La pluie tombait et la débâcle s’est amorcée (Richard Cloutier)


Richard Cloutier. – La pluie tombait et la débâcle s’est amorcée. – Lieu : Éditions Eucalyptus, 2024. – 256 pages.

 

 

Roman noir

 

 

 

Résumé :

 

Les décès se succèdent en marge d’une enquête pour fraude financière, alors que toute la région de la Vallée du Saint-Laurent est paralysée par une persistante pluie verglaçante et que la sécurité civile a déclenché son plan des mesures d’urgence.

 

 

Commentaires :

 

« La pluie tombait et la débâcle s’est amorcée » est le titre du premier tome d’une série de romans noirs intitulée « Chronique noire de Maisonneuve » qui se déroule dans l’univers de la finance et de la boxe, avec des histoires criminelles, de corruption et de fraudes.

 

La version 2024 est une « édition revue et augmentée » dans laquelle, selon son auteur, « le rythme du récit et le découpage de ses chapitres ont été complètement revus » avec « des scènes dont l'action était seulement évoquée, alors que certaines descriptions superflues ont été retranchées. »

 

En pages liminaires, Richard Cloutier, mentionne que son récit « se déroule à l'époque actuelle, avec la ville de Maisonneuve en arrière-plan qui personnifie une Montréal reconstruite à la suite d'une uchronie » : « Maisonneuve, au lieu d’avoir été annexée par Montréal en 1918, [ayant]  plutôt annexé celle-ci ».

 

Par définition, une uchronie est une « reconstruction historique fictive à partir d’un fait historique qui aurait eu des conséquences différentes si les circonstances avaient été différentes ». Or dans ce roman, chaque élément, des noms de lieux et de rues aux édifices en passant par les monuments et même l’acronyme de la police de Montréal (SPVM), correspond à la ville de Montréal telle qu’on la connaît. Même les événements entourant la crise du verglas de 1998 sont décrits. L’annexion imaginée n’a pas semblé avoir eu les impacts annoncés.

 

L’auteur qui a été, entre autres, chroniqueur de boxe, met en scène un grand nombre de personnages aux profils psychologiques plus ou moins développés. Ces derniers évoluent et se croisent dans une histoire figée par le verglas. Voici une présentation de ces personnages pour vous aider à mieux apprécier l’histoire.

 

Dans le coin gauche :

 

·        Joey Stelzer, expert-conseil et directeur général de la Banque Jacques-Cartier

·        Ann Saint-Marc, conjointe de Joey Stelzer, vice-présidente de la Bank of British North America

·        Rémi Huntsberry, vice-président et chef de la conformité de Pinacle

·        Wilfrid Huntsberry, père de Rémi Huntsberry,

·        Réjean Meilleur, président et chef des placements de Pinacle

·        Karine de Neuville, ex-conjointe de Réjean Meilleur,

·        Walter S. Klein, propriétaire de la White & Woodland Brewing Co

·        Irwin Barton, directeur général de la ville de Maisonneuve

·        Pierre Fuller, coordonnateur de l’Institut économique laurentien

·        Stephen Adams, ancien boxeur, chef des placements de la York Investment Securities

·        Jim Feinberg, boxeur

·        Marianne Dubuc, conjointe de Stephen Adams

·        Raymond D. York, riche banquier

·        Normand Laurier, directeur du Fairmount’s Boxing Club, lieutenant de Raymond D. York

·        Benoît Tétreault, gérant du cabaret Monaco et de la discothèque Le Speakeasy

 

Une faune plus ou moins fréquentable associée à la communauté financière de la ville de Maisonneuve « constituée de banquiers d’affaires, de représentants de courtiers d’assurance, de représentants en épargne collective, de fiscalistes, d’ingénieurs financiers, de gestionnaires de fonds de pension, d’investisseurs institutionnels, d’arbitragistes et de conseillers en services financiers, notamment. » Qui « se compose de costumes gris-chemises blanches, de costumes bleus-chemises blanches et de costumes noirs-chemises blanches, le tout sur mesure et rehaussé de cravates de multiples couleurs [...]. Elle est également additionnée de tailleurs de diverses teintes, parsemés par-ci, par-là. »

 

Et dans le coin droit :

 

