Le Dragon de Saint-Hyacinthe (Pierre Breton)

Pierre Breton. Le Dragon de Saint-Hyacinthe. – Montréal : Héliotrope, 2021. – 189 pages.

 


Polar

 

 




Résumé :

 

Une maison cossue en bordure du parc Dessaules a été le théâtre d’un violent incendie, et le corps calciné de son propriétaire est retrouvé à l’intérieur. Il s’agit de nul autre que Danny Dragon, célèbre chanteur des Mégavolts, le groupe yéyé de l’heure. Pour Cyrille Carignan, chef de la police de Saint-Hyacinthe, cela signifie deux choses : 1) qu’il peut dire adieu à son week-end de golf ; 2) que sa fille Sylvie, une mégafan des Mégavolts, sera inconsolable.

 

Lorsqu’on retrouve un petit criminel au volant de la voiture de la victime, Cyrille est bien tenté, comme tous ses collègues, de l’accuser du meurtre et de classer rapidement le dossier. Mais quelque chose lui dit que l’affaire est beaucoup plus compliquée que ça. Avec l’aide du caractériel agent Truchon, il remuera ciel et terre pour retrouver l’assassin pyromane.

 

 

Commentaires :

 

Mon coup de cœur de juin 2021 ce premier polar, troisième roman de Pierre Breton qui a fait carrière dans le journalisme écrit. Humour et plongée dans l’univers de la musique yéyé des années 1960 au Québec et plus particulièrement dans la « Liverpool » québécoise, la ville de Saint-Hyacinthe, qui a vu naître bon nombre de groupes en quête de célébrité tels les Beatles.

 

J’ai dévoré en deux jours avec un grand plaisir de lecture Le Dragon de Saint-Hyacinthe dont l’action s’accroche à « quelques éléments du réel », comme l’affirme l’auteur en page liminaire. Une fiction très documentée d’un point de vue historique mettant en scène une panoplie de personnages bien campés. Avec le rythme soutenu d’une enquête menée de main de maître par le chef de police de la ville qui peut compter sur les méthodes plus ou moins orthodoxes de son adjoint.

 

Dès les premières pages, le lecteur est entraîné dans l’ambiance de l’époque avec ses acteurs truculents : le chanteur vedette assassiné, la groupie présidente de son fan-club, le gérant « du genre à tenir conseil dans les arrière-salles de cafés de la Petite Italie », les bérets blancs fanatiques, les paparazzis, le maire en quête de popularité... Et le contexte historique : la construction du pont Laviolette, l’autoroute 20 qui vient d’être ouverte, l’école de médecine vétérinaire, l’association avec Saint-Michel terrassant le Dragon, l’objectif ultime des groupes de ce genre musical : le passage au Ed Sullivan Show...

 

Tous les ingrédients sont rassemblés pour apprécier un polar original divertissant, une fiction bien ficelée bien écrite qui donne le goût de découvrir un prochain opus d’un auteur québécois à découvrir.

 

Une lecture d’été à vous procurer auprès de votre librairie indépendante favorite.

 

Merci aux éditions Héliotrope pour le service de presse.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****