Tous les diables sont ici (Louise Penny)

Louise Penny. – Tous les diables sont ici. – Montréal : Flammarion Québec, 2020. – 512 pages.

 



Polar

 

 





Résumé :

 

Le soir de leur arrivée à Paris, les Gamache se réunissent dans un bistro avec le parrain d’Armand, le milliardaire Stephen Horowitz. En sortant, ils voient avec horreur le vieil homme se faire renverser dans ce que Gamache sait n’être pas un simple accident, mais bien une tentative d’assassinat.

 

Une étrange clé trouvée sur le blessé entraîne Armand, sa femme Reine-Marie et Jean-Guy Beauvoir, son gendre et ancien bras droit à la Sûreté, sur une piste allant du sommet de la tour Eiffel aux entrailles des Archives nationales, en passant par de luxueux hôtels et des œuvres d’art cryptiques. Il leur faut se plonger dans les secrets qu’Horowitz a dissimulés pendant des décennies.

 

Une découverte terrible dans son appartement parisien montre toutefois que le danger est bien plus grave. Bientôt, toute la famille se retrouve piégée dans un enchevêtrement de mensonges et de tromperies. Gamache devra décider s’il préfère se fier à ses amis, à ses collègues, à son instinct… ou à ses proches. Car même la Ville lumière recèle des zones d’ombre où se cachent des êtres diaboliques.

 

 

Commentaires :

 

Rafraîchissante cette nouvelle enquête d’Armand Gamache qui sort des décors surutilisés du village mythique et imaginaire de Three Pines, haut lieu d’un nombre hors du commun de crimes. L’air de Paris contribue à doter ce polar d’un bon suspense malgré la lenteur de l’action qui culmine dans les derniers chapitres.

 

Comme dans ses 15 autres romans, Louise Penny pêche par l’invraisemblance nous faisant découvrir que les Gamache ont fréquenté par le passé à plusieurs reprises la Ville lumière et qu’ils sont bien connus par des hauts placés de la capitale française : Armand et le préfet de Paris, Reine Marie et l’Archiviste nationale de France. Sans oublier la peintre Clara Morrow aux toiles sévèrement critiquées et l’un des conservateurs du Musée du Louvre !

 

L’auteure nous entraîne avec toute la famille Gamache dans de chics hôtels parisiens (le Lutetia et le George V), au sommet de la tour Eiffel, dans les jardins du musée Rodin, dans le quartier du Marais et celui de La Défense…dans une histoire abracadabrante dont on souhaite connaître le dénouement plutôt imprévisible.

 

À noter quelques détails qui auraient eu avantage à être contre-vérifiés : Reine Marie qui se dit « bibliothécaire archiviste principale » retraitée ayant débuté sa carrière à Bibliothèque et Archives nationales du Québec. D’abord, ce corps d’emploi n’a jamais existé dans cette institution. Et l’épouse d’Armand Gamache a débuté sa carrière soit aux Archives nationales, soit à la Bibliothèque nationale, car BAnQ est le résultat de la fusion de ces deux entités le 31 janvier 2006.

 

D’autre part, j’avais compris que le personnage Stephen Horowitz avait des enfants alors que ce n’est pas le cas dans celui-ci. Louise Penny nous rassure en confirme « avoir commis une erreur la première fois en fournissant plus de détails que nécessaire ». De plus, peut-être une erreur de traduction on doit l’espérer : comme l’a mentionné un blogueur littéraire québécois, il est plutôt surprenant qu’on manipule allégrement des mitrailleuses plutôt que des mitraillettes.

 

Tous les diables sont ici est à mon avis un des meilleurs romans policiers de la série imaginée par la seule auteure à avoir emporté sept fois le très prestigieux prix Agatha et à être traduite dans une trentaine de langues. Mais attention, le clan Gamache (parents, enfants et petits-enfants) sera de retour à Three Pines, pour le meilleur ou pour le pire.

 

D’ici là, envolez-vous virtuellement pour Paris et laissez-vous emporter par l’imaginaire réconfortant de Louise Penny.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****