Norferville (Franck Thilliez)


Franck Thilliez. – Norferville. – Paris : Éditions Fleuve Noir, 2024. – 450 pages.

 


Polar

 

 

 

Résumé :

 

Détective et criminologue à Lyon, Teddy Schaffran apprend que le corps de sa fille a été découvert dans une ville minière très isolée du Grand Nord québécois, Norferville. Morgane a été sauvagement mutilée, abandonnée dans la neige non loin d’une réserve autochtone. Sans réfléchir, Teddy plaque tout pour se rendre sur place, bien décidé à comprendre ce qui s’est passé.

 

Là-bas, Léonie Rock, une flic métisse, est mise sur l’affaire. Elle est alors contrainte de renouer avec cet endroit coupé de tout où elle est née et où, adolescente, trois inconnus l'ont violée. Un retour vers son enfer, alors que les températures frôlent les -20°C.

 

Ensemble, ces deux êtres éprouvés par la vie vont se démener pour trouver des réponses malgré l’inhospitalité de la nature et des hommes.

 

 

Commentaires :

 

 

« Norferville » est le deuxième roman de Franck Thilliez que je lis. On m’avait fortement recommandé « La chambre des morts », mais j’avais trouvé son récit trop violent. Avec une certaine réserve, j’ai ajouté ce récit, écrit par un Français et situé au Québec, à ma pile de lectures reçues en service de presse.

 

Dans une note adressée aux lecteurs, l’auteur exprime clairement ses intentions :

 

« Cette histoire est née de mon envie de poursuivre un voyage que j’ai eu la chance de faire au Québec il y a quelques années, et qui m’a démontré à quel point nous pouvions être insignifiants, vulnérables, au milieu de tels territoires. Je voulais, au-delà de l’histoire que je racontais, proposer un roman d’ambiance où vous, lecteurs, seriez confrontés aux éléments et ressentiriez le froid à chaque page tournée. »

 

Mission accomplie parce que j’ai frissonné au fil de ce récit au suspense captivant, culturel et géographique même s’il est campé dans une ville minière fictive qu’on devine au nord de Shefferville et sa réserve innue tout aussi inventée et nommée Papakassik. Le tout est emballé dans une création graphique tout aussi glacée que l’environnement inhospitalier dans lequel évoluent les personnages. J’ai eu l’impression de tenir un véritable bloc de glace dans mes mains, ajoutant à l’expérience de lecture.

 

Je dois aussi souligner le travail de l’équipe de commercialisation, qui a conçu un signet sous forme de billet de train Montréal-Norferville de la réelle compagnie Northern Line Tshiuetin (« vent du nord » en langue innue), gérée par les Innus de Baie-Comeau. 

« Norferville » dénonce une situation qui fait toujours les manchettes : la disparition et le meurtre de femmes et de jeunes filles autochtones au Canada et au Québec, recensés par une enquête nationale. Le mot-dièse #MMIW (pour « Missing and Murdered Indigenous Women ») a été créé initialement sur Twitter. Il a fait prendre conscience à la population que, dans les années 80, des agressions sexuelles, du harcèlement sexuel, des viols, des enlèvements et des séquestrations ont été commis par des policiers de Schefferville, dans le Grand Nord du Québec, et ailleurs dans la province, à l’égard de femmes autochtones.

 

Il mentionne l’affaire « Robert William Pickton », un producteur de porcs qui a assassiné plusieurs dizaines de femmes autochtones dans un quartier défavorisé de Vancouver, entre 1978 et 2002. Il les amenait chez lui, les abattait d'une balle dans la tête, nourrissait ses cochons avec leurs restes, puis vendait leur viande à des fabricants de produits cosmétiques. Un des pires assassins de l'histoire du Canada, qui avait pu sévir aussi longtemps parce qu'il s'attaquait à des proies invisibles. »

 

Le roman évoque également les drogues qui circulent dans les réserves et la prostitution jugée banale en milieux isolés géographiquement.

 

« Le commerce de services sexuels n'est pas interdit en tant que tel. Mais au Québec, tout un tas d'activités parallèles sont prohibées, ce qui fait qu'il est impossible de se prostituer sans enfreindre la loi. Par exemple, on n'a pas le droit de communiquer en public avec une personne dans le but de se livrer à la prostitution... Ici, tous connaissent la législation, et plutôt bien.

