J'haïs les bébés (François Barcelo)


François Barcelo. – J’haïs les bébés. – Montréal : Coups de tête, 2016. – 99 p.

Roman noir








Résumé : Viviane déteste les bébés. Elle a des enfants, mais ne les voit presque plus. Elle leur fait croire qu’elle passe Noël dans le Sud alors qu’elle s’en va seule dans une cabine à Percé. Une nuit, un panier contenant un bébé naissant est laissé à sa porte. Question d’épargner à l’enfant une vie d’enfer, Viviane décide d’abréger ses jours. Mais, rien ne se passe comme prévu : on ne se débarrasse pas d’un bébé comme ça, surtout pas quand les cabines sont remplies de touristes français et que nos pas laissent des traces dans la neige…

Commentaires : Après le hockey, les Anglais et les vieux (que je lirai certainement), voici François Barcelo qui nous raconte, par le biais d’une grand-mère qui n’a peut-être pas toute sa tête, en quoi il déteste peut-être lui-même les bébés. À commencer par le grand dérangement qu’ils causent dans les avions en pleurant et en hurlant pendant tout le vol. J’ose imaginer que l’auteur s’appuie sur son vécu de grand voyageur.

Dans J’haïs les bébés, comme on dit au Québec, Barcelo utilise une recette de son cru : comment il est peut-être facile d’imaginer tuer l’objet de nos hantises mais, dans la réalité, comment l’environnement, le contexte et le hasard nous mettent des bâtons dans les roues. Toutes les hypothèses les plus farfelues, les unes que les autres, sont soulevées par le personnage central, lui-même narrateur dans cet opuscule d’à peine 100 pages. L’occasion rêvée de porter des jugements sur la vie en société. Avec, évidemment, une finale imprévisible. Rigolo par moment, sarcastique et surtout noir, particulièrement dans la scène du chat et du... Je vous laisse découvrir. Une tueuse qui n’haït peut-être pas tant que ça le bébé qui s’est invité. Un bon divertissement.

Ce que j’ai aimé : La structure interne du roman qui nous incite à poursuivre la lecture de chapitre en chapitre.

Ce que j’ai moins aimé : Une certaine récurrence, quoique efficace, de la structure romanesque comparativement aux autres opus de la même série.


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