Michel Viau et Ghyslain Duguay. – Visa pour Nan Madol. – Braine-l'Alleud (Wallonie) : Éditions du Tiroir, 2024. – 63 pages.
Bande dessinée
Résumé :
1968. Les États-Unis procèdent à des
expériences nucléaires secrètes dans les îles du Pacifique, mais les choses
tournent mal pour le mystérieux Projet Brooklyn. Tandis que la CIA s'active à
étouffer l'affaire, les services secrets du monde entier convergent vers les
ruines de l'énigmatique cité de Nan Madol. De Phnom Penh aux profondeurs
abyssales, MacGuffin et Alan Smithee font face à des dangereux adversaires...
Commentaires :
Je ne suis pas un grand lecteur de bandes
dessinées. Je ne connaissais donc pas cette série du neuvième art consacrée aux
aventures d’un couple d’espions au service de la division des services secrets
S6. Je l’ai découverte avec «Visa pour
Nan Madol », le sixième tome, une co-création de deux Québécois passionnés
de BD : Michel Viau qui la scénarise
avec beaucoup d’humour et Ghyslain Duguay qui la met en images très colorées avec
un souci du détail graphique.
«Visa pour Nan Madol » repose en partie sur des faits réels et quelques références aux albums antérieurs et met en scène, entre autres, le commandant Jacques-Yves Cousteau aux commandes de La Calypso, son incontournable couvre-chef en laine rouge et sa pipe rappelant l’image que tous ceux qui ont suivi ses documentaires ont en mémoire.
En faisant intervenir un monstre marin qui
semble plus grand que nature, les auteurs confirment l’authenticité de l’espèce
pélagique dans une note en bas de page : « Ce n’est qu’en 2004 que deux scientifiques japonais ont réussi à filmer
un calmar géant évoluant à 900 m de profondeur. »
Certaines scènes sont très cinématographiques comme celle-ci où l’équipe du S6 fait le point dans un restaurant thaïlandais pendant que l’un deux un commande un plat de SUEA RONG HAÏ (le Tigre qui pleure) « particulièrement relevé » :
Une mise en situation qui donne lieu à un
intermède loufoque dans le déroulement de l’action.
Les quelques portions de dialogues en langue chinoise
sont reproduites avec fidélité, vérification faite dans Google traduction.
«Visa pour Nan Madol » avec ses pages de gardes à la James Bond est une BD que j’ai bien aimée et qui donne le goût de se laisser entraîner dans le passé des agents secrets MacGuffin et Alan Smithee.
* * * * *
Michel Viau qui vit à Sherbrooke est historien de la bande dessinée québécoise (« Les Années Croc », 2013; « BDQ. Histoire de la bande dessinée au Québec », 2014, réédité en 2021). Il a été directeur du secteur BD des éditions Les 400 coups et rédacteur en chef de Safarir. Il est le scénariste de « L'Affaire Delorme », de « Blass : Le chat sur un toit brûlant » et de « La Non vengée : Le mystère Blanche Garneau » chez Glénat Québec. Il collabore au Cochaux Show (CFLX) à titre de chroniqueur BD.
Résident de Sept-Îles, Ghyslain Duguay
connaît bien le monde de l’édition de BD. Il est le créateur des dessins de la
série de deux BD « Lionel et Nooga »
aux éditions Les 400 coups.
Je tiens à remercier les Éditions du Tiroir pour l’envoi du
service de presse.
Au Québec, vous pouvez commander votre
exemplaire du livre via la plateforme leslibraires.ca et le récupérer dans
une librairie indépendante.
Évaluation :
Pour
comprendre les critères pris en compte, il est possible de se référer au menu
du site [https://bit.ly/4gFMJHV],
qui met l’accent sur les aspects clés du
genre littéraire.
Évaluation globale :
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