·        Isabelle Delgado, inspectrice du Bureau de la sécurité financière

·        Thelma MacIsaac, enquêtrice au Service de police de la ville de Maisonneuve (SPVM)

·        François Deslauriers, sergent-détective au SPVM

·        Mandy de Cicco, avocate-fiscaliste à l’Unité de lutte contre la criminalité financière (ULCF)

·        Yves Laliberté, enquêteur à l’Unité des homicides

·        Carla Timmens, enquêtrice à l’Unité des homicides

·        Catherine Langevin, enquêtrice à l’Unité des homicides

·        Vincent Drapeau, patron de l’ULCF

·        Henri Seagal, médecin légiste

 

Les descriptions détaillées et certaines scènes ralentissent l’action. De plus, je n’ai pas compris pourquoi l’auteur insiste pour préciser certaines dates qui ne semblent pas pertinentes pour l’intrigue, comme ces exemples que j’ai remarqués :

 

1962, inauguration de Place Ville-Marie ; 1967, inauguration du pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine ; 1900, installation des bassins artificiels du parc Lafontaine ; 1914, construction du bureau de poste et centre de tri sur rue Sainte-Catherine angle Bishop ; 1895, érection de la statue de Paul de Chomedy, sieur de Maisonneuve ; 1873, construction de l’édifice où sont logés les bureaux de la fictive Banque Jacques-Cartier ; 1693, ouverture de la place publique face à la Basilique Notre-Dame...

 

Le texte de quatrième de couverture, quant à lui, révèle indirectement le coupable du décès d’un des personnages. La manière dont il est mis en scène est plutôt loufoque. Cependant, je trouve que l’affirmation selon laquelle « les morts s’enchaînent » est clairement excessive. Enfin, la conclusion m’a laissé sur ma faim.

 

Par contre, j’ai appris que l’amermelade est un « apéritif à base de gentiane, une fleur souvent utilisée dans l’industrie des cosmétiques, mais dont la racine, une fois distillée, est employée dans la fabrication d’alcool ».

 

J’ai également découvert Pif, le chien, et le chat Hercule, son acolyte détestable, grâce à la description du tatouage d’une mixologue fréquentée par l’un des personnages.

 

« Pif le chien est le personnage éponyme d’une série de bande dessinée créée en 1948 par José Cabrero Arnal pour le quotidien l’Humanité. Il y partage la vedette avec le chat Hercule dans une relation antagoniste/protagoniste. Après l’Humanité, Pif devient la série vedette du journal pour enfants Vaillant en 1952, qui devient Pif Gadget en 1969. »

 

J’ai été intrigué, à la page 223, par la capacité d’une enveloppe à contenir la somme colossale de trois millions de dollars en espèces.

 

* * * * *

 

Richard Cloutier est membre de la Crime Writers of Canada. Il est né à Montréal, où il a commencé sa carrière en faisant publier des nouvelles dans divers magazines canadiens et européens (Micronos, Le portique du soleil, Horrifique, Octa, Le rayon du polar) ainsi qu’en tant qu’éditeur du magazine littéraire Cité Calonne. Il a écrit plusieurs biographies, dont Jack Layton, un homme de cœur et de convictions, des recueils de nouvelles, dont Harrisson, Andréanne, et la partie de poker. Il a également collaboré aux trois éditions annuelles (2021 à 2023) du collectif de nouvelles « Le Recueil maudit ». Pendant une décennie, il a été chroniqueur de boxe, tout en étant électeur lors des intronisations à l'International Boxing Hall of Fame de Canastota, dans l’État de New York. Aujourd’hui, il travaille comme journaliste financier

 

Je tiens à remercier l’auteur pour l’envoi du service de presse.

 

Au Québec, vous pouvez commander votre exemplaire du livre via la plateforme leslibraires.ca et le récupérer dans une librairie indépendante.

 

 

Évaluation :

Pour comprendre les critères pris en compte, il est possible de se référer au menu du site [https://bit.ly/4gFMJHV], qui met l’accent sur les aspects clés du genre littéraire.

