L’Affaire du Dr Cream (Dean Jobb)


Dean Jobb. – L’Affaire du Dr Cream – De Québec à Londres : la traque d’un tueur en série à l’ère victorienne. – Montréal : Éditions de l’Homme, 2022. – 428 pages.

 

Essai

 

 

 

Résumé :

 

Jack l'Éventreur a effrayé ses contemporains.Le Dr Cream les a horrifiés.

 

Avortements illégaux, empoisonnements à la strychnine et au chloroforme, chantage, extorsion : ce ne sont là que quelques-uns des hauts faits de ce médecin ayant étudié à l'Université McGill, sinistre figure à l'origine même du concept de serial killer. Soupçonné d'avoir assassiné plusieurs femmes en Amérique du Nord, le Dr Thomas Neill Cream se trouve derrière les barreaux à Londres, en 1891. Commence alors le récit haletant de son procès.

 

Dean Jobb entraîne ses lecteurs dans les bas-fonds d'une enquête sordide qui révolutionna les techniques d'investigation, alors que les services de police dédaignaient encore l'utilisation de la science pour résoudre délits et meurtres. Le récit méconnu de ce monstre d'un autre siècle n'a pas fini de provoquer des frissons. À ne pas mettre entre toutes les mains.

 

 

Commentaires :

 

J’avoue avoir craint d’aborder cet ouvrage dont le contenu, de prime abord, me semblait très dense avec ses 72 pages de notes et références. Mais dès le premier des 38 courts chapitres, j’ai découvert un essai fascinant sur un côté sombre de l’époque où se sont déroulés les événements. La relation des crimes de cet odieux personnage arrivé à Québec en 1854 à l’âge de quatre ans, Thomas Neill Cream et le contexte sociohistorique, les « techniques » policières, la formation des policiers, l’enseignement et la pratique de la médecine, la disponibilité de certains poisons, le fonctionnement des enquêtes de coroners et des tribunaux tant aux États-Unis qu’en Angleterre, les conditions de vie dans les pénitenciers sont atout aussi intéressants. Et d’intéressantes descriptions de la ville de Québec. Le tout parsemé de nombreuses photos et illustrations de dessinateurs judiciaires et d’illustrateurs de presse. Sans oublier la couverture de première avec la magnifique photo du criminel réalisée en 1874 par le William Notman Studio.

 

Avec L’Affaire du Dr Cream, Dean Jobb nous livre un récit de « true crime » très documenté comme on peut le constater dans la section remerciements. Avec comme résultat que ce dernier affirme, en pages liminaires, qu’aucun « dialogue, aucune scène et aucun détail n'ont été inventés ou embellis. Le moindre mot encadré de guillemets est tiré d'un dossier du tribunal ou des services de police, d'un reportage journalistique, d'un mémoire ou d'une étude historique, d'une lettre ou de tout autre document archivistique ou muséal. » Lui qui s’était donné comme objectif d’être « le plus fidèle possible aux sources historiques » en dévoilant  plusieurs sources inédites.

 

Dean Jobb a subdivisé son ouvrage en six sections pour y raconter presque à la manière d’un polar, avec la technique des aller-retour, les événements de cette « horrible tragédie élisabéthaine » qui se déroulent entre 1850 et 1892 en divers lieux géographiques (une carte du cœur de Londres et une autre localisant les meurtres et les tentatives de meurtre en Amérique permettent au lecteur de cerner le champ d’action du tueur) :

 

1.    « Le pire des criminels » – Londres, 1891

2.    L’empoisonneur de Lambeth – Londres, Québec et l’État de New York, 1891-1891

3.    Une main amie – New York, Québec, Ontario, Angleterre, Écosse, 1850-1879

4.    L’enquête – Londres, juin-juillet 1892

5.    Crimes et châtiment – Illinois, Canada, État de New York, 1880-1892

6.    « Jack l’empoisonneur » – Londres, octobre-novembre 1892

 

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Le criminel :

 

