Marie-Hélène
Larochelle. – Daniil et Vanya. –
Montréal : Québec Amérique, 2017. – 283 p.
ISBN
978-2-7644-3282-2
Thriller
psychologique
Résumé : Un couple fortuné de designers de Toronto, Gregory et
Emma, décide de se tourner vers l’adoption internationale à la suite d’une
grossesse avancée interrompue qui ne leur permet plus d’espérer un autre
enfant. Après une évaluation de leur environnement familial, on leur annonce qu’un
enfant les attend Russie. Ils partent à l’aveugle et, à leur grande surprise,
on leur remet sans complexité administrative des jumeaux en très bas âge. Le
retour en avion est pénible compte tenu de l’état de santé des deux garçons
prénommés Daniil et Vanya.
Les
mois et les années passent et les enfants qui, jusqu’à l’adolescence, sont de
moins en moins identiques, ont des comportements inquiétants et excessifs. Ce
qui a des conséquences néfastes sur la vie quotidienne de la petite famille. Il est évident qu’ils n’aiment
pas leurs nouveaux parents et particulièrement Emma qui a abandonné sa carrière
pour s’occuper, en vain, de leur développement. Eux qui ont des problèmes de
relations avec d’autres enfants de leur âge, s’isolent, fuguent, commettent des
méfaits... Qui sont ces garçons qui
semblent avoir décidé dès le premier jour où ils ont fait la connaissance de
leurs nouveaux parents à rejeter ce lien familial?
Commentaires : J’ai beaucoup aimé ce premier roman de Marie-Hélène
Larochelle, spécialiste de la violence dans la littérature contemporaine et
enseignante à l’université de York. Tout y est très crédible et je m’y suis
accroché dès les premiers chapitres. On sent qu’un drame se prépare dans l’univers
du couple Gregory et Emma : dès leur arrivée en Russie et sur le vol de
retour. Et ces enfants soudés l’un à l’autre qui ne parlent pas : il est
indéniable que cette image marque le lecteur. L’auteure sait aussi entretenir
le mystère et un certain climat de tension au fur et à mesure qu’elle raconte l’histoire
de cet échec dans l’adoption de deux enfants dont ils ignorent tout de leur
origine biologique. Les déboires du couple s’accumulent et s’amplifient au point
où le lecteur a hâte de comprendre les origines de cette tragédie humaine. Et
on s’attend au pire. En ce sens, le suspense est très bien entretenu, et ce
jusqu’à la toute fin du roman où la vérité éclate au grand jour avec les
conséquences qui en découlent. Quoique certaines questions restent sans réponse.
Ce que j’ai aimé : La forme du récit (Emma qui raconte) qui donne aussi la
parole aux jumeaux, dans la dernière partie. La qualité d’écriture.
Ce que j’ai moins aimé : -
Cote : ¶¶¶¶
Ce qui "impacte" la vie quotidienne..
RépondreSupprimerLe verbe impacter est condamné par l'Académie française. Il existe des termes français pour éviter cet anglicisme (affecter, influer, etc.) ou des périphrases plus précises comme avoir une incidence, avoir des répercussions ou avoir des conséquences sur.