Tous savent aussi la contourner. Une femme majeure, blanche, métisse ou même autochtone parfois, discute avec des hommes, ils boivent un verre. Ils sortent parce qu'ils ont ‘’ sympathisé ‘’. Et ils finissent au lit parce qu'ils ont envie de s’envoyer en l’air. »

 

Au passage, il évoque l’ouvrage « d'An Antane Kapesh, la première femme innue à avoir rompu la tradition orale de son peuple pour laisser une trace écrite. Publié [en 1976] dans la langue innu-aimun et en français, le récit était autobiographique. Il dénonçait enfin, aux yeux du monde, les décennies d'injustices subies par les siens. La destruction de leur territoire, la violente déculturisation imposée par les Blancs, les insultes, les maltraitances à répétition. Il portait pour titre Je suis une maudite sauvagesse. »

 

Il dénonce la création des réserves, une création du gouvernement du Canada :

 

« Les Blancs ont voulu leur imposer, en un siècle, ce qu'ils ont eux-mêmes mis des millénaires à développer. Ils les ont contraints à vivre dans des réserves, à consommer dans les supermarchés, ils leur ont apporté l'alcool et les machines à sous, qui font des ravages. Et je ne parle pas de la drogue. A une époque, ils leur ont pris leurs enfants pour les éduquer dans des pensionnats où ils les frappaient afin d'éradiquer l'Indien qui était en eux.

L'histoire de ces peuples nomades, que la plupart des Canadiens ne connaissent pas, n'est qu'une profonde et douloureuse blessure... »

 

Il met de plus en évidence des aspects de la culture des Innus (anciennement appelés Montagnais) dans le Grand Nord québécois :

 

« Il n'y a pas de livres dans la culture innue. Les traditions, les connaissances, la langue elle-même se transmettent oralement. Si on perd la langue, c'est le peuple qui finira par disparaître. Alors le français, c'était comme le ver dans la pomme. Pourtant, quand les gamins se sont mis à le pratiquer à la maison, mon grand-père les a laissés faire. Pour leur bien, leur avenir. Une sorte de sacrifice forcé. Parce que c'est ça, la colonisation. Cette espèce de serpent pernicieux qui vous fait douter de votre identité. »

 

« L'hiver, il arrive que certains Innus, surtout les plus anciens, séjournent en forêt pour renouer avec leurs traditions de pêche et de chasse. Ce sont des occasions, pour eux, de vivre leur culture de semi-nomades et de communier avec la nature. »

 

La thématique du roman permet également d’y intégrer une créature surnaturelle, maléfique et anthropophage, issue de la mythologie des Premières Nations présente dans le folklore d'Amérique du Nord : le Windigo« un long faciès squelettique sans lèvres, des orbites vides, d'infâmes crocs qui se chevauchaient et paraissaient constituer plusieurs rangées, un crâne orné d'encombrants bois de caribou, mais aussi des pieds noueux, déformés... [qui] « sortirait des profondeurs de la forêt pour punir l’homme de ses méfaits sur la nature. Il s’en prend alors à tout ce qu’il trouve de vivant. Y compris les humains. »

 

Et de mettre en évidence l’appropriation frauduleuse des territoires par les entreprises minières, ainsi que ses conséquences.

 

« Mathieu André, un Innu né dans les bois au début des années 1900, emmène des représentants d'industries minières sur les gigantesques gisements de fer près desquels se construira Norferville, vers 1930. Des responsables lui promettent un pourcentage sur les bénéfices qu'ils tireront de ce business. Mais ni lui ni son peuple n'auront quoi que ce soit. D'emblée, ils sont victimes du grand mensonge capitaliste. [...]

Problèmes d'eaux rouges, poussières nocives, cratères impressionnants, fuite du gibier... Les locaux sont ébranlés par ce que deviennent leurs terres ancestrales au fil des ans. Pour éviter les révoltes, les dirigeants de [l’entreprise] se mettent alors à payer des taxes, à financer des infrastructures dans la réserve, et s'astreignent à former les autochtones pour leur offrir du travail... »

 

« Avant, il y avait des milliers de caribous, des poissons à profusion qui assuraient notre survie. Ça faisait sept mille ans qu'on vivait ainsi, en harmonie avec la nature.

