Minuit, dernière limite (Lee Child)


Lee Child. Minuit, dernière limite. – Paris : Calmann Levy, 2021. – 432 pages.

 


Thriller

 

 


Résumé :

 

De passage dans une petite ville du Wisconsin, Jack Reacher découvre une bague de West Point dans la vitrine d’un prêteur sur gage. Plus intrigant encore, cette bague a appartenu à une femme. Pourquoi cette ancienne de West Point s’est-elle séparée d’un bijou si précieux, preuve de quatre années de durs combats en Irak et en Afghanistan ? Ancien de West Point lui-même, Reacher soupçonne un vol, voire pire, et décide de retrouver cette femme et de lui rendre sa bague.

 

Ainsi commence un périple de plus en plus violent et crépusculaire qui le verra errer jusque dans les déserts du Wyoming et régler leur compte à tous ceux qui, bikers, dealers et corrompus divers, n’ont aucune envie de le voir fouiner dans leurs trafics. Au fil de son voyage, Reacher comprend que cette bague raconte surtout l’honneur, mais aussi l’horreur de ce qu’a vécu et vit encore cette femme, qu’il lui faut sauver coûte que coûte.

 

 

Commentaires :

 

Minuit, dernière limite, m’a réconcilié avec les enquêtes de Jack Reacher, 1,98 mètre, 113 kilos, après avoir été déçu avec Formation d’élite, publié en 2019. Ici, on retrouve l’écriture dans le style Lee Child avec une histoire entraînante qui invite à dévorer en enfilade les courts chapitres du récit.

 

Bien sûr, le militaire à la retraite, qualifié à la fois de Big Foot et d’Incroyable Hulk nous fait la démonstration de ses capacités de défaire à mains nues sept motards en colère, de quoi alerter tout un réseau de criminels appréhendant son arrivée. Cet étalage de techniques de combats complété, l’enquête peut débuter, l’auteur nous faisant parcourir en compagnie de son héros les routes désertiques et poussiéreuses du Wyoming et de ses partenaires : un ex-agent du FBI devenu détective privé et la sœur jumelle de l’ex-militaire propriétaire de la fameuse bague. Dans les grands espaces d’une région américaine sous-peuplée, la laborieuse enquête de Reacher, complémentaire à celle des autorités policières, exige de nombreux déplacements inter états, sur de longues distances avec de nombreux allers-retours.

 

Avec, au cœur de l’intrigue, une réflexion sur l’utilisation des opiacés considérés au début du XXe siècle comme remède miracle administré, entre autres, à des militaires blessés au combat, traumatisés de guerres atroces comme en Afghanistan, vétérans devenus accros à ces antidouleurs funestes.

 

Un roman bien construit qui mérite peut-être bien ce commentaire du New York Times comme étant  « ... le plus touchant que Lee Child ait jamais écrit. » D’autant plus que l’auteur livre un message politique dénonçant le sort que réserve le gouvernement américain à celles et ceux revenus de l’enfer.

 

Rassuré par les résultats de ses recherches, Jack Reacher, sa brosse à dent comme seul bagage, peut poursuivre sa route, en direction du Sud pour continuer de divertir son public.

 

 

Originalité/Choix du sujet :
****
Qualité littéraire :
****
Intrigue :
****
Psychologie des personnages :
****
Intérêt/Émotion ressentie :
****
Appréciation générale :
****