 

Intrigue et suspense :

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Originalité :

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Personnages :

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Ambiance et contexte :

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Rythme narratif :

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Cohérence de l'intrigue :

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Style d’écriture :

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Impact émotionnel :

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Développement de la thématique :

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Finale :

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Évaluation globale :

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En mémoire des filles (Sylvain Turner)


Sylvain Turner. – En mémoire des filles. – Montréal : Éditions Mains libres, 2024. – 204 pages.

 


Polar

 

 

 

Résumé :

 

En deuil de son épouse, Bernard, propriétaire d’une entreprise de gestion parasitaire, doit affronter une nouvelle épreuve quand sa fille unique, âgée de quinze ans, s’enfuit du domicile familial en pleine nuit, sans doute avec la complicité du jeune homme aux allures de caïd qu’elle fréquente depuis peu. Après plusieurs jours d’angoisse, n’en pouvant plus d’attendre que la police la retrouve, Bernard part à sa recherche dans les rues de la ville. Entreprenant alors une véritable enquête qui le mènera au Paradisio, un salon de massages où l’on exploite des mineures, l’exterminateur sera confronté aux Blood Bastards. Ce gang redoutable, impliqué dans tous les types de trafics, est connu pour son extrême violence. Le père fera tout pour retrouver sa fille et obtenir justice, au péril de sa vie, croisant des personnages parfois touchants, souvent inquiétants, toujours fascinants.

 

 

Commentaires :

 

Quelques jours avant d’entreprendre la lecture d’« En mémoire des filles », j’avais lu la très brève critique de Michel Bélair publiée dans le journal Le Devoir le 28 décembre. Roman auquel il attribuait la cote de 2 ½ étoiles en affirmant que « ce petit livre est précisément le bête récit de cette vengeance impitoyable alors que le père éploré remonte systématiquement la piste et devient à son tour un assassin planifiant la mort des coupables. Ce qui ne changera strictement rien à rien, bien sûr, sinon à combler le vide par le vide. Triste. « Les filles » méritent beaucoup plus. »

 

Heureusement je ne me suis pas laissé influencer par cette évaluation anémique en me plongeant dans ce roman à la fois polar, roman noir et suspense, comme l’annonce l’éditeur. Je l’ai lu d’un trait, emporté par le profil original du personnage principal et la tension dramatique croissante tout au long d’une vingtaine de courts chapitres jusqu’à une finale qui nous fait craindre le pire de manière cinématographique, « entre l’ombre et la lumière » pour paraphraser un texte de la chanteuse pop québécoise Marie Carmen.

 

Je ne m’attarderai pas au scénario bien ficelé bien résumé sur la quatrième couverture du livre pour davantage mettre en évidence les raisons de vous procurer ou d’emprunter cet incontournable dans la littérature de genre québécoise.

 

De prime abord, le titre du roman et l’illustration de la couverture de première – un rat affublé d’une minuscule boucle d’oreille – semblent constituer un amalgame incongru. Dès les premiers chapitres, l’explication commence à poindre. Sylvain Turner a choisi de dénoncer dans une fiction habilement structurée un problème social d’actualité : les détournements de mineures recrutées par des gangs de rue, la prostitution juvénile qui en découle et les disparitions non expliquées de celles qui s’y sont laissées entraîner.

 

L’expression « En mémoire des filles » est le leitmotiv du personnage principal, exterminateur de profession qui se déplace en « Ram ProMaster dont les portières sont ornées du logo de Gestion parasitaire Beaupré inc. Et de la tête d’un rat plutôt sympathique » et qui s’est donné comme mission de venger « Laurence, Coralie, Marise et les autres ».

 

L’auteur a donc eu cette idée originale d’associer la traque d’odieux criminels à l’éradication par son protagoniste de parasites qui font la pluie et le beau temps en plein centre-ville de Montréal :

 

« Ces individus étaient en tous points comparables à la vermine que je m’étais efforcé d’éliminer au cours des dernières années à titre d’expert en gestion parasitaire. À l’instar des rats, punaises, coquerelles et autres indésirables, les Blood Bastards et leurs clients détruisent le tissu social peu à peu, en s’attaquant à ses maillons les plus faibles, avant de proliférer. »

 

Un nom qui n’a rien à voir avec Bloody Bastards, un jeu vidéo qui se déroule à l’époque médiévale et qui consiste principalement à combattre divers ennemis avec un large arsenal d’armes afin d’atteindre la gloire et la richesse.

