Pierre
Falardeau (scénario) et Richard Forgues (dessins). – Le jardinier des Molson. – Montréal : Gentilhomme de fortune, 2014.
– 414 pages.
ISBN 978-2-9812311-1-6
etc. Bande
dessinée
Résumé : Nous sommes à la fin de 1918, dans
le nord de la France. Quatre jours dans la vie de soldats du 22e régiment dirigés
par le sergent Jules Simard, jadis jardinier des Molson à Grand-Métis. La
troupe est en première ligne, dans un poste avancé, dans des conditions
déplorables. Malheureusement le groupe canadien-français, les Allemands creusent
sous leur poste une mine pour y stocker des tonnes d'explosifs avec comme
objectif de le faire sauter quand l'occasion se présentera. Pendant les quatre
jours les plus longs de leur vie, la section de Jules Simard discutent de
politique, d’exploitation des francophones par les anglos, de trahison de leur
élite en attendant le moment fatidique. La vengeance du jardinier des Molson
sera impitoyable.
Commentaires : On a affaire ici à une adaptation
sous forme de bande dessinée d’un scénario d’un film qu’avait écrit le cinéaste
Pierre Falardeau qui, on le comprend par la critique acerbe de la société "canadienne"
de l’époque, n’avait jamais été réalisé, de financement.
L’auteur
nous fait revivre, de manière très intimiste, les conditions inhumaines des
soldats conscrits dans les tranchées boueuses de cet avant-poste non
stratégique. Écrit dans un langage très québécois qui alourdit parfois la
lecture, assorti, de page en page, du vocabulaire religieux servant à marquer
colère et dégoût, cette bande dessinée constitue une belle contribution à la
connaissance de l’Histoire non officielle « canadienne-française).
Falardeau utilise le contexte meurtrier de la Grande Guerre pour décrire l’exploitation
des canadiens-français par la bourgeoisie anglophone, le clergé collaborateur,
les politiciens véreux et les journalistes complaisants qui imposent leur
vision au petit peuple de colonisés.
Ce que j’ai aimé : L’ambiance créée par les dessins de
Forgues. La description de la vie quotidienne dans les tranchées. Les
références historiques et la lucidité des protagonistes.
Ce que j’ai moins aimé : Le format du livre. Une couverture
plus rigide en aurait facilité la lecture.
Cote : ¶¶¶¶
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire