Le lézard lubrique de Melancholy Cove (Christopher Moore)


Christopher Moore. – Le lézard lubrique de Melancholy Cove. – Paris : Gallimard, 2002. – 432 pages.

 


Faux polar

 

 


Résumé :

 

Il se passe quelque chose dans la morne station balnéaire de Melancholy Cove. On y trouve, pour un cocktail détonant, un flic qui se console de l'être en tirant sur des joints, une schizophrène ex-actrice de films de série Z postapocalyptiques réfugiée dans une caravane, un joueur de blues poursuivi par un monstre marin dont il a tué le petit quarante années plus tôt, une psy qui ne donne plus à ses malades que des placebos, un pharmacien lubrique ne rêvant que d'accouplements avec des dauphins, une femme qui se pend, des gens qui disparaissent... Une seule certitude : tous ont la libido qui explose. Tous sans le savoir sont sous le signe du lézard...

 

 

Commentaires :

 

Je ne me souviens plus qui m’avait recommandé la lecture de ce roman de Christopher Moore originaire de l’Ohio, auteur de quinze romans, dont plus de la moitié sont des succès de librairie.

 

Le lézard lubrique de Melancholy Cove m’a servi d’interlude au cœur de ma pile à lire pour la production de mes avis de lecture et de mes chroniques sur Les littératures du crime au Québec. Une fiction divertissante dans laquelle s’entremêlent humour, enquête policière et fantastique. Un peu à l’image de son auteur qui, avant de devenir écrivain, a été couvreur, caissier, veilleur de nuit, vendeur d’assurances, serveur, photographe et DJ rock, expériences de vie dont il s’inspire pour créer ses personnages.

 

J’y ai trouvé une galerie de personnages tous plus loufoques les uns que les autres impliqués dans une histoire qui n’a presque ni queue ni tête mettant en vedette un « dragon » nommé Steve dont la lubricité a des impacts insoupçonnés sur les résidents dépressifs de cette petite ville fictive de la côte californienne. Et un musicien qui a peur de « perdre le blues et de devenir heureux ». Sans oublier un labrador qui y va de ses réflexions sur les humains qui l’entourent.

 

Quelques moments drôles, parfois absurdes. Un récit bien construit dans lequel l’auteur ne s’est pas imposé de limites dans son imaginaire débridé.

 

Un bémol : la traduction franco-française qui rend les dialogues et des portions de la narration hors contexte dans un scénario qui se déroule sur la côte ouest-américaine.

 

En résumé : un roman déjanté qui part tous azimuts dans lequel Christopher Moore se moque à sa façon des travers de la société Américaine. Une finale un peu à l’eau de rose. Pas de la grande littérature, mais quelques heures de plaisirs avant de retomber dans les univers glauques de véritables polars.

 

 

Originalité/Choix du sujet : ****

Qualité littéraire : ***

Intrigue :  ****

Psychologie des personnages :  ****

Intérêt/Émotion ressentie :  ***

Appréciation générale : ***