En moins d'un siècle, on les a laissés tout détruire, et de nouveau on les laisse faire aujourd'hui. Ce projet minier à proximité du lac Wood est une folie. »

 

Et l’impact de la construction des barrages hydroélectriques sur la faune :

 

« Après avoir franchi des collines, la forteresse du barrage en enrochements se dressa sur la gauche. On entendait, malgré les rafales, les tumultueux remous recrachés plus bas. Léonie garda ça pour elle, mais elle se rappela que, dans les années 1970, des milliers de caribous avaient été retrouvés morts, emportés par le courant généré par les vannes. Le troupeau avait pour habitude de traverser à cet endroit lors de sa migration, et la montée des eaux les avait surpris. Les employés avaient découvert tellement de cadavres que ces pauvres bêtes avaient été empilées les unes sur les autres. Depuis, dans l’esprit des autochtones, ce lieu était maudit. »

 

En ce qui concerne la nature, Franc Thilliez nous transporte dans un univers qui se situe à des années-lumière des grands centres plus au sud :

 

« Un monde de silence qui haïssait le mouvement, figeait la vie, jusqu'à la sève sous l'écorce des pins, et intimidant par son immensité, sa force et son haleine blanche qui saisissait les visages. Une poudre de lumière oblique parvenait tout juste à pleuvoir entre les cimes alourdies d'une neige éblouissante et, quand elle touchait le sol, elle en soulignait d'un trait de pinceau l'extrême rudesse. Teddy était fasciné par cette terre sauvage, il en percevait la beauté dangereuse, sans pitié, celle-là même qui avait failli l'emporter la veille. Et, surtout, il comprenait mieux pourquoi le mot ‘’ liberté ‘’, l'un des plus poétiques de la langue française, n'existait pas en innu. On ne pouvait définir ce qui était à la fois partout et nulle part. »

 

« Les nuages moutonneux donnaient aux eaux du Saint-Laurent leurs plus belles nuances, une palette de gris et de bleus, mais quand le soleil s'invitait et que l'horizon se dégageait, on pouvait apercevoir l'autre côté de la rive, à une cinquantaine de kilomètres. Dans ces moments-là, Baie-Comeau affichait un décor de carte postale, léchée d'un côté par les plages de sable blanc longeant le fleuve, et caressée par les teintes émeraude de la forêt boréale de l'autre. On était, ici, aux portes du Grand Nord. La ville de Québec se trouvait à quatre cents kilomètres en dessous, Montréal à sept cents. »

 

Grâce à ses personnages, il nous fait vivre le trajet en train de Baie-Comeau à Norferville comme si nous y étions :

 

« Les rails se frottèrent, sur des dizaines de kilomètres, à la colère alcaline d'un torrent, dans le vert de jade des épinettes, alors que de hauts murs de roches se resserraient contre eux, hostiles. Sur les pentes, plus loin, les bouleaux d'un jaune pâle ensoleillaient les sapins sombres. Les couleurs pulsaient dans un festival de lumière, du vert fluorescent des lichens au rose écarlate des pierres. Puis il y eut la taïga. Puissante. Interminable.

Le même arbre dupliqué à l'infini par un peintre fou, pendant des heures et des heures.

Régulièrement, le train s'arrêtait au milieu de la neige pour déposer des autochtones chargés comme des ânes au bord de la voie, là où rien n'existait. Ces hommes, voûtés sous le poids de leurs lourds bagages, raquettes aux pieds, s'enfonçaient dans la nature sauvage tandis que le convoi reprenait sa route. »

 

La description de la ville minière de Norferville, « un caillou de fer dans un désert de glace », et de son environnement est plus vraie que vrai :

 

« Au loin, les lumières jaunes des installations minières et celle orangée des hauts-fourneaux entretenaient un feu inquiétant dans l'obscurité, à la manière d'une station pétrolière au milieu de l'océan.

Devant, les enseignes allumées des commerces et les bruits de moteur injectaient encore un soupçon de vie dans les artères glacées de la ville. Quelques ombres circulaient, toutes les mêmes, des silhouettes privées de visage à cause des grosses capuches bordées de fourrure dont elles étaient couvertes, des automates rentrant chez eux. Sur la droite, une brume couleur mercure coiffait le lac : la fumée de mer arctique. L'incarnation visuelle du froid implacable, de cette bouche affamée, cruelle, avide de mort. Quand il débordait des rives, cet étrange et dangereux nuage gelait tout sur son passage, il traversait les vêtements, les chairs, jusqu'à figer le sang dans les veines. Personne ne pouvait s'y aventurer plus de quelques minutes sans risquer de ne jamais en ressortir. »

 

« À l'arrière-plan, il distinguait les collines pelées, creusées en strates rougeâtres par d'énormes véhicules jaunes. Ici, il n'y avait plus un arbre debout. Juste une surface hostile, comme bombardée à certains endroits. Il s'agissait des anciens trous de mine laissés tels quels, sinistre héritage d'avant la réouverture. »