 

Pour ajouter de la crédibilité à la mise en situation, Sylvain Turner les a associés au groupe MS-13 dont les membres s’affichent avec fierté en arborant des tatouages aux couleurs de l’organisation réputée pour sa cruauté, son rite d’initiation :

 

« Selon Wikipédia et les autres sources consultées, le gang Mara Salvatrucha, ou MS-13, a été fondé en Californie dans les années 1980 par des réfugiés salvadoriens. L'expression « mara salvatrucha » signifierait « fourmis gardiennes du Salvador » en argot salvadorien. Quant au nombre treize, il fait référence à la lettre « M», la treizième de l'alphabet. C'est également un symbole de malheur, voire de malédiction, ce qui convient parfaitement à cette organisation. »

 

Dixit Bernard Beaupré qui envisage « ... la possibilité que Laurence [sa fille] ait été embrigadée par de la vermine. »

 

Et cette association – punaises de lit, coquerelles, cafards, rats... – se traduit dans de nombreux dialogues et dans certaines descriptions :

 

« T’es un parasite, une charogne, de la vermine. [..] Et tu sais ce que je fais de la vermine, moi ? Je l’élimine, J’ai fait ça pendant quarante ans. Aussi bien te dire que je suis l’un des meilleurs exterminateurs en ville. »

 

« ... peau foncée, petits yeux enfoncés dans un crâne au front fuyant, visage osseux, long nez crochu, bouche aux lèvres minces, moustache peu fournie, cheveux tressés... Il avait une véritable face de rat, ce type ! Une gueule tellement repoussante que j’en ressentais le malaise. »

 

Alors, quoi de mieux qu’un exterminateur expérimenté pour faire le travail :

 

« En bon exterminateur, j’ai entrepris de visiter les lieux... »

 

« À la façon d’un exterminateur s’attablant dans une cuisine à la tombée de la nuit pour y surprendre l’armée de cafards qui la prendra d’assaut dès que la pièce sera plongée dans l’obscurité... »

 

Car il connaît son métier :

 

« Il y a deux façons de s'attaquer à une infestation de vermine : en utilisant un appât dont les particules létales seront transportées au nid par les membres de la colonie, qui mourront tous après ingestion du poison, ou en détruisant le nid avec des outils ou par le feu, ce qui éliminera la majorité des individus qui l'habitent. J'opterai pour la deuxième méthode, celle que je privilégiais toujours lorsque j'avais affaire à une espèce invasive, susceptible de résister à l'acide borique, au propoxur, aux pyréthrinoïdes et aux autres poisons vendus sur le marché, pour m'attaquer au Paradisio, le quartier général des Blood Bastards. »

 

Sans oublier de « ...condamner l’ouverture du nid, pour éviter que la vermine s’en échappe. »

 

Le père éprouvé se sent « abandonné par un système de justice et par des forces policières incapables de remplir leur mission ». Prêt à se « battre afin que les responsables de la mort de [sa] fille paient pour [...] l’avoir enlevée. » Jusqu’à se faire justice lui-même « ... mûr pour une dernière série d’opérations de gestion parasitaire » parce que « ... le sentiment d’injustice qui [l’habitait] était si puissant qu’il en devenait insupportable. »

 

Mais un exterminateur ne possède peut-être pas les « qualités » d’un terrible justicier. Même si son esprit s’efforce « de produire des scénarios de meurtres, toujours plus élaborés les uns que les autres », le récit nous entraîne dans des scènes de vengeance qui ne se déroulent pas exactement comme prévu. Ce qui, d’une certaine manière, nous rend le personnage à la fois humain et sympathique.

 

Cette fiction est définitivement parfaitement incrustée dans la réalité géographique montréalaise – décors, rues, cafés, référence à la Librairie du Square... – comme dans cet exemple :

 

« Quelques secondes suffisent pour qu’ils disparaissent comme des rats derrière les portes de l’édifice en décrépitude qui abritait jadis le terminus Voyageur. »

 

L’auteur a choisi de répartir son récit en deux parties – « L’infestation » et « L’élimination » composées chacune de 10 chapitres aux titres évocateurs : « De la confrontation à la disparition » ; « Une masseuse nommée Judy » ; « L’homme de main qui buvait trop » ; « Le temps presse, l’étau se resserre » ; « À la recherche de cafards imaginaires »...