Bien que le sous-titre y fait référence, il faudra « attendre des décennies avant que les termes pouvant correctement décrire Cream n'entrent dans l'usage : psychopathe et tueur en série. ». Au-delà des qualificatifs, Dean Jobb nous raconte « …l'histoire d'un jeune et talentueux médecin canadien qui, à l'image du Dr Jekyll, était devenu un monstre. Un avorteur. Un maître chanteur. Un empoisonneur. Un tueur implacable » issu d’une famille presbytérienne qui résidait à Québec sur la rue d’Artigny. Un meurtrier qu’on pourrait comparer à un certain « …William Palmer, le pionnier des empoisonneurs à la strychnine, un médecin aussi tristement célèbre à son époque ». Pas surprenant que Cream ait obtenu son effigie de cire exposée dans la Chambre des horreurs du Musée de madame Tussaud quelques jours après sa pendaison en 1892, et ce jusqu’en 1968.

 

Différentes sources permettent de dresser le profil de celui que les médias de l’époque appelleront « Jack l’empoisonneur », en référence au célèbre « éventreur » qui avait sévi quelques années auparavant :

 

« Un homme vil et sans raffinement »

 

« Un homme en pardessus noir, son crâne chauve coiffé d'un haut-de-forme […] Une moustache adoucissait ses traits anguleux, mais ses yeux gris fer que magnifiaient les épaisses lentilles de ses lunettes étaient particulièrement frappants : ils louchaient. Personne n'aurait pu dire qu'il était beau […]. Le haut-de-forme était le signe d'un homme du monde, un symbole de richesse et de privilège. »

 

« Cream était hautain et égocentrique, un grossier personnage qui dilapidait son argent. Vaniteux et pourtant indifférent à l'opinion des autres. Sans-gêne. Libertin. Quelqu'un à éviter. »

 

 « Il était toujours un peu plus intelligent quand il avait un peu bu. »

 

Celui qui brandissait ses diplômes de médecin et ses permis de pratique  pour clamer son innocence fréquentait des quartiers malfamés, souvent violents, louches, de dangereux cloaques « de criminalité, de pauvreté et de misère » dans les villes où il habitait. Son patronyme incita les journaux à le ridiculiser à l’aide jeux de mots : Churning Cream (crème à fouetter), Cream a Tartar (crème de tartre) Crooked Cream (crème tournée), Bad Cream (crème caillée), Pure Cream (100% crème).

 

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Les crimes :

 

« Cream avait commencé sa vie de criminel en tant qu'incendiaire et avorteur, passa ensuite au meurtre, puis avait fabriqué des faux et eu recours au chantage pour brouiller les pistes ou tirer profit des décès, même si rien ne prouve qu'il ait mené à bien l'une ou l'autre de ses menaces de chantage. Quand il arriva à Londres en 1891, il avait perfectionné sa technique. L'inclusion de strychnine dans des capsules de gélatine en masquait l'amertume et lui donnait le temps de fuir avant que les effets du poison ne se fassent sentir. Il était devenu une machine à tuer. »

 

Voilà qui résume bien la carrière de celui qui se disait aussi spécialiste en « maladies de l’utérus » pour réaliser des avortements illégaux très nombreux à l’époque où de nombreux charlatans et praticiens non habilités faisaient la pluie et le beau temps. Chaque meurtre et tentative de meurtre fait l’objet d’un chapitre.

 

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Le contexte sociohistorique

 

À l’époque où certains théâtres étaient désormais « éclairés par la lumière électrique », Londres est décrite comme une grande ville sous le joug du péché, et plus spécifiquement le district de Lambeth (South London) :

 

« Londres était une métropole tentaculaire de plus de cinq millions d'habitants, un resplendissant bastion de richesse et de pouvoir édifié sur la pauvreté, le crime et le désespoir. […] Une cohue d'équipages, de fiacres, de fourgons et d'omnibus encombrait les grandes rues. Le soir, les trottoirs devenaient des rivières de melons et de grands chapeaux à plumes quand hommes et femmes se déplaçaient tels des fantômes dans un monde inquiétant où le brouillard sinistre estompait la lueur vacillante des becs de gaz. Des voleurs à la tire, en quête de montres et de portefeuilles, se frayaient un chemin parmi la foule. »

 

