Lionel Noël.
– L’Ordre du Méchoui. – Montréal :
Tête première, 2016. – 347 pages.
ISBN
978-2-924207-63-5
etc. Roman
Résumé : En Belgique, à la fin du XIXe siècle, plus précisément en 1892, un jeune orphelin est accueilli à titre d’initié chez un maître rôtisseur qui l’initie à l’art de l’embrochage, de la marinade. Ce dernier lui fait découvrir l’Ordre des Maîtres du Méchoui, aussi connu sous le nom de l’Ordre des Cinq cercles associés au vide, à l’eau, à l’air, à terre et au feu, et son Codex référentiel qui régit les bonnes pratiques du métier.
La
rôtisserie étant un art millénaire qui n’a pas de frontière, le jeune apprenti
est appelé à côtoyer plusieurs membres de l’Ordre en Europe, en Afrique, en
Asie et en Amérique et à s’initier aux spécialités de chacun. Pendant son
apprentissage qui lui permettra d’acquérir le titre Maître rôtisseur, il
rencontre au passage des personnages célèbres : politiciens, artistes,
écrivains… et pas les moindres.
Confronté
entre les enseignements traditionnels et le modernisme, il devra prendre
position au risque de se mettre à dos les fractions plus conservatrices de son
métier.
Commentaires : Lionel Noël nous a livré un roman
que je qualifierais à la fois d’historique puisqu’il s’accroche aux moments
importants de la grande histoire du 20e siècle et de gastronomique parce qu’il
nous fait saliver avec ses descriptions culinaires.
Ce roman
épicurien est un pur délice, particulièrement dans sa première partie :
certains chapitres se dégustent comme un menu cinq services. On envie le jeune
apprenti qui découvre de maître en maître les secrets de la cuisson idéale des
viandes. Sans parler des enseignements philosophiques qui découlent de la
pratique de l’art du méchoui.
Ce récit
humaniste repose sur l’incontournable transmission du savoir, du savoir-être et
du savoir-faire entre les générations depuis la nuit des temps. Et des défis
d’adapter les pratiques traditionnelles dans un monde en constante évolution.
Lionel Noël
s’était fait désiré après voir publié aux éditions Alire deux romans
d’espionnage en 2004 (Opération Iskra)
et en 2013 (Brouillard d’automne) qui
font partie de mes lectures en attente. Son expérience de cuisinier et son
souci de l’arrimage d’un récit fictif avec des faits historiques font que ce
roman thématique est vraiment une réussite. À lire en savourant un verre de vin
rouge bien charpenté.
Ce que j’ai aimé : La psychologie et les valeurs du
personnage principal, son parcours historique, les descriptions culinaires, la
qualité de l’écriture, la structure d’ensemble qui nous incite à la poursuite
de la lecture, un certain suspense, l’originalité du récit et son universalité.
Ce que j’ai moins aimé : -
Cote : ¶¶¶¶¶
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