La dernière tempête (Ragnar Jόnasson)


Ragnar Jόnasson. – La dernière tempête. – Paris : Éditions de la Martinière, 2021. – 283 pages.

 


Polar

 

 


Résumé :

 

La terrible tempête de neige qui s’abat sur l’Islande aurait dû décourager les plus téméraires de s’aventurer à l’extérieur.

 

Ils l’ont pourtant fait.

 

Ce couple n’aurait jamais dû laisser entrer chez eux un inconnu. Il l’a pourtant fait.

 

Un invité indésirable. Un mensonge innommable. Un meurtre. Tous ne survivront pas à cette nuit. Et l’inspectrice Hulda, chargée de l’enquête, continuera d’être hantée par ses fantômes très longtemps encore.

 

 

Commentaires :

 

Encore un excellent polar que j’ai dévoré en une journée, incapable de cesser d’en tourner les pages pour découvrir la solution de l’énigme.

 

Ragnar Jónasson est islandais, né à Reykjavík. On dit de lui qu’il est un grand lecteur d’Agatha Christie dont il a traduit ses romans en islandais. Et qu’il a été découvert par l’agent d’Henning Mankell et élevé « en quelques années au rang des plus grands auteurs de polars internationaux ».

 

La structure littéraire de La dernière tempête est des plus intéressante.

 

D’abord, en première partie, « juste avant Noël 1987 », l’auteur met la table en 27 chapitres au cours desquels la tension croît dans l’accomplissement du crime. Le décor, la psychologie des personnages peu nombreux, la rigueur du climat (neige, bourrasques, blizzard, congères), les coupures de courant et de téléphone, l’isolement  géographique en terres inhospitalières, les odeurs, les non-dits dans les dialogues, les démons de l’enquêtrice tourmentée… autant d’éléments qui contribuent à angoisser le lecteur et lui faire craindre le pire, à quelques heures du réveillon de Noël. Une occasion également pour découvrir certaines traditions culinaires islandaises et sociétales dont, entre autres, celle de déposer des livres au pied du sapin.

 

Les 21 chapitres de la deuxième partie, « Deux mois plus tard – février 1988 » nous entraînent dans la démarche d’analyse de la scène du crime par l’enquêtrice, Hulda Hermansdόttir (héroïne de la trilogie dont les deux autres ouvrages s’intitulent L’île au secret et La Dame de Reykjavík dont l’action se déroule respectivement 10 et 25 ans plus tard) pour nous faire découvrir deux drames que les plus perspicaces anticiperont

 

Une écriture captivante et un récit d’ambiance qui met en opposition le côté noir, très noir, de l’histoire et l’enfer blanc de l’hiver des pays nordiques. Attendez-vous à des révélations tout à fait imprévisibles.

 

Inutile d’en ajouter. À vous de vous régaler.

 

 

Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : *****

Intrigue :  *****

Psychologie des personnages :  *****

Intérêt/Émotion ressentie :  *****

Appréciation générale : *****