En cette fin du XIXe siècle, les « les lecteurs recherchaient le ‘’ sensationnel ‘’ et le plaisir de plonger par procuration, à une distance de sécurité, dans un gouffre de malveillance et de scandale. […] Les écrivains se démenaient pour pondre des romans inspirés du dernier scandale, tandis qu'à Londres, les producteurs de spectacles portaient parfois les crimes à la scène avant même que le prévenu n'ait subi son procès. Les collectionneurs de souvenirs pouvaient acheter des figurines en céramique de tueurs et de victimes. À l'image de l'Illustrated Police News [peut-être l’équivalent de Allo Police, hebdomadaire québécois publié de 1953 à 2003, spécialisé dans la couverture de faits divers avec photographies crues].et d'autres lucratifs journaux jaunes […] la presse de grande diffusion publiait des comptes rendus hauts en couleur de morts violentes et des procès qui s'ensuivaient. »

 

Il faut se rappeler que L’Affaire du Dr Cream est contemporaire au succès littéraire d’Arthur Conan Doyle (lui-même médecin de formation, comme Cream) avec son enquêteur vedette Sherlock Holmes et son assistant le Dr Watson, pionniers d’une nouvelle conception du détective :  

 

« Les lecteurs assaillaient les kiosques à journaux et les librairies, avides de payer six pence pour la dernière aventure de Sherlock Holmes. Au dire d'un témoin, ‘’ les cohues aux étalages des gares l'emportaient même sur celles que j'ai pu voir dans les ventes au rabais ‘’. Ajustant leurs heures d'ouverture au nombre croissant d'amateurs de Holmes, les librairies fermaient tard le soir le troisième jeudi du mois, jour de publication du Strand, pour que les lecteurs puissent dévorer sa dernière aventure. »

 

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Les techniques policières

 

Les recherches minutieuses de Dean Jobb nous renseignent sur les méthodes d’enquêtes policières rudimentaires souvent menées hâtivement, voire bâclées, sur la criminalistique qui en était à ses balbutiements, sur la corruption des représentants de police et de la justice, sur les jurés soudoyés, sur les pressions politiques pour la réduction de peines. C’était l’époque des premières photographies de scènes de crime, de l’utilisation de graphologues et de voyantes et des techniques de bertillonnage reposant sur l'analyse biométrique (système d'identification à partir de mesures spécifiques) accompagnée de photographies de face et de profil.

 

L’auteur nous apprend que Scotland Yard offrait peu en matière de formation à ses futurs enquêteurs :

 

« Une jeune recrue recevait un entraînement de quelques semaines avant de se voir confier une patrouille où, laissée à ses propres moyens, elle apprenait sur le tas… »

 

« Un des rites de passage était la visite du Musée du crime du quartier général, la pièce où l'on exposait les armes et autres éléments de preuve de certains délits notoires pour aider les nouvelles recrues à se faire une idée du fonctionnement de l'esprit criminel. »

 

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L’enseignement et la pratique de la médecine

 

Le chapitre sur l’école de médecine de l’Université McGill qu’a fréquenté Cream donne froid dans le dos avec son ambiance macabre, le contenu des enseignements et le comportement des étudiants :

 

« Quand ils en avaient assez des notes de cours et des manuels, vingt minutes à pied séparaient le campus des tavernes et des bordels du ‘’ Red Light ‘’, le quartier chaud. »

 

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La disponibilité de certains poisons

 

Le XIXe siècle était celui des empoisonneurs. Un chapitre entier de l’essai est consacré aux différents poisons qui circulaient plus ou moins librement : l’arsenic, le chloroforme, la morphine, l’aconitine et surtout la strychnine (la préférée de Cream qui se disait représentant de la firme américaine G. F. Harvey Company) avec la description de la mort horrible qui s’en suivait :

 

« Le meurtre par empoisonnement introduisit un nouvel acteur dans les tribunaux du dix-neuvième siècle, le témoin expert. Les procureurs recrutaient des médecins et des chimistes qui identifiaient les toxines utilisées et expliquaient les analyses de laboratoire complexes ; les avocats de la défense rassemblaient pour leur part des médecins et des scientifiques disposés à contester ces conclusions. »

 

Un des plus célèbres toxicologues britanniques, le Dr Thomas Stevenson qui pouvait identifier des douzaines de poisons en les goûtant !

