J.L. Blanchard. – Le silence des pélicans. – Montréal : Fides, 2021. – 346
pages.
Polar
Résumé :
Quelle
raison pousse un jeune enquêteur brillant mais irrévérencieux à seconder un
inspecteur médiocre dont on cherche désespérément à se débarrasser ? Et par
quel calcul machiavélique a-t-on voulu les réunir ? Ce duo parfaitement
incongru se retrouve pourtant au milieu d’une affaire dont personne n’avait
soupçonné l’importance.
Au cours de
cette enquête qualifiée prématurément de routinière par l’administration, la
mort d’une jeune étudiante apparemment sans histoires prend une tournure
inattendue. Ce drame aurait-il un lien avec le cadavre d’un marin, amputé de
ses pieds, que l’on vient de repêcher des eaux du fleuve ? Ou même avec cette
fameuse « affaire des pélicans », survenue vingt ans plus tôt ? Et si c’est le cas,
qui donc se cache derrière cette toile inquiétante, tissée dans le plus grand
secret ?
Commentaires :
Un polar « positif », intelligent, sans éclaboussures d’hémoglobine à outrance ni relations malsaines et scènes dégradantes, à des années lumières d’un certain courant de littérature noire aux relents nauséeux qui font frissonner un certain lectorat. Et oubliez le prototype d’enquêteur alcoolique ou accroc aux produits illicites, aux prises avec ses problèmes personnels découlant de son enfance, de ses relations tordues avec ses ex… Car on a affaire, ici, à un polar drôle, très drôle, à en perdre parfois le souffle.
J’ai adoré ce premier roman de Jean-Louis
Blanchard, une enquête des inspecteurs Bonneau et Lamouche que j’ai dévorée en
quelques heures. J’ai particulièrement apprécié le style alerte de l’auteur, l’humour
et le sarcasme dans le comique de situation et dans certaines répliques savoureuses
(je résiste à appuyer mes commentaires de citations pour vous laisser les
découvrir).
Le silence des
pélicans
dont la couverture de première est très « parlante » et attirante est
définitivement un tourne page qui repose sur une intrigue bien ficelée où
évoluent une brochette de personnages principaux et secondaires truculents,
tant chez les forces de l’ « ordre » que chez les malfrats.
Avec ses travers et sa propension à la bêtise qui l’oppose – et même le rapproche de Lamouche, son jeune assistant
brillant et rebelle –, l’inspecteur Bonneau – toujours affamé – nous est très
sympathique. Un Clouseau québécois fascinant et naïf, prêt à foncer avec
enthousiasme là où le devoir l’appelle, « avec l’intime conviction que la vérité et la justice finiraient
toujours par l’emporter », quitte à « subir plus de coups et avaler plus d’insultes que tout le corps de
police réuni ».
Tout en tentant de résoudre cette énigme
policière et à en imaginer la chute finale, vous vous amuserez en visualisant
mentalement de nombreuses scènes dignes d’une production cinématographique –
pas surprenant puisque l’auteur a un parcours professionnel en lien avec l’industrie
du spectacle, de la télévision et du cinéma – et en lisant les rapports que
transmet Bonneau à St-Pierre, son directeur avec qui on ne peut que compatir.
Bref, un petit bijou de la littérature du
crime québécoise et vivement une autre aventure du duo Bonneau-Lamouche !
Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****
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