La disparition de Kat Vandale (Christian Giguère)

Christian Giguère. – La disparition de Kat Vandale. – Montréal : Héliotrope, 2018. 205 pages.


Polar






Résumé : En fuyant la banlieue, Kat a surtout fui une vie trop ordinaire. Tombée sous le charme d’un membre de gang de rue, elle est devenue travailleuse du sexe et, jusqu’à la résurgence d’une vidéo incriminante pour ses proxénètes, elle croyait pouvoir continuer comme ça encore un temps. Maintenant, elle est en danger et doit se faire oublier. Son amie Mélissa, gérante de l’agence d’escortes qui l’emploie, voudrait s’assurer qu’elle est parvenue à se mettre à l’abri, mais Kat ne répond plus à l’appel, et une attaque au cocktail Molotov contre leur lieu d’affaires laisse croire que la guerre a déjà commencé.

Le champ de bataille qui s’étend des coins interlopes de Rivière-des- Prairies aux mornes quartiers résidentiels de la couronne sud voit aussi s’affronter promoteurs de boxe, entrepreneurs, politiciens municipaux et producteurs de films XXX. Sous la plume impitoyable de l’auteur, personne n’échappe aux coups.

Commentaires : Avec La disparition de Kat Vandale, Christian Giguère nous plonge dans une histoire complexe aux multiples personnages, au point à s’y perdre en cours de lecture, qui évoluent dans le monde interlope et noir de la boxe, des gangs de rue, des agences d’escortes, des politiciens retors et des films pornos.

Mais qu’est-il donc arrivé à Kat Vandale qui laisse des traces toit au long du récit. Les ambiances constituent une des grandes qualités de ce petit roman. Également les dialogues truffés d’expressions anglaises, pas toujours faciles à décoder, propres aux différents protagonistes, tous de la génération des milléniaux comme on aime bien les appeler. Sans oublier les réflexions personnelles de l’auteur sur le milieu qu’il décrit.

Portrait très réaliste des mœurs d’une couche marginale de la société québécoise dans son quotidien, La disparition de Kat Vandale est un « polar » touffu, noir qui exige du lecteur une attention constante pour suivre la progression du récit et maîtriser la faune des personnages qui interviennent dans la recherche de celle qu’on croit disparue. Un peu déçu par la finale.

Ce que j’ai aimé : Le style d’écriture tout à fait approprié au type de récit ainsi que son côté noir.

Ce que j’ai moins aimé : Le foisonnement de personnages. À plusieurs reprises, je me suis interrogé à savoir à qui on avait affaire dans certains chapitres.


Cote : ¶¶¶