 

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Le fonctionnement des enquêtes de coroners et des tribunaux

 

Évidemment, les comparutions de Cream devant les instances judiciaires nous en apprennent sur le rôle et les compétences  des coroners, les rivalités coroners/policiers entre autres ceux de Scotland Yard, « les principaux acteurs des enquêtes de meurtre pendant une grande partie du dix-neuvième siècle », rôle qui « fut progressivement dévolu à la police ». Les descriptions des salles d’audience, des différents acteurs, des procédures, de l’ambiance des témoignages sont très éloquentes, parfois surprenantes :

 

« Puisqu'on s'attendait à ce que son témoignage aborde des questions trop scabreuses pour les femmes présentes, celles-ci furent priées de quitter les lieux. »

 

Et cette tradition, à l’époque, au moment du prononcé de la condamnation d’un coupable :

 

« Un assistant s'avança et posa un carré de tissu noir, le ‘’ bonnet de condamnation ‘’ si appréhendé, sur la perruque fraîchement graissée et poudrée du juge. »

 

Il est possible de consulter la transcription intégrale du procès de Cream en 1892 dans les Proceedings of the Old Bailey, London’s Central Criminal Court, 1674 to 1913.

 

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Les conditions de vie dans les pénitenciers

 

Les emprisonnements de Cream au pénitencier de Joliet en Illinois et à celui de Londres permettent d’en apprendre sur les conditions de détention et la vie quotidienne des condamnés :

 

« …jour après jour emboîté le pas, pressés les uns contre les autres pour se déplacer lentement à la file indienne comme une chenille rayée géante, nombreux étaient ceux dont la démarche traînante trahissait le passé de prisonniers. »

 

On y apprend que Joliet hébergeait aussi une bibliothèque qui « comptait plus de huit mille volumes, notamment sur l'histoire, la religion, la science, les arts et la philosophie. On y trouvait aussi quelques traités de médecine et un ouvrage de chimie intitulé The Narcotics We Indulge In ; The Poisons We Select ; The Odors We Enjoy. Cream pouvait se réfugier dans les romans de Jane Austen, Charles Dickens, Victor Hugo, Herman Melville et Mark Twain. Une cruauté involontaire permettait à ces hommes qui n'avaient nulle part où aller de se perdre dans plus de six cents guides touristiques. »

 

Évidemment, comme Cream sera condamné à mort en 1892, un chapitre est consacré au couloir de la mort et à la description de la pendaison.

 

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D’intéressantes descriptions de la ville de Québec :

 

Cream ayant vécu à Québec et été de passage dans cette ville après sa première incarcération à Joliet, certains passages du livre de Dean Jobb nous plongent dans l’ambiance de l’époque :

 


« L'hôtel Blanchard était au cœur du Vieux-Québec et son nom était peint en lettres d'imprimerie sur deux édifices en pierre grise aux toits fortement inclinés. C'était un hôtel de deuxième classe aux chambres bon marché… »

 

« Chaque immeuble en pierre grise avec son toit en tôle, chaque statue, chaque monument, chaque rue en méandres de la ville de Québec était chargé d'histoire. Les journaux qualifiaient encore de « vieille capitale» cet ancien pôle de la puissance française en Amérique du Nord et la porte d'entrée du fleuve Saint-Laurent et du continent. Au dix-huitième siècle, une bataille avait décidé de l'avenir du continent sur les vastes plaines d'Abraham, à l'orée de la ville. Sous ses pavés étaient enfouis les vestiges des fortifications où des Habits rouges et des milices canadiennes avaient repoussé une invasion américaine pendant la guerre de l'Indépendance. Son architecture néo-médiévale et ses rues étroites, ces rappels des vieilles villes de France transplantées en Amérique du Nord, étaient figées dans le temps. »

 

« Un visiteur illustre, Charles Dickens, avait admiré l'imposante citadelle de la ville perchée sur une falaise haute de trois cents pieds, circulé dans ses ‘’ rues pittoresques et escarpées, et ses allées sombres ‘’ accrochées aux pentes et déclaré qu'elle était ‘’ la Gibraltar de l'Amérique ‘’. Avec une population d'un peu plus de quarante mille âmes, Québec était un important centre commercial et un avant-poste militaire essentiel. D'immenses trains de bois abattu à l'intérieur des terres étaient transportés par flottage jusqu'à Québec, où les billes étaient triées et exportées en Grande-Bretagne. »