 

« ... On quittait la ville, on s'enfonçait vers l'est dans un territoire démesuré au relief façonné par les engins qui, depuis presque cent ans, remuaient la terre à la manière d'une horde de sangliers furieux. Là où le sol n'était plus exploité, dans la partie la plus lointaine, ne subsistaient que des trous béants remplis de gravats ou d'eau gelée, des sortes de lacs sombres et boueux privés de végétation. Une désolation infinie et sans vie. »

 

« La journée tirait déjà à sa fin. Au cœur de Norferville, les ombres s'allongeaient, se répandaient sur les façades à mesure qu'un soleil blanc disparaissait à l'horizon. Ces ombres noircissaient les visages, installaient le silence comme au fond d'une cathédrale, réveillaient les prédateurs de la forêt, parés pour leur chasse nocturne. Dans un quart d'heure, les doigts glacés de l'obscurité auraient pris possession de chaque centimètre carré de la ville. »

 

En deux phrases, l’auteur décrit la réserve d’Uashat enclavée dans le territoire de la ville de Sept-Îles, comme celle de Maliotenam :

 

« L'endroit était sans charme, étrangement construit, comme si une main de géant avait coulé un quadrillage de bitume sur la rive arborée et sablonneuse du fleuve avant de balancer des Lego colorés entre des épinettes, parfois en suivant un plan, parfois au hasard.Sans doute parce qu'il y avait de la place. »

 

Et je n’ai encore rien dit du scénario – que je vais vous laisser découvrir – qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière page avec ces clins d’œil à l’auteur de polars québécois Martin Michaud à qui Franck Thilliez fait jouer le rôle de commandant du poste de la Sûreté du Québec à Baie-Comeau. Et au duo country folk Innu Kashtin composé de Florent Vollant et Claude McKenzie avec l’ajout d’un personnage autochtone : Florent Kashtin.

 

Des détails comme la mention des raquettes rangées sous la selle du Ski-Doo pour se déplacer en cas de panne, l’existence du registre des passagers du Tshiuetin, la présence omniprésente de chiens errants ou « … les cadavres de caribous que le train percutait parfois, parce que ces bestioles aimaient lécher le fer » montrent à quel point l’auteur s’est documenté pour construire l’intrigue.

 

Vous apprécierez le style fluide et la qualité littéraire qui enveloppent un drame immonde, raconté pourtant sans détails scabreux, comme l’illustrent ces quelques exemples :

 

« ... le temps s’y écoulait différemment, loin de la course effrénée et assourdissante qui meurtrissait la population des mégalopoles occidentales. »

 

« Le sergent sourit. Ce mouvement fit apparaître deux longues stries sur ses joues, comme des branchies de requin. »

 

« Des écrans de télé illuminaient quelques fenêtres privées de volets. Norferville anesthésiait lentement sa population. »

 

« ... des panaches de caribou étaient accrochés aux arbres : la marque des chasseurs en guise de reconnaissance pour les bêtes qui offraient leur vie. »

 

« L’haleine du froid revint aussitôt, comme si, à l’autre bout [du tunnel], un gant de glace leur soufflait en pleine figure. »

 

« Chaque fois qu’ils passaient devant une veilleuse, leur ombre semblait les doubler avant de s’évanouir et réapparaître dans leurs dos, comme prise dans une course sans fin. »



Dans un rabat de la page de couverture se trouve une carte ingénieusement incluse par l’éditeur pour nous aider à localiser les lieux en cours de lecture. Elle rappelle la carte tracée par le détective et criminologue lyonnais Teddy Schaffran avec « la mine, la réserve, l’aéroport, les hôtels, les pistes Wood et Wolf Creek… »

 

Dès les premiers chapitres, l’intensité dramatique m’a complètement happé. Cependant, je dois souligner la présence de plusieurs expressions françaises qui semblent incongrues dans les échanges entre Blancs et Autochtones : « on remettra le couvert », « une palanquée qui vit en meute », « on a commencé à en plomber une paire », « tout a été mis en vente pour peau de balle », « en l’état, je ne peux... », « embarqué la clé », « il faudra que vous achetiez des fringues », « ne salopez rien », « trop feignants pour partir », « vous en tenez une belle couche », « un mec bizarre, un taiseux », « J’étais dans mon pieu », « me foutre dans la merde », « te causer de souci », « je suis paumée » (288), « l’heure de ma pause-déjeuner », « mettre tout ça au carré », « étaient camés à l’écart de la ville », « vous missionnerez vos agents », « ne pas rater le coche ».

