La chambre du fils (Jørn Lier Horst)


Jørn Lier Horst. 
La chambre du fils. – Paris : Gallimard, 2022. – 475 pages.

 



Polar

 

 




Résumé :

 

Bernhard Clausen, ancien ouvrier soudeur, membre important du parti travailliste et ex-ministre, meurt soudainement d’une crise cardiaque. Un proche va inspecter son chalet pour s’assurer que rien n’y traîne qui risquerait de compromettre le parti. Il découvre neuf cartons entassés comme à la hâte dans une chambre, remplis de billets datant du début des années 2000 : l’équivalent de quatre-vingts millions de couronnes en euros, livres sterling et dollars.

 

L’inspecteur Wisting est chargé par le procureur général de Norvège de découvrir leur origine. Rapidement et le plus discrètement possible : les élections approchent.

 

Mais son enquête prend une nouvelle dimension quand remonte à la surface une lettre anonyme mettant en cause Clausen dans la disparition, en 2003, d’un jeune homme parti pêcher au bord du lac Gjersjøen.

 

 

Commentaires :

 

Une enquête policière et journalistique méticuleuse racontée pas à pas par un auteur qui s’appuie sur son expérience d’ancien inspecteur de police familier avec les rouages judiciaires norvégiens. Une écriture rythmée, efficace et très cinématographique.

 

Un tourne page qui nous tient en haleine avec ses rebondissements, ses fausses pistes, le souci du détail dans cette investigation policière intelligente et dans l’inclusion de scènes de la vie quotidienne des personnages principaux (l’inspecteur Wisting, sa fille Line et sa petite fille Amalie). Entourés d’une galerie de personnages crédibles, les bons comme les méchants.

 

De chapitre en chapitre, les suspects s’éliminent un à un jusqu’à la solution finale dans une séquence sur les chapeaux de roue.

 

La chambre du fils est la sixième enquête de Wisting. Sa lecture donne le goût de remonter dans la séquence littéraire imaginée par Jørn Lier Horst originaire du sud de la Norvège, qualifié par l’éditeur comme « le digne héritier du suédois Henning Mankell : Fermé pour l’hiver (2017), Les chiens de chasse (2018), L’usurpateur (2019), Le disparu de Larvik (2020) et Le code de Katharina (2021).

 

Un de mes coups de cœur 2022.

 

Petit bémol : l’insertion à plusieurs reprises de l’expression « du coup » dans la traduction française impeccable du texte norvégien.

 

 

Originalité/Choix du sujet : *****

Qualité littéraire : *****

Intrigue :  *****

Psychologie des personnages :  *****

Intérêt/Émotion ressentie :  *****

Appréciation générale : *****