 

L’auteur décrit aussi l’activité économique entourant le commerce du bois et la construction navale dans laquelle la famille Cream a été un joueur important. Il consacre un paragraphe sur la coexistence des deux communautés linguistiques se partageant la géographie de la ville :

 

« Si Québec restait bien enracinée dans son passé français, l’anglais était la langue du gouvernement et du commerce. Dans les années 1860, quarante pour cent de sa population était d'ascendance britannique ou fraîchement immigrée du Royaume-Uni, et cette élite anglaise reléguait la majorité canadienne-française au rang de citoyens de deuxième classe. La configuration de la ville reflétait ce fossé profond entre les deux communautés. Les administrateurs, les commerçants, les avocats et les médecins anglophones habitaient dans la haute-ville ou possédaient de spacieuses résidences suburbaines. Les artisans et les ouvriers canadiens-français et irlandais catholiques s'entassaient dans la basse-ville, la partie la plus ancienne de la ville, et dans les quartiers voisins des chantiers navals. Les débardeurs et les flotteurs de trains de bois, ces ‘’ hommes rudes et forts qui travaillaient comme des chevaux [...], buvaient et se battaient avec la même énergie ‘’, fréquentaient les tavernes et les bordels de la basse-ville.»

 

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Il y aurait encore beaucoup à dire sur cet ouvrage que j’ai beaucoup aimé. Comme sur cette loi fédérale américaine « …selon laquelle le recours au service postal pour distribuer des messages ‘’ indécents, lubriques et obscènes ‘’ constituait une infraction. ». Ou sur la couverture internationale de la presse de l’affaire « grâce au télégraphe et au câble sous-marin, qui constituaient le premier réseau mondial de communications ». Sans oublier les impacts positifs et négatifs des ratés d’enquête sur la réputation de Scotland Yard…

 

Thomas Neill Cream a profité d’un contexte pour commettre ses crimes dont on ne saura jamais le nombre avec certitude :

 

« Si les avocats œuvraient sous les feux des projecteurs, les médecins accomplissaient leur travail « dans l'intimité des chambres de malades, loin du regard des hommes », Dieu étant le seul témoin et le seul juge de leurs actes. »

 

En tant que médecin, il fut considéré comme personne de confiance :

 

« Ses victimes avaient ingéré sans hésiter les capsules ou le remède offert. Il était médecin, la ‘’ personne de confiance ‘’, et sa profession le protégeait des soupçons ou lui procurait le temps dont il avait besoin pour accuser quelqu'un d'autre et planifier sa fuite. »

 

Dean Jobb est journaliste, professeur et auteur spécialisé dans les récits de true crime. Son livre précédent, The Empire Of Deception, a été en lice pour le prix Hilary-Weston dans la catégorie de non-fiction et a fait partie des meilleurs livres de l'année 2015, selon le Globe and Mail et le National Post.

 

À lire dans la même veine, la trilogie de Jacques Côté, Les Cahiers noirs de l'aliéniste Georges Villeneuve, surintendant de l’asile Saint-Jean-de-Dieu / Longue-Pointe Lunatic Asylum, médecin expert à la morgue de Montréal, professeur de la chaire de médecine légale de l’Université de Montréal, membre de la Société des aliénistes de Paris, de l’Association médico-psychologique américaine et de la Société de médecine légale de New York, particulièrement le tome 3, Et à l'heure de votre mort, dont l’action se déroule à la même époque, en 1894.

 

Merci à Catherine Lachaussée qui m’a fait découvrir ce fascinant essai dans sa chronique La médecine mortelle du Dr Cream, le tueur qui venait de Québec sur le site de Radio-Canada.

 

Au Québec, vous pouvez commander votre exemplaire sur le site leslibraires.ca et le récupérer auprès de votre librairie indépendante.

 

 

Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : *****

Intérêt/Émotion ressentie :  *****

Appréciation générale : *****