 

Un avis québécois aurait aussi permis de rectifier certaines parties du texte : « enquêteurs du [de la] CNESST », « province du [de] Québec », « province du Labrador » [le Labrador n’est pas une province], « attrapes-rêves » [on dit plus communément capteurs de rêves], « inuksuit » [on emploie plutôt inuksuk ou inukshuk]. De plus, je ne suis pas convaincu que le nom de famille « Mangematin » soit très répandu au Québec. Ni que le prénom « Angelune » (d'ailleurs inventé par Isabelle Lafortune pour la fille de son enquêteur Émile Morin) soit porté par une Innue. Je me suis aussi demandé si vraiment, une « autorisation de séjour électronique pour le Québec » est nécessaire pour les Français qui viennent en visite.

 

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Franck Thilliez est un écrivain français  originaire de Mazingarbe, une petite ville entre Lens et Béthune dans le Pas-de-Calais. Il écrit des romans policiers et des thrillers, et il est aussi scénariste. Il a étudié à l'Institut supérieur de l'électronique et du numérique de Lille pour devenir ingénieur en nouvelles technologies. Cependant, il a finalement choisi de se lancer dans l'écriture pendant qu'il exerçait ce métier.

 

Fervent adepte de thrillers, il est l’auteur de plus d’une vingtaine de romans, d’une nouvelle et de plusieurs autres ouvrages. Son troisième roman, La Chambre des morts, a reçu le Prix des lecteurs Quais du polar 2006 et le Prix SNCF du polar français en 2007 et a été adapté au cinéma la même année. Le succès l’amène à quitter son travail d'informaticien pour se consacrer exclusivement à l'écriture.

 

Référence incontestée du thriller français avec plus de neuf millions d’exemplaires vendus, il est traduit dans le monde entier. Le Syndrome E, roman déjà repris en bande dessinée, a fait l’objet d’une adaptation pour une minisérie sur TF1.


Addenda 


2024-12-30Merci à Michel Jean, écrivain québécois d'origine innue, pour ces quelques précisions qu’il m’a transmises :

 

« L'auteur m'a dit ne pas connaître Florent Vollant. Il a vu le mot Kashtin et a ajouté Florent par pur hasard.

 

De plus, s'il est vrai qu'il décrit en général bien la situation des Innus, il commet des erreurs grossières parfois, que peut-être les Québécois ne voient pas et c'est normal. Mais appeler une réserve Papa Kassik est pour le moins très maladroit. Il s'agit de l'esprit du caribou, le maître des animaux de la forêt et c'est presque insultant de nommer une réserve de ce nom.

 

C'est un peu comme si un auteur de polar français écrivait un roman dans le Québec rural et nommait le village Félix Leclerc. Le village Félix Leclerc. Il y a quand même pas mal de ce genre d'erreurs. Encore une fois, visibles surtout pour les membres des Premières Nations... mais là pareils.

 

Cela dit, l'histoire est bien menée et enlevante même si perso les histoires de policiers français dans la cinquantaine qui débarquent au Québec est voient la jeune policière innue de 30 ans tomber sous son charme, je trouve que ça commence à faire un peu dépassé. »


2025-01-05 : Une conversation post publication de cet avis de lecture avec Isabelle Lafortune, auteure entre autres du polar « Terminal Grand Nord » publié en 2019, m’a appris que Franck Thilliez lui avait mentionné s’en être servi pour ses recherches. Des commentaires reçus de quelques lecteurs sur un certain nombre de similitudes entre les deux romans m’ont aussi incité à amender mon évaluation (Originalité/Choix du sujet). Ces constats m’ont échappés, je l’avoue, dans le flot de mes lectures.

 

À ce sujet, lire le billet de Rémi Schulz publié le 3 janvier 2025 sur son blogue « Quaternité », sidéré aussi par quelques « coïncidences littéraires » qu’il relève dans certaines publications de Franck Thilliez : http://quaternite.blogspot.com/2025/01/jasperville.html

 

 

Je tiens à remercier les éditions Fleuve Noir pour l’envoi du service de presse.

 

Au Québec, vous pouvez commander votre exemplaire du livre via la plateforme leslibraires.ca et le récupérer dans une librairie indépendante.


Originalité/Choix du sujet :

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Qualité littéraire :

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Intrigue :

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Psychologie des personnages :

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Intérêt/Émotion ressentie :

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Appréciation générale :

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