. – Paris :
Éditions Hervé Chopin, 2017. 633 pages.
Thriller
Résumé : Et si ce pape était le dernier ? Trois grandes prophéties
annoncent sa fin et avec elle celle de l’Église catholique. Saint Malachie l’a
prédit au XIIe siècle, le pape Pie X en a eu la vision en 1909, et la Vierge de
Fátima l’a annoncé aux trois jeunes bergers portugais en 1917.
Alors
que Thomás Noronha travaille dans la nécropole du Vatican à la recherche des
ossements de saint Pierre, le pape le fait appeler dans ses appartements privés
qu’il n’occupe plus que pour ses rendez-vous en journée. Il a besoin de son
aide pour enquêter sur un vol commis au sein même de la Cité du Vatican.
Vingt-cinq
ans après l’opération « Mains propres » qui a ébranlé la curie et les
fidèles, de nouveaux documents explosifs ont disparu qui pourraient remettre en
cause l’intégrité de l’Église. Historien et cryptanalyste, Thomás ne comprend d’abord
pas très bien pourquoi on fait appel à lui. Il commence cependant à faire des
découvertes qui mettent en cause de grandes figures de l’Histoire du XXe
siècle.
Commentaires : J’ai lu tous les romans de dos Santos qui ont été
publiés à ce jour. Vaticanum, le
sixième, n’est pas le meilleur de cet auteur, journaliste de profession, qui s’appuie
sur des faits réels – une recherche documentaire toujours impressionnante –
pour camper son intrigue. Et l’auteur insiste pour mentionner que « toutes les informations historiques
présentées dans ce roman sont vraies » : il s’agit là de sa
marque de commerce. Avec un héros historien et spécialiste du déchiffrement de
messages chiffrés ou codés. Dans le cas présent, on se croirait dans un roman
de Dan Brown : une course contre la montre sur 24 heures où l’ensemble du
récit peine à s’intégrer, tant cette histoire foisonne d’information.
Comme
dans ses thrillers précédents, dos Santos déploie les résultats de ses
recherches : ici sur les scandales financiers du Vatican qui écorchent la
réputation « angélique » de certains papes, dont Jean-Paul II. Une
grande portion – un peu trop longue à mon goût - du récit porte sur le dévoilement,
sur plusieurs chapitres, des règles de corruption qui ont prévalu et qui
prévalent peut-être encore au Vatican. Une technique narrative qui ralentit le
rythme de l’intrigue avec des redites inutiles. D’ailleurs, toute cette
portion du roman amène le lecteur à s’interroger à savoir où veut nous amener l’auteur.
On finit par conclure que l’objectif de l’écrivain-journaliste visait davantage
à informer sur les dessous financiers du Vatican en lien avec les politiciens
et la mafia plutôt qu’à divertir. À ce titre, j’ai beaucoup appris sur les
pratiques financières douteuses de l’institution.
Thomás
Noronha est égal à lui-même : les connaissances encyclopédiques de cet
esprit universel font qu’il a réponse à tout argument. Parfois un peu trop, mais
on est dans une fiction : on peut tout se permettre. Quoiqu’il faudrait ne
pas trop abuser de répliques insipides dans les échanges entre les personnages
principaux.
Malgré
tout, la structure romanesque nous entraîne en bonne partir dans une lecture
palpitante. De court chapitre en court chapitre, le lecteur brûle de tourner la
page pour découvrir la suite de l’aventure : Vaticanum est un roman qui se lit en quelques jours. Et la finale,
quasi prévisible, est quelque peu tirée par les cheveux.
En
espérant que le prochain dos Santos sera à la hauteur des publications
précédentes de cet auteur que j’aime bien.
Ce que j’ai aimé : L’information historique associée au récit et les
descriptions des lieux où se déroule l’enquête.
Ce que j’ai moins aimé : Les redites qui auraient pu être éliminées et
qui auraient allégé le texte et accéléré le rythme du récit.
Cote
: ¶¶¶
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