 

L’écriture fluide nous tient en haleine. La narration assurée par le personnage principal contribue à rapprocher ce dernier du lecteur prêt à se faire complice de son imaginaire meurtrier.

 

La scène de la mort et de la résurrection en finale est particulièrement remarquable.

 

En conclusion, pour vous donner le goût de lire « En mémoire des filles », voici quelques extraits qui illustrent la qualité littéraire de ce roman dans ces mises en situation et ces descriptions imagées :  

 

« Sans surprise, j’avais constaté qu’elles étaient souillées d’excréments d’insectes. Plusieurs milliers de coquerelles devaient squatter cet immeuble, et sans l’intervention d’un technicien en gestion parasitaire qualifié et la vigilance des locataires, elles risquaient de proliférer jusqu’à la fin des temps. »

 

« Je porte à mon tour une pointe de la toute garnie à ma bouche. Elle goûte le fromage trop gras, le pepperoni trop salé, la sauce tomate trop sucrée. Bref, elle est aussi infecte que mon humeur. »

 

« Vous aimez ? C’est mon nouveau style, quelque chose à mi-chemin entre l’allure austère de l’écrivain russe du dix-neuvième siècle et l’apparence repoussante du vieux sans-abri contemporain. »

 

« ...je saisis mes baguettes et commence à manger mon chow mein. À l’instar de la vengeance, c’est maintenant un plat qui se mange froid. »

 

« Je déchire l’emballage et brise le biscuit en deux. Je saisis ensuite le bout de papier qu’il contient. ‘’ L’homme bon finit toujours par triompher du mal ’’. »

 

« La lumière blafarde des néons recouvre la scène d’un vernis de froideur qui lui donne une facture cinématographique fort réussie. »

 

Ou la description de la réceptionniste du salon de massage Paradisio :

 

« Je suis surpris à la fois par l’accueil de cette femme et par la façon dont elle s’exprime. Pour peu, j’aurais l’impression d’être reçu par la réceptionniste d’une étude de notaires ou d’un bureau d’avocats. »

 

Et ces réflexions inspirées :

 

« La peur est le talon d’Achille de l’athée, une force qui le pousse à abandonner toute forme de rationalité pour chercher la protection d’un être de lumière lorsqu’il n’y a plus que ténèbres autour de lui. »

 

« La vengeance c’est comme le pardon. Une fois qu’on décide de l’exercer, il n’y a plus de retour en arrière possible. »

 

« On revient toujours fouler la terre où on a pris racine, surtout quand on y brasse de grosses affaires et qu’on y possède de précieux actifs. »

 

* * * * *

 

Né à Montréal, Sylvain Turner est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en études littéraires de l’Université du Québec à Montréal. Il exerce le métier de concepteur-rédacteur, de réviseur et de traducteur. De plus, il tient une rubrique littéraire dans l’émission radiophonique « Libraire de Force », qui est diffusée sur la station CIBL. Son premier livre, « Peep-Show Poésie », est paru en 1990. Il a depuis contribué à diverses revues littéraires, dont « Gaz Moutarde », « Possibles » et « Exit ». On a remarqué sa publication « In extremis », finaliste au Prix d’excellence de la poésie 2023 du magazine culturel La Métropole. De plus, il figurait parmi les candidats retenus dans la section poésie aux Prix de création Radio-Canada en 2022.


 

Je tiens à remercier les éditions Mains libres pour l’envoi du service de presse.

 

Au Québec, vous pouvez commander votre exemplaire du livre via la plateforme leslibraires.ca et le récupérer dans une librairie indépendante.

 

 

Évaluation :

Pour comprendre les critères pris en compte, il est possible de se référer au menu du site [https://bit.ly/4gFMJHV], qui met l’accent sur les aspects clés du genre littéraire.

 

Intrigue et suspense :

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Originalité :

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Personnages :

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Ambiance et contexte :

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Rythme narratif :

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Cohérence de l'intrigue :

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Style d’écriture :

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Impact émotionnel :

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Développement de la thématique :

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Finale :

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Évaluation globale :

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